La deuxième session conjointe du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et d’experts (CIE) de l’Afrique Centrale et de l’Est, qui s’achève ce 29 septembre à Bujumbura (Burundi), doit rendre une série de recommandations à l’endroit des gouvernants dans le but d’ériger ces deux sous-régions en « origines de produits de qualité ». Mais en réalité, le véritable objectif recherché par ces Etats est l’accélération de l’industrialisation de leurs économies en misant sur la densification de leurs exportations.

Pour le Cameroun, comme pour les autres pays de l’Afrique Centrale et de l’Est, l’intérêt de ce challenge c’est de basculer dans le camp des gagnants, comme le fait savoir Adama Ekberg Coulibaly, économiste en chef à la Commission économique pour l’Afrique centrale (CEA) de l’Organisation des nations unies (ONU). Il indique pour cela que : « exporter c’est gagner ».

Il faut donc attendre de savoir ce que les travaux de Bujumbura ont accouché en termes de recommandations pour opérer ce basculement. Mais tout laisse penser qu’il va falloir un remède de cheval, car les chiffres actuels ne sont pas favorables à tout le continent. Selon la CEA, le continent représente seulement 3% de parts de marché à l’échelle mondiale et 3% à peine de valeur manufacturée mondiale. Ce qui ne représente presque rien. « Les chiffres ne jouent pas à notre faveur », se désole même Adama Ekberg Coulibaly.

C’est justement pour inverser ces statistiques que les pays de l’Afrique Centrale et de l’Est ont pris la décision de marcher main dans la main en créant le CIE avec l’encadrement technique de la CEA.

Michel Ange Nga