Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Le ministre de l’Éducation de base (Minedub), Laurent Serge Etoundi Ngoa, a lancé, le 22 mars à Yaoundé, une opération spéciale d’établissement et de délivrance d’actes de naissance aux élèves du niveau 3, c’est-à-dire ceux des classes de Cours moyen première et deuxième années (CM1-CM2) pour le sous-système francophone et de Class 5 et Class 6 pour le sous-système anglophone. L’objectif à terme est d’établir, dans un délai de deux mois, 80 000 actes de naissance pour des élèves nécessiteux dans les écoles primaires publiques du Cameroun, en vue de leur permettre de passer notamment les examens officiels. Les enfants qui n’ont pas d’acte de naissance ne peuvent par exemple pas passer le CEP, l’examen de fin d’études primaires, ce qui en fait un document essentiel pour s’assurer que les filles et les garçons peuvent rester à l’école.

Selon la carte scolaire de l’année 2022/2023, quelque 1 569 660 enfants du primaire n’ont pas d’acte de naissance, dont 276 280 du niveau 3. L’absence de cette pièce va inévitablement compromettre leur participation aux examens et concours de la session 2024 et constituer plus tard un frein pour la suite de leurs études. Pour sauver l’année scolaire de ces enfants, le ministre de l’Éducation de base a opté pour une opération d’enregistrement hors-délai de naissance des élèves non déclarés à l'état civil. Cette opération spéciale s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec) qui vise à promouvoir l’apprentissage pour tous dans le pays, financé par la Banque mondiale. Elle bénéficie aussi de l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Dans le cadre de cette opération, le ministre de la Justice, Laurent Esso, a instruit les présidents des cours d’appel et les procureurs généraux près lesdites cours en vue de la tenue d’audiences foraines spéciales dans leurs ressorts respectifs aux fins de la délivrance des jugements supplétifs d’actes de naissance aux élèves en fin de cycle primaire. Ces audiences doivent se tenir du 1ᵉʳ au 19 avril prochain. Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a, quant à lui, pris des mesures pour la délivrance rapide des certificats d’âge apparent. De son côté, le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, a demandé aux maires de commune de faciliter la délivrance desdits actes de naissance, rapporte le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Au Cameroun, l’enregistrement des naissances est gratuit dans les neuf premiers mois suivant la naissance d’un enfant, mais seulement 33,9 % d’enfants de moins de 5 ans sont enregistrés, selon les données officielles (MICS 2014). Les enfants et les adultes qui n’obtiennent pas une identité légale après le délai fixé par la loi doivent faire un jugement supplétif. « Quand vous dépassez les 90 jours légaux, c’est à ce moment-là que vous allez avoir les timbres à payer et il y a une procédure par juridiction où on va vous demander 5 000 FCFA pour pouvoir réunir tous les éléments nécessaires », explique Jean-Pierre Edjoa, directeur de la protection sociale de l’enfance au ministère des Affaires sociales (Minas). Mais certains parents jugent cette procédure longue et coûteuse.

Patricia Ngo Ngouem

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Dans l’affaire de l’assassinat de l’animateur Martinez Zogo, trois principaux points ont articulé la première audience, ce 25 mars au Tribunal militaire de Yaoundé : la lecture des lettres des parties constituée, la présentation des avocats et les observations préliminaires. C’est sur ce dernier point que les avocats des différentes parties ont eu de vifs débats qui ont duré environ 4 heures.

Le premier point d’achoppement est la demande de retransmission en direct du procès formulée par Me Charles Tchoungang, avocat de l’homme d’Affaires Jean Pierre Amougou Belinga. Ce à quoi s’est opposé Me Samuel Jacques Mbuny, avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe, ancien directeur des opérations de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), considéré comme le cerveau de l’opération d’assassinat, qui dans un premier temps a demandé un huis clos partiel.

« Vous avez 17 accusés parmi lesquels 14 sont de la DGRE. (…) J’ai estimé que pour certaines déclarations, il fallait un huis clos partiel. C’est-à-dire que même si l’audience est publique, il fallait qu’on ait de la réserve. J’ai eu à retirer cette demande par la suite, lorsque qu’au cours de cette audience, un avocat s’est levé pour dire qu’il a été constitué par l’État du Cameroun comme parie civile. On nous a lu son mandat qui est signé du directeur général de la DGRE », a expliqué ce dernier.

Constitution de la DGRE en partie civile

Me Mbuny dit avoir ressenti « une cassure ». Car, poursuit-il, « ce que nous voulions protéger n’avait plus lieu d’être protégé, puisque la DGRE vient au procès comme partie civile ». Et d’ajouter : « Si le tribunal veut qu’il décide d’un huis clos d’office, mais, pour moi, à partir du moment où la DGRE ne vient pas pour soutenir ses anciens éléments, mais contre eux, les jeux sont faits. Tout le monde va défendre sa peau ».

Une posture de la DGRE que Me Claude Assira trouve normale. L’avocat mandaté par le service de contre-espionnage explique que ce service veut s’assurer que les débats ne vont pas se faire à son désavantage. En se constituant partie civile, le DGRE veut « protéger son image », explique Me Assira. En plus, ce service secret veut éviter d’être « civilement responsable » de l’assassinat du chef de chaine d’Amplitude FM. Ce qui entrainerait le paiement de dommages aux ayants droit.

« L’État ne serait civilement responsable que si on venait à démontrer que les ordres qui ont été donnés à ses agents et qui ont entrainé ces conséquences n’étaient pas des fautes détachables du service. C’est ce qui va être tout l’enjeu de la discussion ici », justifie Me Assira. L’avocat ajoute, « l’État a besoin de le savoir dans l’absolu pour respecter sa dignité, pour que le respect qui lui est dû puisse être reconstitué. S’il estime que ce n’est pas des ordres qu’il a donnés, il faudrait que cette position puisse prévaloir ».

Acte de mariage contesté

L’avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe n’était pas le seul à grimacer de la constitution d’une partie civile. Me Tchougnang a dénoncé le fait que la famille de Martinez Zogo soit représentée par deux collèges d’avocats : l’un pour défendre les intérêts d’une compagne du journaliste et ses enfants, l’autre représentant ses frères et sœurs ainsi que d’autres enfants et leur mère. Une situation tout à fait normale, selon les avocats des parents de l’animateur. Me Crépin Ndjodo, l’un de ces avocats, défend qu’à ce niveau des débats, tout le monde qui a intérêt peut se constituer partie civile.

Pour Me Tchoungang, le tribunal devrait rejeter la constitution en partie civile du camp de Mme Zogo Dorothée née Nzie, au motif que l’acte de mariage qui a lié la victime à cette dernière est un faux. L’avocat justifie sa position par le fait que le document signé à la mairie d’Ebebda comporte le nom « Martinez Zogo », signature de l’animateur, au lieu de celui d’Arsène Mbani Zogo. Ce qui rend illégal l’union des deux époux et par conséquent n’autorise pas le camp Dorothée Marie Zogo née Nzie à se constituer en partie civile.

Mais pour certains avocats de la partie civile, il s’agit là de considérations périphériques destinées à faire traîner les débats et empêcher que la vérité soit faite. Pour Me Assira, « il fallait s’attendre à ce débat sur la constitution en partie civile ». Il avoue que c’est de bonne guerre, et qu’à la place de ses confrères, il aurait fait la même chose, mais « élégamment ». Le procès a été renvoyé au 15 avril prochain pour les conclusions du juge sur les observations liminaires soulevées par les avocats.

Ludovic Amara

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En prélude aux élections de 2025 au Cameroun, l’association camerounaise Civic Watch organise une conférence de deux jours à Yaoundé pour éviter que la désinformation et les campagnes d’influence puissent influencer le débat public et la cohésion sociale. Cette conférence est organisée à travers son initiative #defyhatenow qui vise notamment à sensibiliser et à développer des moyens pour contrer les discours de haine, la rhétorique des conflits et l’incitation dirigée en ligne à la violence. L’événement, prévu du 27 au 28 mars prochain, est placé sous le thème : « Lutte contre les menaces numériques aux élections au Cameroun : stratégies de lutte contre la désinformation en période électorale ».

La tenue d’élections représente un moment clé de la vie des sociétés démocratiques. Au cours des dernières années, cependant, de nombreux processus électoraux ont été marqués par la diffusion massive de désinformation, la manipulation électorale, la montée de discours de haine et des tentatives de harcèlement visant notamment personnalités politiques. Et le Cameroun n’est pas à l’abri de tels risques. Lors de la présidentielle de 2018, les internautes ont été inondés par des flux de fake news et de discours haineux qui ont polarisé davantage les clivages sociaux et exacerbé les tensions sociopolitiques et tribales. Et dans un contexte où l’utilisation d’Internet est de plus en plus dynamique au Cameroun avec la vulgarisation de l’utilisation de l’IA et l’avènement des réseaux sociaux d’influence tels que Tik Tok, les élections présidentielles de 2025 apparaissent comme une potentielle menace à la construction de la paix et la restauration de la stabilité sociale.

Aussi, la conférence ambitionne-t-elle d’initier un débat public sur les causes profondes de la désinformation, sa manifestation et ses conséquences sur le Cameroun dans son ensemble, mais aussi mobiliser toutes les parties prenantes pour œuvrer pour la stabilité sociopolitique, la bonne gouvernance, la démocratie et la paix au Cameroun durant la période pré-électorale, électorale et post-électorale, apprend-on. L’événement permettra notamment d’échanger sur les meilleures pratiques pour faire progresser la vérification des faits en Afrique avec des experts invités du Kenya, de l’Afrique du Sud et du Nigeria sur la base des expériences de leurs pays en matière de lutte contre la désinformation et les discours de haine en ligne pendant la période électorale. Le Nigeria et le Kenya ont été, respectivement en 2015 et 2017 des cibles de Cambridge Analytica, une société britannique de conseil politique qui a tenté d'influencer les élections générales via Facebook, Twitter et WhatsApp.

Sont attendus à cette conférence, des institutions publiques et privées, des partis politiques, des missions diplomatiques, des organisations internationales et nationales, des établissements d’enseignement supérieur, des associations de médias et des fondateurs de plateformes numériques ayant un grand nombre de followers. En sus des boursiers d’Africa Fact-checking Fellowship (#AFFCameroon), un programme de Civic Watch qui vise à promouvoir la vérification des faits, le journalisme de données et les droits numériques aux journalistes, blogueurs, créateurs de contenu et leaders communautaires en Afrique. « A la fin de cette conférence, notre objectif est de proposer des réponses préventives et réactives plus efficaces pour guider les efforts futurs de protection de l’intégrité électorale et de prévention de la violence électorale », affirme Ngala Desmond Ngala, Country Project Manager #defyhatenow.

Patricia Ngo Ngouem

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Dans une correspondance que Boubakari Massardine, le secrétaire général du Parti camerounais pour la renaissance nationale (PCRN), adresse ce 25 mars au ministre de l’Administration territoriale (Minat), on apprend que cette formation politique de l’opposition a définitivement exclu de ses rangs, son ancien président Robert Kona (photo). « Je ne suis pas au courant de mon exclusion », a commenté le concerné, joint au téléphone par SBBC. Sans plus.

Il est donc difficile, pour l’instant, de connaître ce que sa famille politique lui reproche. Surtout qu’il n’est pas possible de consulter les conclusions de la commission de discipline du PCRN pour l’instant, comme le fait savoir un cadre du parti, lui aussi joint au téléphone par SBBC. « La presse devra se contenter pour l’instant de la correspondance du secrétaire général », indique notre source.

Pour rappel, tout est parti du Comité d’éthique et de surveillance du parti (CES) du PCRN. Qui a demandé et obtenu l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre Robert Kona. Ce dernier admet ouvertement qu’il souhaite reprendre les rênes du parti entre les mains du député Cabral Libii. C’est ainsi que le bureau politique du PCRN a demandé à la commission disciplinaire à se prononcer sur le cas Robert Kona. Cette commission vient de rendre sa copie.

Mais il n’est pas probable que cette guerre intestine s’achève avec l’exclusion définitive de Robert Kona. Ce dernier espère toujours que la justice, qu’il a saisie, se prononce en sa faveur.

Michel Ange Nga

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La Dynamique nationale de rassemblement pour l’élection présidentielle de 2025 (Dynarep 2025) a vu le jour à Monatélé pendant la célébration du 39ᵉ anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir. Henri Eyebe Ayissi, à l’origine de cette initiative, ne cache pas que cette dynamique a pour but d’accompagner la réélection de Paul Biya pour un sixième mandat d’affilée depuis 1992. Le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) a associé d’autres partis politiques à cette initiative.

« Le ministre Eyebe Ayissi a profité de l’anniversaire du parti [RDPC] pour inviter les partis politiques qui ont la même convergence de vue relativement à la candidature en 2025 de Paul Biya », explique un cadre du RDPC à Monatélé.

Henri Eyebe Ayissi a invité quelques leaders de partis politiques pour cette circonstance. Le ministre délégué à la Justice, Jean de Dieu Momo, le leader du Parti des patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec), qui a soutenu Paul Biya en 2018, a personnellement fait le déplacement de Monatélé. Sur la tribune, il a fait savoir qu’en Afrique, on ne chasse pas le chef. Allusion faite au locataire du palais présidentiel, au pouvoir, sans discontinuer, depuis 1982.

Robert Bapooh Lipot, à la tête de l’une des tendances les plus représentatives de l’union des populations du Cameroun (UPC), le parti nationaliste du pays, était aussi présent à Monatélé aux côtés de Henri Eyebe Ayissi. Pour lui : « Paul Biya est la réincarnation des nationalistes. Il a su prendre la relève de Um Nyobe, d'Osende Afana, de Félix Roland Moumié ».

Agenda politique

Par contre, le ministre du Tourisme et des loisirs (Mintoul), Bello Bouba Maïgari de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) s’est fait représenter. Tout comme le ministre chargé des missions à la présidence de la République, Hamadou Moustapha de l'Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP).

Si on en croit notre source, Henri Eyebe Ayissi, en sa qualité de chef de la délégation permanente départementale du Comité central du RDPC pour la Lékié, a élaboré un agenda politique de référence dans lequel est inscrit en bonne place la création de la Dynarep 2025. Par définition, cet agenda est une succession d’activités censées aboutir à l’élection de Paul Biya en octobre 2025.

En réalité, Henri Eyebe Ayissi est coutumier du fait. À l’orée de la présidentielle de 2018, il était monté au créneau le premier pour appeler Paul Biya à se représenter. Un appel qui avait fini par créer l’émulation dans tous les départements du pays. Pour la prochaine élection présidentielle, il se fait une nouvelle fois remarquer. On se rappelle qu’avant le lancement de la Dynarep 2025, le Mindcaf a fait une sortie remarquée le 6 novembre dernier, lors de la célébration de l’anniversaire de Paul Biya à la magistrature suprême, en militant pour la création d’un « consensus républicain » autour de la candidature de Paul Biya.

Michel Ange Nga

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Le ministre de la Santé publique a officiellement remis, le 22 mars dernier, du matériel médical à des formations sanitaires de la région de l’Extrême-Nord. Ce matériel fait partie d’un programme de relèvement du plateau technique de 71 hôpitaux répartis sur l’ensemble du pays, la région de l’Extrême-nord représentant la phase pilote de ce programme.

Ainsi, « la donation de ce vendredi 22 mars 2024 est destinée à huit formations sanitaires dont: l’Hôpital régional annexe de Mokolo, le Centre médical d’arrondissement de Mokong, l’Hôpital de district de Mozogo, l’Hôpital de district de Hina, l’Hôpital de district de Roua, l’Hôpital de district de Mogode, l’Hôpital de district de Bougha et l’Hôpital de district de Mokolo2 », informe une communication du ministère de la Santé publique.

Pour la consistance de ce matériel, il est constitué de tabliers plombe, de valisettes de verre agitateur électromagnétique, d’appareils de radiologie retro-alvéolaire, d’auto-refractomètre, de bain-marie thermostat, de chaises dentaires, de couveuses avec photothérapie, des détartreurs, des fauteuils dentaires, des lampes à fente des micropipettes, des microscopes binoculaires, des pèses-bébé, des spectrophotomètres, des tables chauffantes pour nouveau-né, des thermo flash, des tonomètres, des turbines dentaires, etc.

Le projet devrait se poursuivre dans toutes autres régions. Un déploiement dont le chronogramme n’a pas encore été dévoilé par le ministère de la Santé publique.

L.A.

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Dans un SMS, le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) invite les abonnés de téléphonie mobile à utiliser « exclusivement » les services postaux des opérateurs agréés au Cameroun, et dont la liste est disponible sur son site Internet. Selon ce département ministériel, en plus de la Cameroon Postal Services (Campost), l’opérateur postal public, seuls 42 opérateurs privés sont autorisés à exercer sur le marché des activités postales dans le pays. Ces structures se recrutent dans la messagerie postale et le transfert de fonds.

Il s’agit de DHL International, Africa Global Logistics, MTA, SMS, UPS, Esico, Express Exchange, Emi Money, Solex Sarl, Touristique Express, Garanti Express, Bucavoyages, Tresor Voyages, Princesse Voyages, General Express, Danay Express, Amour Mezam, Musango Voyages, City Messenger, entre autres. Ils sont ceux qui ont payé « leurs droits d’entrée », et sont donc les seuls jusqu’ici autorisés à effectuer les transactions postales au Cameroun, apprend-on. Par conséquent, « toute transaction postale effectuée chez des opérateurs autres que ceux sus-cités est contraire à la loi et donc susceptible de sanctions, conformément à la règlementation en vigueur », prévient le Minpostel. Cette mise en garde sonne comme une injonction à toutes les entreprises exerçant des activités postales sans autorisation à se conformer à la réglementation postale en vigueur, sous peine de sanction.

Un diagnostic de terrain fait il y a quelques années par le Minpostel a révélé que la plupart des activités privées postales s’exerçaient au Cameroun dans l’informel, en marge de la loi. Aucune des 141 entreprises recensées ne disposait d’autorisation pour exercer les activités du secteur. Cette situation a installé une quasi-anarchie dans le marché, caractérisée par le règne de la concurrence déloyale, une tarification non maîtrisée, des services offerts à la clientèle avec des coûts prohibitifs et une qualité approximative de ces services. Pour mettre fin à ce désordre, le gouvernement camerounais est engagé depuis 2019 dans un programme d’assainissement du secteur. Ce processus a permis à de nombreux opérateurs postaux privés de se mettre en règle en s’acquittant des droits requis par l’administration. Mais d’autres traînent encore des pieds.

P.N.N

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Malachie Manaouda (photo) a profité de la commémoration de la 31ᵉ édition de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, ce 20 mars, pour dévoiler les dernières données disponibles. Le ministre de la Santé publique (Minsanté) annonce que le Cameroun connaît une hausse de la notification de nouveaux cas de 12,5 % entre 2021 et 2023, selon des estimations officielles. On est, en réalité, passé de 22 866 nouveaux cas en 2021 à 25 705 nouveaux cas cette année, soit une augmentation de 2 839 nouveaux cas.

Malachie Manaouda fait remarquer que cette hausse est la conséquence de l’intensification de la recherche de nouveaux cas, bien plus que par le passé. Le Minsanté implémente justement en ce moment l’approche « Recherche active des cas ». « Cette approche de recherche est adossée sur l’implication des acteurs à tous les niveaux de la pyramide sanitaire », indique le ministre.

À côté de la mise en route de cette approche, il y a aussi la multiplication des cas de tuberculose dans les prisons du pays. Les autorités sanitaires font savoir que près de 700 cas de tuberculoses ont été identifiés dans les prisons en 2023. Le Minsanté ne cache pas ces lieux de détention sont une des cibles prioritaires de la lutte contre la tuberculose.

Toutefois, il y a des bons points marqués par le Cameroun dans la lutte contre la tuberculose. À commencer par la baisse du taux de mortalité. Il est passé de 30 à 26 cas pour 100 000 habitants entre 2021 et 2023, selon des données publiées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le Cameroun poursuit, de concert avec la communauté internationale, l’objectif d’éradiquer la tuberculose en 2035. Malachie Manaouda préconise pour cela d’intensifier la recherche. Mais aussi la prise en charge efficace des malades et la réduction de nouvelles infections grâce au traitement préventif.

Michel Ange Nga

 

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C’est le 26 mars prochain que le jury de la 22ᵉ édition du Prix des cinq continents de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) va dévoiler le nom du lauréat de cette année. Ce prix littéraire couru peut revenir au Camerounais Samy Manga (photo). Il fait partie des 10 finalistes avec son roman « Chocolaté », paru l’année dernière chez l’éditeur canadien Ecosociété. Un livre qui raconte l’envers de la culture du cacao en Afrique, au Cameroun plus précisément.

Il est difficile d’évaluer les chances de l’écrivain camerounais. Même si son roman a tourné dans l’espace francophone : Paris, Genève, Québec, etc. De même, « Chocolaté » a été bien accueilli, en témoigne l’intérêt que lui a accordé la presse française : RFI ou encore France info.

S’il gagne cette année, Samy Manga va devenir le tout premier camerounais à remporter ce prix que le Congolais Alain Mabanckou, ancien lauréat, présente comme « le prix qui incarne l’exterritorialité de la langue française ». « Le prix Goncourt et le Renaudot vous asseyent dans l’institution française, le Prix des cinq continents vous donne les ailes pour voyager dans le monde », poursuit Alain Mabanckou.

En rappel, c’est en 2001 que l’OIF lance ce prix pour mettre en lumière les auteurs francophones qui soutiennent la diversité culturelle. En plus de Mabanckou, d’autres auteurs majeurs ont déjà remporté ce prix à l’instar de la journaliste tunisienne Fawzia Zouari ou encore du journaliste algérien Kamel Daoud. Pour ce qui est du Cameroun, seul Patrice Nganang a obtenu un accessit en 2011 pour « Mont plaisant », paru chez Philippe Rey en France.

Michel Ange Nga

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Dans une correspondance adressée le 19 mars au ministre de l’Éducation de base (Minedub) qui a fuité sur Internet, le ministre de la Justice (Minjustice), Laurent Esso (photo), marque son accord pour l’établissement et la délivrance des actes de naissance en faveur des élèves arrivés en fin de cycle primaire. Une mesure en réponse à la doléance faite par Laurent Serge Etoundi Ngoa. Dans son adresse, le patron de la justice informe son collègue qu’il a saisi les présidents des cours d’appel et les procureurs généraux près lesdites cours, « en vue de la tenue des audiences foraines spéciales dans leurs ressorts respectifs aux fins de la délivrance des jugements supplétifs d’actes de naissance aux élèves susvisés du 1ᵉʳ au 19 avril 2024 ».

L’objectif de ces audiences foraines est de permettre aux élèves en fin de cycle primaire, non déclarés à l’état civil, d’avoir des jugements supplétifs d’actes de naissance. Ce document est essentiel pour notamment passer l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) qui sanctionne la fin du cycle primaire au Cameroun. Une étude conjointe du Bureau national de l’état civil (Bunec) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour le compte de l’année scolaire 2018-2019 a révélé que 1,6 million d’élèves de la maternelle et du primaire ne possèdent pas d’acte de naissance. Toutes les régions sont concernées par ce déficit, mais le problème se pose avec acuité dans l’Extrême-Nord. Dans cette région, l’étude a montré que plus de 400 000 enfants ont eu du mal à présenter le CEP pour défaut d’acte de naissance.

Au Cameroun, le délai de déclaration des naissances est passé de 30 jours à 90 jours pour laisser plus de marge aux parents de faire établir cette pièce indispensable dans la vie de tout citoyen. La délivrance de l’acte de naissance d’un enfant est gratuite lorsqu’elle se fait dans les délais légaux. La loi permet par ailleurs aux parents qui n’ont pas déclaré la naissance de leur enfant à l’officier d’état civil dans les délais prescrits par la loi de porter leur demande devant la juridiction compétente dans le ressort de laquelle se trouve le centre d’état civil où l’acte aurait dû être dressé, pour l’obtention d’un jugement supplétif d’acte de naissance. Malgré cela, de nombreux enfants ne disposent pas d'acte de naissance. Selon les chiffres officiels, 66,1 % d'enfants de moins de 5 ans ne sont pas enregistrés à l'état civil (MICS 2014). Pour inverser la tendance, le gouvernement multiplie des initiatives pour donner une existence légale aux enfants afin de renforcer le système d'état civil.

Patricia Ngo Ngouem

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