Déclaré défaillant en 2019 par le ministère des Travaux publics (Mintp) et interdits de marchés au Cameroun pour deux ans, le Nigérian Atidolf est remplacé par l’entreprise camerounaise Bofas dans le cadre de la réalisation du second lot (49 km) de la route Soa-Awae-Esse, intégrant la construction de deux ponts sur les rivières Zoui et Afamba.

Au 24 juin 2020, constate le Mintp, l’avancement physique des travaux est estimé à 9,2% pour une consommation des délais de 9,7%. « L’entreprise a perçu son avance de démarrage et se déploie du point kilométrique 00 au point kilométrique 19. Sur le long de cet itinéraire, des dalots sont en construction, des travaux de purge, de déblai de mauvais sol et de remblai sont en cours. À ces prestations viennent s’ajouter des travaux de nettoyage, d’enlèvement de la terre végétale et de dégagement de l’emprise », apprend-on de sources officielles.

Au rang de difficultés, en plus des problèmes liés à la libération de certaines emprises, l’entreprise relève qu’elle effectue des travaux en pleine saison des pluies. Elle évoque, par ailleurs, la complexité du relief et son impact dans la construction de tous les ouvrages d’art.

Les travaux de construction de tout le tronçon routier Soa-Awae-Esse (72 km) devaient être exécutés sur une durée de 24 mois. Plus de 36 mois après le début des travaux, l’infrastructure n’est toujours pas livrée. Pourtant, Atidolf avait déjà perçu des décomptes d’un montant de 12 milliards de FCFA sur un coût total du projet de 36 milliards.

Sylvain Andzongo