Les responsables de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG) laissent entendre que le Cameroun et le Nigeria vont bientôt rejoindre cette plateforme dont l’un des principaux buts est d’influencer le prix des fèves. Si cette annonce se concrétise, l’ICCIG va représenter à elle seule environ 75% de la production mondiale de cacao.

Techniquement, l’économiste Théophile Onana de l’université de Douala pense que l’ICCIG a les moyens d’influencer les prix s’il réussit à se constituer en monopole. « Si c’est le cas, les producteurs du continent vont passer de price taker à price maker. Ils vont faire les prix », explique notre source.

Avec l’arrivée du Cameroun et du Nigeria, l’ICCIG a même les moyens de faire de la spéculation si les acheteurs ne consentent pas à lâcher la bride sur le contrôle des prix de l’or brun. Cet objectif va permettre aux pays producteurs d’améliorer le niveau de vie des paysans. Une préoccupation pour l’ICCIG.

Cette plateforme souhaite aussi dynamiser cette filière. Et améliorer la coordination dans la recherche et organiser la lutte contre le travail des enfants dans l’industrie cacaoyère.

En rappel, l’ICCIG est née dans le cadre de la Déclaration d’Abidjan, qui a été signée en mars 2018. À cette date, la Côte d’Ivoire et le Ghana, pourvoyeurs de plus de 60% de l’offre mondiale de cacao, ont décidé de créer cette plateforme.

M.A.N

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