En faisant le bilan de l’exécution budgétaire de l’exercice 2019, le ministère des Finances (Minfi) note qu’un volume des dépenses exécutées en procédures dérogatoires est encore difficile à maîtriser, malgré quelques avancées concernant certaines d’entre elles. Leur volume a une fois encore augmenté, passant de 276,1 milliards de FCFA en 2018 à 282,1 milliards de FCFA en 2019, soit une hausse réelle de 6 milliards de FCFA et 2,17% en valeur relative.
Il s’agit des dépenses qui sont effectuées en dehors de la procédure classique (engagement, liquidation, ordonnancement, paiement), puisqu’elles se limitent au paiement et nécessitent toujours une mise des crédits à la disposition de l’ordonnateur (déblocages de crédits, avances de trésorerie, régies d’avance). « Ces procédures portent atteinte à la qualité de la dépense, perturbent la gestion de la trésorerie et obèrent la sincérité de la comptabilité de l’État », souligne le Minfi. En d’autres termes, ces procédures augmentent notamment les risques de détournements, de surfacturation, d’inefficience.
Selon le Minfi, si certaines de ces dépenses, comme celles exécutées par régies d’avance, ont augmenté entre 2018 et 2019, il y a néanmoins des avancées pour d’autres, à l’instar des déblocages de crédits au sein des administrations ou de celles exécutées en engagements provisionnels qui ont baissé de 53,6 milliards de FCFA en 2019.
Sylvain Andzongo