Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Me Richard Tamfu a annoncé ce jour avoir été exclu en tant que membre du directoire du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le parti de Maurice Kamto. Secrétaire national chargé de la Réforme et de la Modernisation de l’État, Me Richard Tamfu dit sur sa page Facebook avoir été exclu du parti pour avoir « attaqué l’âge du président et pour avoir critiqué sa philosophie de gestion du parti ».

Richard Tamfu aurait également déclaré dans un journal que le leader du parti Maurice Kamto serait trop âgé pour être à nouveau le candidat du parti pour l’élection présidentielle prévue en 2025. Le haut cadre du MRC s'attirerait par ailleurs les foudres du MRC pour avoir soutenu Michèle Ndoki, autre haut responsable du parti, candidate déclarée contre Maurice Kamto pour diriger ledit parti.

Michèle Ndoki a d’ailleurs réagi à cette exclusion de son camarade en lui apportant son soutien. « Aucune exclusion, aucune manœuvre d’intimidation, aucune opération de boycott de concert, aucun saccage de boutique pendant la nuit, aucune agression d’artiste, aucune campagne de dénigrement dans les réseaux sociaux n’empêchera ça. Ce parti n’appartient pas à Maurice Kamto », a-t-elle déclaré sur Twitter. Elle ajoute : « Maurice Kamto n’est PAS le MRC, le MRC n’est PAS Maurice Kamto. Ce n’est pas sa chose dont il dispose comme bon lui semble… Tout mon soutien à Maître Tamfu Richard. On reste debout et on avance ! On se voit le 4 novembre 2023 ! ».

Un congrès électif du MRC est en effet prévu à la fin de cette année. Ce congrès devrait déboucher sur l’élection d’un nouveau président, et Michèle Ndoki est la seule candidate déclarée contre Maurice Kamto.

À rappeler que l’exclusion de Me Richard Tamfu intervient quelques semaines après la démission de Sosthène Medard Lipot, conseiller de Maurice Kamto et responsable de la communication du parti. Medard Lipot entendait ainsi protester contre les attaques dont il est victime de la part des proches de Maurice Kamto.

L.A.

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Joseph Alain Etoundi, le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé VI, a autorisé un meeting de Maurice Kamto (photo) dans son aire de commandement. Le récépissé de déclaration de manifestation publique délivré par Joseph Alain Etoundi, la semaine dernière, prévoit que ce meeting du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) va se tenir au stade du Camp sic de Mendong, le 6 mai prochain.

Au MRC, ce rendez-vous s’inscrit dans un agenda politique en rapport avec le renouvellement des responsables dans les fédérations du parti. C’est pour cette raison que le clou de ce meeting de Yaoundé c’est l’installation des bureaux de la fédération de la région du Centre 1. Maurice Kamto a déjà tenu des meetings à Bafoussam, Nkongsamba et Douala pour les mêmes raisons.

À la seule différence que ce meeting de Yaoundé cache un autre enjeu. Pour les responsables du MRC, il est aussi question de tordre le cou à cette opinion qui fait de la capitale politique du pays une zone interdite à Maurice Kamto. C’est ce qui explique le triomphe que ce parti d’opposition laisse poindre depuis l’autorisation du sous-préfet de Yaoundé VI.

« Avant on disait “le MRC a peur de faire meeting à Yaoundé”. Voici la preuve du contraire », peut-on lire dans le texte qui accompagne l’affiche de ce meeting, qui circule actuellement dans les foras numériques du principal parti de l’opposition camerounaise.

Pour ajouter à ce triomphalisme, la requête déposée par Eric Njankwa Njabon, le nouveau patron politique du MRC dans la ville de Yaoundé, est passée comme une lettre à la poste contrairement à ce qui s’est passé l’année dernière pour les meetings de Maurice Kamto à Nkongsamba et à Douala. Cette requête a été déposée le 12 avril dernier et la réponse de Joseph Alain Etoundi est arrivée le lendemain, soit le 13 avril.

Le MRC sait maintenant qu’il doit mobiliser pour bien montrer que le parti est autant dynamique à Yaoundé que dans d’autres grandes villes du pays.

Michel Ange Nga  

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Du 4 au 5 novembre 2023, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) organise son 3e congrès ordinaire à Yaoundé. C’est une décision du président national de ce parti de l’opposition, Maurice Kamto, qui fixe ce calendrier. Une décision, rappelle-t-il, qui est en conformité avec l’une des résolutions du directoire du parti du 6 mars 2022. Le congrès de ce parti sera scruté de près par les analystes politiques, car en plus d’être un congrès électif, cette grande rencontre va tester la capacité de mobilisation du MRC en même temps qu’elle va baliser la voie pour les futures échéances électorales, les élections législatives, municipales et la présidentielle prévues en 2025.

En effet, le congrès de novembre prochain doit remettre le mandat du président national en jeu. Après deux mandats successifs de cinq ans, certains militants demandent à Maurice Kamto de respecter les textes du parti et de ne plus se représenter. À la création du parti en 2012, le mandat du président était de cinq ans renouvelables une fois. Or un amendement a été glissé lors de la convention de 2018. Celui-ci faisait sauter le verrou de la limitation de mandat. Ce qui permettrait, d’après les soutiens de Maurice Kamto, à ce dernier de se représenter une fois son deuxième mandat achevé. Ledit mandat prend fin cette année. Or d’après ses adversaires, les dispositions introduites en 2018 ne devraient pas s’appliquer à l’actuel président alors qu’il est à son deuxième mandat.

En tout état de cause, la candidature de Maurice Kamto à la tête du MRC devrait à nouveau faire débat en novembre prochain. Ce d’autant plus que l’une de ses fidèles lieutenants, Michelle Ndoki, a décidé de déposer sa candidature pour diriger le parti. Celui qui émergera à la sortie de cette convention aura la responsabilité soit d’être candidat à la présidentielle prévue en 2025, soit de désigner un candidat du parti.

La convention de novembre prochain sera aussi l’occasion pour le MRC de faire son introspection. Ce parti de l’opposition a été affaibli depuis 2018 par de nombreux coups. Des militants sont encore en prison à la suite de manifestations organisées, mais interdites par les autorités. En plus de cela, le directoire du MRC doit encore faire face à la déception des militants provoquée par sa décision de ne pas participer aux élections législatives et municipales de 2020. Le MRC s’est ainsi trouvé absent du Parlement et des exécutifs communaux.

La convention à venir sera de fait une occasion de panser les plaies et de remobiliser les militants pour les prochaines échéances de 2025.

L.A. 

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Une décision de Me Ndong Christopher Nveh, le secrétaire général du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), convoque le corps électoral pour le renouvellement des responsables des bureaux des organes de base du parti de Maurice Kamto sur le Vieux continent le 9 juillet prochain.

« Les militants MRC de cette fédération régionale [Europe] sont invités à constituer leurs listes et à les déposer auprès du secrétariat général du parti (…) trente jours au moins avant la date fixée pour les élections », renseigne cette décision de Me Ndong Christopher Nveh.

Roger Justin Noah, le secrétaire général adjoint du MRC, rappelle toutefois que ce renouvellement dans toute l’Europe n’est pas un cas isolé. Au contraire. Il s’inscrit dans un vaste processus qui a commencé en 2020 aux États-Unis et au Canada. « Le processus avait été repoussé à cause de la pandémie du Covid-19 », fait savoir Roger Justin Noah.

Deux ans après ce break forcé, le MRC a relancé ce processus de renouvellement. Le sommet du parti n’a pas l’intention de perdre plus de temps s’il veut être en accord avec les textes, qui prévoient que le renouvellement des organes de base interviennent tous les cinq ans. Les dernières élections se sont tenues en 2015 et 2016. Les mandats des responsables élus ces années-là auraient dû s’achever en 2020 et 2021 s’il n’y avait pas eu la pandémie du coronavirus.

Ce qui est vrai pour l’étranger l’est aussi au Cameroun, où le MRC mène aussi ce processus de renouvellement sur le triangle national. Ce 2 juin, le dépouillement des bulletins de vote du département du Moungo, dans la région du Littoral, a été lancé. Tout comme dans les départements du Mfoundi (Yaoundé) et du Wouri (Douala).

Michel Ange Nga

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Procès des marcheurs de septembre 2020 : Maurice Kamto rejoint le collectif des avocats du MRC

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Les avocats du collectif Sylvain Souop, après s’être retirés de l’ensemble des procédures qui concernaient 124 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) arrêtés après les marches interdites de septembre 2020 dans les tribunaux militaires, reprennent les robes dès ce mois. Cette fois, ils sont rejoints par Maurice Kamto (photo), le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le principal challenger de Paul Biya à la dernière présidentielle en 2018.

«Nous sommes en train de préparer les conditions de la défense de nos prisonniers injustement condamnés devant les juridictions d’appel», a fait savoir Maurice Kamto, lors d’un point de presse donné par le collectif le 13 avril à Yaoundé.

Me Hyppolite Meli, le coordonnateur du collectif, rappelle toutefois que Maurice Kamto, avocat au barreau de Paris depuis 1997, avait déjà enfilé sa robe noire pour défendre avec eux Me Nkongho Felix Agbor Balla, un des leaders du mouvement corporatiste des avocats anglophones. Il a choisi cette fois d’intégrer officiellement le collectif Sylvain Souop.

«C’est moi qui ai rejoint le collectif. Je crois que le collectif est composé d’excellents avocats qui, probablement, n’avaient pas besoin de renfort», fait savoir Maurice Kamto. Qui poursuit : «le dossier est tellement vaste et important que toutes les contributions sont utiles».

Casernes militaires

Pour Maurice Kamto et la soixantaine d'avocats du collectif Sylvain Souop, l’espoir est à nouveau permis. Ils avaient jeté leurs robes l’année dernière pour dénoncer «l’impossible accès à une justice équitable» alors que les militants arrêtés et incarcérés étaient jugés dans les tribunaux militaires. Parvenus à cette date, les juges militaires ont rendu une trentaine de décisions. Et les procédures se poursuivent maintenant dans les cours d’appel. C’est la raison pour laquelle le collectif reprend du service.

«On quitte les eaux glauques de l’illégalité vers une phase où on peut espérer que les juridictions civiles vont appliquer le droit», commente Maurice Kamto, qui réitère que les civils n’ont pas à être jugés par un magistrat militaire. Un avocat du collectif lui emboîte le pas en expliquant : «on sort des casernes militaires».

Cette sortie de Maurice Kamto intervient quelques jours après le décès de Rodrigue Ndagueho, un militant du MRC tué par l’épidémie de choléra qui sévit à la prison de New-Bell où il était détenu. Le défunt faisait partie des personnes interpellées dans le cadre des manifestations du 22 septembre 2020 à Douala.

«J’ai bon espoir qu’en rejoignant les confrères, en m’associant à la procédure, on peut contribuer ensemble à donner une tonalité juridique, judiciaire professionnelle à ce dossier pour que les magistrats civils jugent comme le prescrivent leurs statuts suivant la loi et leur conscience», conclut Maurice Kamto.

Michel Ange Nga

 

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Absent du meeting qui s’est tenu à Paris (France) le samedi 3 juillet, Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a salué dans une déclaration signée le 4 juillet à Yaoundé, « la réussite éclatante et populaire » de cette manifestation. « Vous avez montré à ceux qui avaient annoncé votre dispersion et votre découragement que vous êtes plus mobilisés, plus rassemblés et déterminés que jamais », a-t-il lancé à l’endroit des centaines de militants qui ont battu le pavé.

Un enthousiasme qui tranche avec une précédente sortie sur ce meeting. « Le MRC n'organise aucune manifestation ce jour devant l'ambassade des USA à Yaoundé ou ailleurs dans le monde. Il n’en organise aucune devant l'ambassade d'aucun pays dans le monde. Les commanditaires de tels projets doivent se dévoiler et en assumer l’entière responsabilité », a tweeté Maurice Kamto quelques heures avant la manifestation.

Imbroglio

Une position réitérée le 4 juillet par Joseph Emmanuel Ateba, l’un des porte-paroles du MRC. « Le MRC est un parti politique sérieux qui assume et annonce officiellement ses manifestations et n'accepterait pas que des activités soient organisées sous son couvert ». Pour en rajouter à l’ambiguïté, Me Emmanuel Simh déclare le même jour sur un plateau d’Équinoxe TV que « la manifestation d’hier (samedi 3 juillet, NDLR), était organisée par la diaspora camerounaise ». Et le 3e vice-président de ce parti d’opposition d’ajouter : « Ce n’était pas le MRC qui était maitre d’ouvrage. Il y avait évidemment nos militants qui étaient impliqués parce que c’est des Camerounais ».

Le trésorier national du parti tente une explication à cet imbroglio. « Il me semble que c'était en prévision et pour stopper de marches des suppôts du régime diligentées par le régime en direction des ambassades », indique Okala Ebode en réponse à question de savoir pourquoi le président du parti se félicite du succès d’une manifestation qu’il a désavouée. Et d’ajoute que le Maurice Kamto était pour la marche de Paris de samedi 3 juillet : « Dans sa situation, qui ne le serait pas ? », réagit-il.

Parti affaibli

Le MRC a, en effet, été affaibli depuis la présidentielle de 2018 où son président national est arrivé officiellement deuxième avec 14, 23%, loin derrière le président sortant Paul Biya (71,28%). Une suite de déconvenues et de décisions incomprises (contestation des résultats de la présidentielle, boycott des élections , marches du 22 septembre , affaire SCSI…) a entrainé le découragement dans ses rangs. Certains des militants, dont de nombreux cadres et des alliés du parti ont ainsi pris leurs distances.

Le secrétaire national aux droits de l’Homme, Célestin Djamen, a même démissionné et créé son propre parti. Par ailleurs, la rupture a été consommée entre Maurice Kamto et le Christian Penda Ekoka, le coordonnateur du mouvement Agir, allié du MRC. Les deux personnalités ont violemment divergé sur la gestion de Survie Cameroun Survival Initiative (SCSI), une initiative de lutte contre le coronavirus.

Le meeting de Paris, auquel Maurice Kamto a d’abord été annoncé, apparaissait dès lors comme un nouveau test de mobilisation pour ce parti d’opposition crée en 2012. « Nous devons tirer toutes les leçons des expériences électorales passées et des épreuves récentes (…) pour préparer les échéances politiques à venir dont nous ne connaissons pas les échéances. Nous ne devons pas nous laisser surprendre », a déclaré Maurice Kamto dans son communiqué du 4 juillet 2021. Pour cet ancien ministre de Paul Biya, les militants du MRC doivent rester mobilisés « pour ne pas manquer le virage historique qui se profile devant notre peuple ». 

Ludovic Amara

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Maurice Kamto (photo), a rendues publiques, cette semaine, les conclus du second audit diligenté après que le premier, confié au cabinet ACDB Consulting, est été incapable d’établir de manière formelle l’origine de l’écart constaté entre le montant affiché sur le site internet de collecte des dons (www.cameroonsurvival.org) et le montant mis à la disposition de Survie-Cameroon Survival Initiative (SCSI), une opération de collecte de fonds qu’il a lancée en avril 2020 pour participer la lutte contre le Covid-19 au Cameroun.

Ce second audit, conduit par un consortium de trois firmes, dont deux néerlandaises et une indienne (Adequi, HCS Company et Loop IT Methods), a conclu qu’un bug informatique est à l’origine de ce gap estimé à plus de 300 millions d’euros, soit près de 200 millions de FCFA.

« L’écart est créé par un bug informatique créé par certaines composantes du logiciel pour comptabiliser les dons sur le site Cameroonsurvival.org. Il s’agit notamment du plugin commercial WordPress (Give WP) et du convertisseur de devises (currency switcher) qui interprétait de manière erronée le “.” et la “,” pour certaines devises », explique un communiqué produit à l’occasion.  

Le bug se serait manifesté à compter du mois de juin 2020 lorsque, à la demande de donateurs, la possibilité a été offerte d’effectuer des dons en ligne en des devises autres que l’euro qui était jusque-là la devise de base. Créant ainsi des difficultés de comptabilité pour ces dons effectués dans une devise qui utilise un séparateur décimal différent de celui utilisé en euros. Au total 91 dons effectués en dollars des États-Unis d’Amérique et en livres sterling sont concernés.

Alors que des inquiétudes commençaient à se manifester sur cette question, le Pr Kamto a tenu à rassurer les donateurs. La confusion ne concerne que le cumul des dons sur le site internet et pas au niveau du compte bancaire. 

« Le bug informatique en question n’a affecté que les montants affichés sur le site internet de SCSI. Tous les dons effectués en ligne ont pu être reçus dans leur intégralité par Stripe et PayPal et entièrement reversés à SCSI. En conséquence, aucune perte financière de quelque nature que ce soit n’a été subie ni par SCSI ni par les donateurs », a indiqué celui qui est par ailleurs président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. 

À la suite de ces éclaircissements, l’initiateur du projet a annoncé ultérieurement un rapport moral sur la gestion des fonds.   

Vanessa Ngono Atangana

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Martin Ambang n’est plus conseiller spécial de Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). « Je refuse de continuer à militer dans ce parti dont les pratiques ont cessé depuis longtemps de cadrer avec mes convictions. Nous avons mis le MRC en place pour aboutir à un véritable changement dans notre pays et non pour faire partir Paul et installer Maurice », a-t-il déclaré hier 11 février 2021 à Yaoundé.

Ancien journaliste de la CRTV, Martin Ambang fait partie des cadres de la première heure du MRC dont il a rejoint les rangs en 2012 avant d’en devenir le 2e vice-président en septembre de la même année. Au bout de neuf ans de militantisme au sein du MRC, ce transfuge du Social Démocratic Front (SDF) ne digère plus d’être marginalisé et surtout la mauvaise gestion du parti caractérisée par des décisions prises de manière unilatérale par le président national, « comme si cela avait fait l’objet d’un débat au sein du directoire du parti ».

Parmi les points d’achoppement entre Maurice Kamto et son ancien conseiller, figurent en bonne place les mécanismes de dévolution du pouvoir au sein du MRC. En effet, Martin Ambang et certains autres cadres du parti accusent Maurice Kamto de verrouiller les textes à sa guise pour maintenir le parti sous son contrôle et de rester indéfiniment à la tête du MRC. « Les statuts réactualisés du MRC en 2018 voient certaines de ses dispositions modifiées au profit du président national, qui souligne que son mandat commence en 2018 alors que les statuts adoptés ne contenaient pas cette disposition. Où est donc la différence avec ceux qui sont actuellement au pouvoir. Ça veut dire qu’il ferait la même chose une fois au pouvoir », critique le démissionnaire.

L’organisation des marches de contestation et la non-participation du MRC aux élections législatives et municipales de février dernier sont également à l’origine du divorce entre le président du MRC et Martin Ambang. « Le Pr Kamto qui vient de nous faire travailler pendant trois jours et trois nuits vient nous annoncer à la fin que le MRC n’ira pas aux élections législatives et municipales, alors qu’il savait avec deux ou trois membres du directoire qu’on n’ira pas à ces élections », se souvient-il.

Sur ce dernier point, le choix du président du MRC est vertement critiqué au sein de son parti. Avant Martin Ambang, Célestin Njamen (démissionnaire) et Michèle Ndoki militante du MRC (jusqu’ici), ont récemment désapprouvé cette décision à visage découvert.

De fait, le boycott des scrutins du 9 février 2020 a provoqué un malaise en sourdine qui mine le mouvement depuis près d’un an. Certains militants du MRC, estiment en effet qu’en optant pour ce boycott, Maurice Kamto a fait preuve « d’égoïsme » dans la mesure où cette non-participation aux élections a brisé les carrières politiques de plusieurs cadres du MRC. Autant dire que le départ de Martin Ambang ne clôt pas la liste des démissionnaires du MRC.

Baudouin Enama

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L’audit commandé par Maurice Kamto n’a pas permis de faire toute la lumière sur la destination des fonds mobilisés dans le cadre de l’opération Survie Cameroon Survival Initiative (SCSI). Il s’agit d’une initiative lancée, le 3 avril 2020, par le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), afin de lutter contre la pandémie de Covid-19.

De la note de synthèse de l’audit, réalisé par le cabinet « ACDB Consulting », on apprend que « la totalité des dons nets reçus dans le compte SCSI (806 300 euros, près de 530 millions de FCFA) a été affectée aux dépenses liées à l’objectif principal de l’initiative survie Cameroun ; soit 85% consacrés directement à l’objectif, 10% consacrés aux frais juridiques et aux frais de mobilisation et 5% de solde ». Mais l’auditeur avoue être dans l’incapacité de dire si tous les fonds collectés ont été virés dans le compte de SCSI. C’était pourtant l’une des missions qui lui avaient été assignées.

Effet, selon le président du comité de gestion de SCSI, Christian Penda Ekoka, l’idée de réaliser « cet audit indépendant » est née « suite à l’écart constaté entre le montant affiché sur le site internet (de collecte des dons) et le montant mis à la disposition de SCSI ». Le cabinet confirme certes le gap, évalué à 331 122 euros (soit plus 217 millions de FCFA). Mais, il affirme qu’« en l’état actuel des observations, il n’a pas été possible d’établir de manière certaine et formelle l’origine de cet écart ».

9 administrateurs pour un site

ACDB Consulting, qui demande une enquête plus approfondie, privilégie cependant, la piste de « la mise en place d’un système multi-passerelle ou l’implémentation d’un compte bancaire en ligne alternatif en lieu et place du compte officiel ». C’est que, le site internet de collecte des fonds compte pas moins de neuf administrateurs avec les mêmes droits et privilèges. « La multiplicité des administrateurs sur un site internet est un facteur de risque important », explique l’auditeur. « De plus, il s’agit d’un site de collecte de dons dans lequel nous avons démontré, dans les protocoles, que la suppression de lignes de don ou la modification du statut d’un don est une opération facile à appliquer », poursuit-il.

La synthèse de l’audit est par ailleurs muette sur le sort du secrétaire de la fédération régionale du MRC en Europe. Henri Djoko, soupçonné de malversations dans la collecte des dons, avait même été suspendu par Maurice Kamto. « L’intéressé devra se tenir à la disposition de l’auditeur commis dans le cadre de cet audit pendant toute la durée de celui-ci. Il devra fournir à l’auditeur toutes les informations en sa possession dont celui-ci aurait besoin pour un bon accomplissement de sa mission, notamment celles relatives aux plateformes de collectes de dons et aux comptes bancaires liés à l’opération SCSI », précise la décision de suspension.

Volonté de transparence contrariée

En effet, c’est cette fédération qui a créé un site internet dédié à la collecte des dons à travers les opérateurs bancaires Stripe et PayPal. Elle avait également la charge de virer dans un compte domicilié à la banque CIC basée à Strasbourg en France.

En plus le même jour, un communiqué publié à Zurich vient en rajouter à la confusion : « Une synthèse de ce rapport (d’audit NDLR) a été rendue publique via les réseaux sociaux. L’équipe technique, pourtant partie prenante, n’a curieusement pas été auditée et reste à cet instant toujours en attente dudit rapport ».

Christian Penda Ekoka, pour couper court à toutes les conjectures, clame sa volonté de transparence. Il promet, dès la fin de l’audit complémentaire, de mettre à la disposition de tout le monde « tous les documents relatifs à l’initiative SCSI, y compris le rapport intégral de l’auditeur indépendant, à travers un site internet dédié qui sera plus facile d’accès dans les toutes prochaines semaines ».

Sauf que d’aucuns doutent de cette volonté, en rappelant, par exemple, que l’auditeur a été recruté sans appel à candidats, sur une base que seul Christian Penda Ekoka connait.

Dominique Mbassi

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Dans une interview accordée hier 21 janvier 2021 à la chaine de radio ABK, Michel Ndoki a critiqué le mot d’ordre boycott des élections observé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

« Concernant le fait que le MRC a décidé de boycotter les dernières élections législatives et municipales, sincèrement je n’étais pas très à l’aise avec le processus ayant conduit à cette décision. Je trouve regrettable que la décision a été prise le dernier jour du délai d’inscription aux élections », a déclaré la vice-présidente de l’organisation des femmes du MRC.

Sans le citer, l’avocate qui s’apprêtait à faire acte de candidature aux législatives du 9 février 2020, soupçonne le président du MRC, Maurice Kamto (photo), d’avoir décidé tout seul ou avec « quelques membres du parti » de boycotter ce scrutin.

Rixe

La sortie de Michèle Ndoki rejoint les déclarations formulées par Célestin Njamen, l’ancien secrétaire aux Droits de l’Homme du MRC qui a claqué la porte de ce mouvement politique le 14 décembre dernier.

Même si l’avocate a tenté de calmer le jeu en précisant : « aujourd’hui ça fait partie du passé. Il faut à présent se préoccuper du présent et de l’avenir du peuple camerounais […] Je n’ai pas l’intention de démissionner du MRC ! », cette sortie de Michèle Ndoki a provoqué le tollé au sein du MRC.

La critique de la jeune avocate a même suscité une levée de boucliers chez les fervents supporters de Maurice Kamto. Dans un poste commis sur sa page Facebook, le rappeur Valsero s’est par exemple attaqué à Michèle Ndioki en ces termes : « Ils ne s’intéressent à vous que parce que vous avez une carte de membre du MRC et que vous parlez de Maurice Kamto. La seule chose qui vous rend intéressant à leurs yeux c’est qu’à travers vous ils peuvent nuire à Maurice Kamto ».

Et d’ajouter : « Une fois que vous aurez démissionné, parce que vous finirez par démissionner, vous n’aurez plus la moindre valeur à leurs yeux, votre activisme ne sera que l’expression d’une grande frustration sans la moindre possibilité de les inquiéter. Alors ils vous jetteront comme une orange pressée. Les exemples sont légion ».

Malaise

Ce désaccord entre Valsero et Michèle Ndoki n’est en réalité que le côté visible d’un malaise souterrain qui mine le MRC depuis quelques mois. De l’avis de certains militants du MRC, Michèle Ndoki et Célestin Njamen ne seraient que des porte-voix de ce malaise qui perdure. 

Cette franche d’adhérent « tièdes » estime en effet qu’en optant pour le boycott, Maurice Kamto a fait preuve d’égoïsme. « Pendant l’élection présidentielle, nous nous sommes investis financièrement et humainement pour soutenir sa candidature. C’était dans un contexte marqué par la crise anglophone et le même code électoral. D’où vient-il qu’à notre tour, ils nous empêchent d’aller à la conquête des postes de conseillers municipaux, de maires et de députés ? », s’interroge un militant. Et de conclure « Ce choix a brisé les carrières politiques de certains de nos membres ».

Baudouin Enama

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