« Université internationale d’Afrique centrale ». « Université internationale des sciences appliquées ». « Institut international d’Afrique centrale ». Voilà trois instituts universitaires opérant à Yaoundé qui font l’objet d’une polémique en milieu universitaire depuis quelques mois. Cette question est au centre des débats : sont-ce des établissements légaux ou non ?

Si ces trois universités se défendent d’avoir un agrément délivré par l’État du Cameroun, la source la plus autorisée, le ministre de l’Enseignement supérieur et chancelier des ordres académiques, Jacques Fame Ndongo, a tranché le débat en publiant une mise au point le 7 août 2020.

À travers uncommuniqué, le membre du gouvernement informe l’opinion publique nationale et internationale que ces organisations ayant des domiciliations juridiques dans des pays étrangers dispensent « illégalement des programmes de formation d’enseignement supérieur dans des campus et des centres de regroupement des étudiants créés clandestinement sur le territoire camerounais ».

Jacques Fame Ndongo cite nommément : « Université internationale d’Afrique centrale ». « Université internationale des sciences appliquées ». « Institut international d’Afrique centrale ».

Vérification faite, le premier établissement est basé au Tchad. Le second est opère en Côte d’Ivoire. Et le dernier est un institut privé d’enseignement supérieur agréé par l’Etat du Tchad, située à Moundou.

L’autorité rappelle, à toutes fins utiles, que les titres, diplômes et grades de l’Enseignement supérieur délivrés par les « Universités offshore » ne sont pas reconnus par le ministère de l’Enseignement supérieur de la République du Cameroun. Voilà qui semble assez clair pour la situation de ces établissements aux yeux de la législation camerounaise en la matière.

S.A.