Dans son bulletin d’information du 7 janvier, le Port autonome de Kribi (PAK), à travers son Directeur général, Patrice Melom, déclare qu’il a enregistré 457 escales en 2020. Ce qui représente un dépassement de 17,7 % comparativement aux prévisions de l’autorité portuaire qui espérait plutôt 376 escales.

Patrice Melom explique que ces performances, malgré la crise de la pandémie du coronavirus qui a perturbé le trafic, sont liées au fait que l’autorité portuaire a « rapidement mis en place un plan de riposte englobant un réajustement stratégique ». Il ajoute : « les prévisions de trafics ont été au rendez-vous, de nouveaux opérateurs ont continué à s’installer, qu’ils soient amodiataires ou préposés et enfin, de nouveaux chargeurs et réceptionnaires ont fait confiance au port de Kribi ».

Toujours selon ce responsable, les recettes douanières issues de l’exploitation du port sont celles attendues : 70 milliards FCFA en fin 2020. « Ce n’est absolument pas négligeable, puisqu’on est parti d’un milliard de recette annuelle sans le port en 2017, pour passer à 9 milliards en 2018. Une première année où on a fonctionné que neuf mois. En 2019, qui a été la première année de fonctionnement pleine du port, la douane a quand même enregistré 24 milliards », se félicite M. Melom.

Par le passé, le port de Kribi a enregistré - d’après des données de l’Asie-côte ouest-africaine (Asaf) sur cette place portuaire -, 295 escales en 2018 et 331 escales en 2019.

Pour l’année 2021, l’autorité portuaire indique qu’il va s’agir de maintenir les acquis. Ce qui passe par la qualité de service et la satisfaction des demandes de la clientèle.

Deuxième place portuaire du Cameroun après celle de Douala - par laquelle passent encore 90 % de marchandises dans le pays -, le port de Kribi basé dans le Sud est présenté par les experts comme l’un des plus stratégiques sur toute la côte ouest-africaine.

La 2ème phase de construction dudit port prévoit la mise en place d’un second terminal à conteneurs, doté de 750 mètres de quais, et deux autres terminaux, minéralier et hydrocarbure. Ce qui pourrait booster ces performances.

Sylvain Andzongo