Le colloque scientifique de deux jours sur la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) au Cameroun a débuté ce 26 juillet sur le campus de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) à Yaoundé. « Ce colloque a pour principal objectif de poser un diagnostic sur la résilience des PME face aux crises qui frappent le monde en général et le Cameroun en particulier », explique Styve Tchachuang, le président de l’Association des entrepreneurs du Cameroun (AEC) à l’origine de cette réflexion intellectuelle.
L’idée de ce colloque, présenté comme « la première conférence nationale sur la promotion des PME au Cameroun », a commencé à germer au lendemain de la première assemblée générale de AEC, qui s’est tenue en janvier 2021 à Yaoundé. Pour les promoteurs de cette association, il devenait important d’ajouter l’université à l’attelage entre les secteurs public et privé. « Le corps enseignant c’est la base de tout. Nous ne pouvons rien faire sans partir de la théorie », fait savoir Styve Tchachuang.
AEC a donc convaincu l’IRIC d’accepter de mener la réflexion sur la résilience des PME camerounaises face aux crises multiformes : sécuritaires, sanitaires avec la Covid-19, etc. « La formation de la jeunesse entrepreneuriale est une préoccupation pour l’IRIC », confie Daniel Urbain Ndongo, le directeur de l’IRIC, pour motiver l’accord de l’institution qu’il dirige.
Outiller les PME
Pour le professeur Henri Ngoa Tabi, président du comité scientifique de ce colloque, « l’objectif à atteindre est celui de créer le modèle à triple hélice ». Concrètement, pendant ce colloque, le secteur privé représenté par AEC, l’État avec le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) et enfin les chercheurs vont se donner la main.
Selon les explications de Henri Ngoa Tabi, dans le modèle triple hélice, l’État est garant de la réglementation, l’université apporte le savoir et le secteur privé le savoir-faire. « L’hélice doit tourner à plein régime entre savoir, savoir-faire et réglementation. Si l’hélice tourne à plein régime, les entreprises vont arriver à créer des richesses. Et lorsque les entreprises ont des difficultés on s’adresse à la science », indique l’économiste et président du comité scientifique de ce colloque.
Le campus de l’IRIC va donc servir de test à l’implémentation de ce modèle triple hélice au Cameroun. À la fin, les organisateurs du colloque espèrent repartir avec des propositions concrètes, qui vont permettre d’outiller les PME, comme le mentionne Henri Ngoa Tabi. Qui ajoute que ces propositions sont censées aider les entrepreneurs camerounais à comprendre dans quel environnement ils évoluent, comment ils peuvent s’adapter et comment ils peuvent trouver des financements.
Michel Ange Nga
Lire aussi:
Coopération : le Canada veut renforcer le développement de l’incubation des PME camerounaises