Pour 2022, les importations du sous-secteur élevage, des pêches et des industries animales sont estimées à 268 600 tonnes, soit une hausse de 23 % par rapport à 2021 où elle était de 218 030 tonnes selon Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Il s’exprimait ainsi lors de son discours de présentation du Cadre harmonisé des zones à risque et d’identification des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun, le 3 mai dernier à Yaoundé. Cependant, 90 % de ces importations sont essentiellement du poisson de mer congelé, fait savoir le membre du gouvernement.

Pourtant, le Minader indique que la production de l’industrie animale s’est améliorée au cours de l’année 2022. Ainsi, la production annuelle de la viande et d’abat estimée à 327 400 tonnes, a connu une augmentation de 8 % par rapport à l’année 2021 où cette production était de 304 500 tonnes. La production de poisson s’est élevée à 233 000 tonnes en 2022.

La production des œufs de table estimée en 2022 à 107 100 tonnes a connu une légère augmentation de 2 % par rapport à l’année précédente. La production laitière estimée l’année dernière à 173 600 tonnes a connu une augmentation de 5 % par rapport à l’année 2021 en raison de « la redynamisation des mini laiteries grâce au concours du secteur privé », précise le ministre Gabriel Mbaïrobe.  

Le Minader relève néanmoins que « de manière générale, on observe une contraction de la production agricole et animale depuis le début de la crise ukrainienne ». Cette conjoncture internationale est l’un des facteurs responsables de la crise alimentaire qui frappe environ 3 millions de personnes cette année, font savoir les analystes du Minader.

L.A.