L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier sa note de conjoncture selon laquelle, comparativement aux neuf premiers mois de 2019, le niveau général des prix a été maintenu à 2,5 % à fin octobre 2020, malgré l'impact du coronavirus.

Ce qui représente un taux en deçà de la norme fixée à 3 % par la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac).

« Cette variation est demeurée quasi stable depuis le début de l’année, exception faite des mois de février, avril et mai (+2,6 %). Bien qu’il y ait eu des signaux précurseurs de tensions inflationnistes en avril et mai, la pandémie semble n’avoir pas particulièrement impacté le niveau des prix à la consommation finale des ménages », indique l’INS.

Inflation sur les produits importés

Au cours de la période sous revue, la hausse des prix a été surtout alimentée par le regain des prix des produits alimentaires (+3,3 %) du fait notamment de la flambée des prix des fruits (+9,4 %), des légumes (+7,2 %), des viandes (+4,0 %) ainsi que ceux des pains et céréales (+3,5 %).

Les prix des sucres, confitures, miels, chocolats et confiseries (+2,4 %), ainsi que ceux des laits, fromages et œufs (+1,4 %) ont également augmenté. A l’inverse, les prix des poissons et fruits de mer (-0,6 %) ainsi que ceux des huiles et graisses (-0,4 %) ont baissé.

« Les prix de certains produits de grande consommation ont augmenté, notamment : le riz, le poisson frais, la volaille, la viande de bœuf, les œufs, la banane plantain, la banane douce, les huiles brutes, l’arachide décortiquée de type Garoua, les agrumes (citron, orange) », relève l’INS.

Il note aussi que les tensions inflationnistes sur les produits importés et sur les produits locaux demeurent et que l’inflation a une origine davantage interne.

S.A