Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Les vents violents qui ont accompagné la pluie de vendredi dernier à Yaoundé, la capitale du Cameroun, ont provoqué la mort d’au moins une personne. Il s’agit d’un homme de 27 ans, résidant à Etoug-Ebe, un quartier de la commune de Yaoundé VI. Ce dernier a été grièvement blessé par la chute d’une poutre avant de décéder quelques heures plus tard à l’hôpital, a déclaré sa mère, Delphine Bidjogo, dans des propos rapportés par le quotidien à capitaux publics public Cameroon tribune. Cette pluie a également occasionné d’importants dégâts matériels dans plusieurs quartiers de la ville : toitures arrachées, chutes de branches d’arbre, salles de classe inondées, etc.

Des dégâts, nombreux et importants, sont encore à attendre sur les habitations, les bâtiments publics et les plantations. Surtout que l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) annonce des précipitations supérieures à la moyenne au cours au cours des trois prochains mois (mars-avril-mai), le démarrage effectif des précipitations étant prévu pour la deuxième semaine de mars dans tout le pays, à l’exception des régions du Littoral et du Sud-Ouest où les pluies sont déjà effectives.

« Les régions du Centre, du Sud et de l’Est enregistreront des quantités de précipitations globalement supérieures à la moyenne. Il en sera de même dans la région des Hauts-Plateaux, mais également dans les régions du Littoral et du Sud-Ouest où on va enregistrer des quantités de précipitations globalement supérieures à celles enregistrées les 50 dernières années », indique Armand Soleil Bata, chef de département des prévisions climatiques à l’Onacc. La région du Centre, dont Yaoundé est le chef-lieu, enregistre des pluies sporadiques depuis fin février. Ces pluies vont s’intensifier au cours des prochaines semaines.

Pour ce qui est de la région du Centre, l’Onacc précise dans son bulletin de prévisions des paramètres climatiques des mois de mars, avril et mai 2024 qu’il y a « une forte probabilité » d’enregistrer des cumuls des précipitations supérieures à la moyenne historique (de 500 à 600mm de pluies) enregistrée de mars à mai de 1950 à 2015 à Monatélé, Ngambè Tikar, Yaoundé, Mbalmayo, Eséka, Akonolinga et Ayos, des cumuls des précipitations autour de la même moyenne historique enregistrée à la même période à Nanga Eboko, Ngoro, Mbaka, ainsi que des cumuls du nombre de jours de pluies autour de la moyenne historique (entre 40 et 60 jours) enregistrée de mars à mai de 1950 à 2015 dans les différentes localités de la région du Centre.

P.N.N

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Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a réceptionné, ce lundi 11 mars à Yaoundé, un lot de matériel roulant composé de 23 véhicules de marque Toyota Land Cruiser destiné au Centre national de transfusion sanguine (CNTS), structure chargée d’assurer la disponibilité et l’accessibilité aux produits sanguins dans tout le Cameroun. En remettant un échantillon des clés au ministre, Fabrice Laviolette, le représentant du représentant-résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Cameroun, a précisé que ce matériel a une valeur globale de 712 322 dollars (plus de 427 millions de FCFA à la valeur actuelle du dollar).

« Le don de ces voitures représente un pas important en vue d’améliorer l’efficience et l’efficacité de nos opérations. Avec ces véhicules, nous pourrons étendre nos programmes de sensibilisation, organiser et mener des collectes mobiles de sang, conduire et faciliter les visites de supervision dans les services de transfusion sanguine dans tout le pays », a déclaré Pr Dora Mbanya, directrice générale du CNTS. Ce matériel vise en effet à renforcer les capacités opérationnelles du CNTS tant au niveau central que dans les régions. Il faut dire que depuis sa création en 2019 jusqu’à son opérationnalisation en 2021, cette structure peine à remplir pleinement ses missions en raison notamment d’un besoin en matériels roulants indispensables pour assurer avec efficacité la collecte et la distribution du sang dans le pays, dans un contexte marqué par l’absence de donneurs volontaires et réguliers.

Soulignant que ce matériel va donc permettre au CNTS de mieux se déployer sur le terrain et dans les communautés, le ministre de la Santé publique a prescrit un usage à bon escient de ces véhicules et demandé que ceux-ci soient doublement sécurisés pour éviter tout vol. « Il ne s’agit ni des instruments de prestige, ni des propriétés privées, mais plutôt des biens publics que le gouvernement vous confie aux fins de servir exclusivement dans le cadre professionnelChacun de ces véhicules devra être doté d’un dispositif de géolocalisation et d’un suivi rigoureux et assidu de l’entretien », a martelé Manaouda Malachie.

La remise de ce matériel roulant constitue la première vague de véhicules acquis par le gouvernement camerounais avec l’appui de l’OMS, dans le cadre du Projet de renforcement du système national de transfusion sanguine (Presynats). Ce projet, financé par la Banque islamique de développement (BID) suite à un accord de prêt de 3,6 milliards FCFA, vise à contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité liées au manque de sang sûr.

Selon les données officielles, le besoin annuel en produits sanguins est estimé à 400 000 poches de sang au Cameroun. À peine 25% de ces besoins sont couverts, ce qui laisse un déficit de 75%. Pour réduire ce gap, un protocole d’accord a été signé le 25 juin 2018 entre l’État du Cameroun et l’OMS, partenaire de mise en œuvre dudit projet. Cet accord prévoit notamment l’acquisition de véhicules (dont des camionnettes réfrigérées) pour faciliter les activités du système national de transfusion sanguine, dont l'opérateur unique est le CNTS.

Patricia Ngo Ngouem

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Le ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) a communiqué l’objectif recherché par le Cameroun à la 13ᵉ édition des Jeux africains, qui ont officiellement débuté ce 8 mars à Accra, au Ghana. Yaoundé veut occuper l’une des dix premières places au terme des compétitions. Un objectif loin d’être utopique, car le Cameroun avait terminé 11ᵉ lors des derniers jeux, en 2019 à Rabat au Maroc.

Pour réaliser cet objectif, le Minsep a essentiellement misé sur les athlètes qui ont déjà remporté des médailles africaines. Pour éviter de s’éparpiller, le Cameroun a choisi de ne participer qu’à huit disciplines sur les 30 programmées cette année à Accra. Parmi ces disciplines, il est clair que le Cameroun espère bien que l’équipe de volley-ball messieurs, qui a terminé au sommet du podium à Rabat, va pouvoir défendre son titre. De même, le handball féminin, médaille d’argent en 2019, peut aussi tenir son rang. En plus de miser sur ses meilleures chances de médailles, le Minsep a aussi contrôlé la préparation des athlètes.

Michel Ange Nga

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Dix personnes, otages depuis un mois dans l’Adamaoua, ont été libérées le 7 mars par le Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise qui a pu intervenir grâce à une opération militaire dans la région, a rapporté le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune vendredi soir. Selon le média public, les victimes avaient été enlevées dans les arrondissements de Mbé et de Nganha dans l’Adamaoua, et à Touboro dans la région du Nord.

Les ravisseurs exigeaient une « forte rançon » en échange de leur libération, apprend-on. L’opération de sauvetage a été menée aux alentours de 11h par les éléments du lieutenant-colonel Joseph Kounaka, commandant du 5ᵉ BIR, en collaboration avec le comité de vigilance. Plusieurs ravisseurs ont été « neutralisés » et un arsenal comprenant notamment des armes de guerre, des munitions, des amulettes et des torches a été saisi, d'après la même source.

Les enlèvements avec demandes de rançons sont monnaie courante dans l’Adamaoua. Les éleveurs sont les cibles privilégiées des groupes criminels qui sévissent dans cette région. Malgré des poches de résistance qui subsistent ci et là, les autorités locales et nationales assurent que le phénomène est « maîtrisé » et cela, en partie grâce aux comités de vigilance composés de civils qui servent d’éclaireurs aux soldats.

P.N.N

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Le directeur général des Douanes, Fongod Edwin Nuvaga, vient d'interdire les saisies de véhicule pour « motif de valeur » lors des contrôles routiers. L’instruction est contenue dans une note qu’il a adressée le 7 mars dernier aux chefs de secteur et aux coordonnateurs des zones de la mission spéciale Halte au Commerce illicite (Halcomi 3). Dans cette note que SBBC a consultée, le DG déplore le fait que « certains fonctionnaires des Douanes exerçant dans les unités d’active continuent de saisir les véhicules pour motif de la mauvaise détermination de leurs valeurs imposables ». Ce, malgré le message-porté du 25 octobre 2022 du superviseur général délégué de Halcomi III interdisant cela, écrit-il.

En ce qui concerne les véhicules, il est prescrit aux équipes de contrôle, depuis octobre 2022, de ne procéder à aucune saisie de véhicules au motif de valeur, les marchandises de contrebande devant représenter la priorité pour les unités organiques et les unités spéciales de l’opération Halcomi mise en place pour lutter contre le commerce illicite et les trafics illicites.

Ainsi, les agents des Douanes doivent simplement s’assurer, à travers l’application Cosmos dédiée au contrôle des véhicules automobiles importés au Cameroun, que ceux-ci ont été dédouanés. En cas de doute, ils doivent transférer les références des véhicules concernés pour appréciation et suite à donner à la Division des enquêtes douanières et de la surveillance.

Cette procédure connue des agents douaniers semble ne pas être respectée, si on se fie à la note de Fongod Edwin Nuvaga. Aussi, « afin de mettre un terme à ces dysfonctionnements qui occasionnent des pratiques malsaines et ternissent l’image de l’administration des Douanes », le DG invite-t-il ses collaborateurs à veiller au strict respect de ladite note par tous les personnels placés sous leur autorité.

En 2021, l’administration douanière a développé l’application Cosmos qui permet, en temps réel et par simple introduction du numéro de châssis, de vérifier le statut douanier des véhicules importés au Cameroun dans la base de données du système Camcis (Cameroon Customs Information System).

La Douane affirme que la mise en place de cette application était nécessaire, puisqu’elle a induit une hausse dans la production des recettes douanières. À titre d’exemple, les recettes collectées sur l’importation des véhicules s’élevaient en 2020 à environ 108 millions dollars (plus de 64 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar américain). En 2021, avec la mise en service de Cosmos, ce poste de recettes a produit approximativement 209 millions de dollars (soit plus de 125 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar américain), selon les statistiques de la Douane.

Patricia Ngo Ngouem

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C’est ce qu’a annoncé le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, également président de la Commission mixte Cameroun-Nigeria, Leonardo Santos Simoa, reçu le 6 mars dernier par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Le voisin nigérian contestait jusqu’ici certaines portions du tracé de la frontière maritime et terrestre issu de l’arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 10 octobre 2002 à propos du différend frontalier entre les deux pays. « Nous avons travaillé avec le Nigeria qui nous a donné des garanties de vouloir continuer avec le processus jusqu’au bout », a déclaré l’envoyé Santos Simoa. Il a ajouté : « nous devons avoir une feuille de route pour déterminer les actions à poser afin de conduire l’opération à bon terme. C’est un travail qu’on va mener conjointement dans les prochains mois ».

Un renoncement dont s’est félicité le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, pour qui « il n'est pas besoin de recourir à une interprétation supplémentaire de certaines dispositions de l'arrêt du 10 octobre 2002 de la Cour internationale de Justice pour parachever le tracé définitif de la frontière commune ». D’après le chef du gouvernement camerounais, il y a désormais un « accord parfait entre les deux parties pour la finalisation des travaux ». Ceux-ci butaient jusque-là sur trois zones, « il s'agit des villages Rhumsiki et Kotcha dans la région de l'Extrême-Nord et la Borne 8 dans la région du Nord, soit 36 km de distance ». Cependant, certains habitants de long de la frontière ajoutent d’autres zones, à l’instar de l’arrondissement de Beka, dans le département du Faro, région du Nord.

Le différend frontalier hérité de la colonisation entre le Cameroun et le Nigeria a failli dégénérer en conflit armé dès 1994 autour de la presqu’île de Bakassi, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Yaoundé va porter l’affaire devant la Cour internationale de Justice, qui se déclare compétente sur le sujet en 1998, en 2002, elle rend un verdict qui accorde la souveraineté du Cameroun sur Bakassi et reprécise le tracé de la frontière entre les deux pays. Une commission mixte sera mise sur pied pour appliquer cet arrêt de la justice internationale. Ce sont les accords dits de Greentree. La commission travaille depuis lors à démarquer la frontière longue de plus de 2 000 km entre les deux pays, et qui va du lac Tchad au golfe de Guinée.

L.A.

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Le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le Commonwealth, Felix Mbayu, a reçu en audience, le 5 mars, le représentant spécial pour la candidature du Danemark au Conseil de sécurité de l’ONU, Holger Nielsen (photo). Au sortir de cette audience, l’ancien ministre danois a déclaré qu’il est venu solliciter le soutien du Cameroun pour la candidature de son pays à un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2025 et 2026.

« Le Danemark est candidat au Conseil de sécurité des Nations Unies et nous espérons pouvoir obtenir le soutien du Cameroun. Nous visitons donc le Cameroun pour écouter également et entendre ce qu’il veut que nous fassions. Le Danemark et le Cameroun sont deux pays qui ont un intérêt commun à maintenir l’ordre public international. Nous nous soutiendrons mutuellement dans cette perspective », a déclaré Holger Nielsen à la presse. Le Cameroun « est un pays très important avec lequel le Danemark entretient des relations étroites », a-t-il ajouté, dans des propos rapportés par Cameroon Tribune. Au Cameroun, le Danemark opère notamment à travers la compagnie Maersk, premier transporteur mondial de conteneurs.

L’ex-ministre des Affaires étrangères du Danemark, Jeppe Kofod, avait annoncé la candidature de son pays lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2022. « Le Danemark est un champion de la réforme du Conseil de sécurité, après avoir été champion du système de développement de l’ONU », déclarait-il à cette occasion, pour justifier pourquoi son pays souhaitait siéger au Conseil de sécurité de l'ONU. Il faut dire que ce pays européen a une longue tradition de participation aux instances de coopération internationale. Il a spécifiquement participé à la première mission de maintien de la paix des Nations Unies en 1948, soit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

En rappel, le Conseil de sécurité à la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il se compose de 15 membres : cinq membres permanents (Chine, États-Unis, Russie, France et Royaume-Uni) et 10 membres non permanents, dont cinq sont élus chaque année par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans.

P.N.N

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Pour Chantal Biya (photo), la première dame camerounaise, les violences et les intimidations dont sont victimes les femmes dans le monde n’arrêtent pas de progresser. Elle fait ce constat dans le message qu’elle vient de rendre public, par le biais de son ONG Synergies africaines, à l’occasion de la célébration, ce 8 mars, de la 39ᵉ Journée internationale des droits des femmes. « Les femmes continuent de payer un lourd tribut simplement parce qu’elles sont femmes », écrit Chantal Biya.

Elle poursuit : « à titre d’illustration, en 2022, environ 89 000 femmes et filles ont été tuées par leurs partenaires ou un membre de leur famille. Un record depuis 20 ans ». La tendance est bien visible au Cameroun. Marie-Thérèse Abena Ondoa, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, recensait près de 30 féminicides entre janvier et mai 2023.

Solutions

Chantal Biya fait aussi remarquer qu’en plus de ces violences, les femmes sont aussi victimes d’exclusion. « Les femmes sont davantage victimes de discrimination à l’embauche, sous-représentées dans les domaines des sciences et dans les hautes sphères de décision. Elles accèdent difficilement aux financements », remarque la présidente fondatrice de Synergies africaines.

Elle envisage quelques pistes de solutions. Pour ce 8 mars, Chantal Biya appelle toutes les femmes à plus d’audace, de courage et de solidarité. En insistant aussi qu’il est urgent de revenir à l’essence même de cette journée dédiée aux femmes, qui est de plus en plus critiquée parce qu’elle est devenue plus festive. « Nous devons saisir toutes les opportunités disponibles », pense la première dame camerounaise.

Cette sortie de Chantal Biya s’inscrit dans un combat régulier qu’elle mène pour la préservation des intérêts des femmes depuis plusieurs années. En 2023, elle adressait un message à toutes les femmes, appelant à « plus de responsabilité » dans l’utilisation des réseaux sociaux.

Michel Ange Nga

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Face à la presse la semaine dernière, Armand Soleil Bata, le chef du département des prévisions climatiques à l’Observatoire national sur les changements climatiques au Cameroun (Onacc), la quantité de précipitations les trois prochains mois devrait largement être supérieure à celle enregistrée ces cinquante dernières années sur le territoire national. Il poursuit en indiquant que les régions du Centre, du Sud, de l’Ouest, de l’Est et du Littoral sont particulièrement concernées par ces prévisions.

Selon les mêmes prévisions, le retour de ces précipitations est prévu pour la deuxième partie de ce mois de mars. Même si certaines villes du pays ont déjà été douchées par les premières pluies de ce début d’hivernage. C’est le cas de Yaoundé et Douala, les deux principales métropoles du Cameroun.

Ces prévisions de l’Onacc préoccupent d’ores et déjà les collectivités territoriales décentralisées. C’est le cas de la mairie de Douala, qui travaille à éviter de nouvelles inondations cette année. Pour atteindre cet objectif, la mairie a lancé des travaux d’assainissement des drains. Le maire Roger Mbassa Ndine est personnellement aller inspecter les travaux d’assainissement du drain qui donne sur le Wouri, le fleuve qui traverse la ville.

« Le redressement est en cours pour un meilleur écoulement des eaux. Nous allons remonter en amont du drain pour qu’en cas de grande pluie, il joue son rôle majeur qui est de lutter contre les inondations », a expliqué l’édile au quotidien Cameroon tribune, lors de sa descente.

Michel Ange Nga

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Réunis à Yaoundé au Cameroun, les ministres de la Santé des 11 pays africains où la charge de morbidité palustre est la plus élevée se sont engagés, le 6 mars 2024, à accélérer la lutte pour mettre fin aux décès liés à cette maladie. Dans une déclaration qu’ils ont signée, appelée « Déclaration de Yaoundé », ils s’engagent à poursuivre la mise en œuvre de l’approche « D’une charge élevée à un fort impact ». Ce, afin de « lutter de manière durable et équitable contre le paludisme » en s’appuyant sur quatre piliers (la volonté politique de réduire la mortalité due au paludisme, l’utilisation de l’information à des fins stratégiques pour obtenir un impact, de meilleures orientations politiques et stratégiques et une riposte nationale coordonnée contre le paludisme), et deux environnements porteurs (systèmes de santé nationaux fonctionnels et adoption d’une approche multisectorielle). Cette approche a été lancée en 2018 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Partenariat mondial pour faire reculer le paludisme, en vue d’accélérer les progrès dans les pays les plus touchés par la maladie.

Pour ce faire, les ministres ont convenu de renforcer le leadership et d’augmenter les ressources nationales consacrées à la lutte contre le paludisme, ainsi que d’accroître l’investissement global dans le secteur de la santé afin de renforcer les infrastructures sanitaires, les ressources humaines, la mise en œuvre des programmes et des mesures « pour améliorer la qualité des soins en privilégiant les zones où la charge de morbidité est élevée ». Parallèlement, ils ont lancé un appel à leurs partenaires internationaux pour qu’ils augmentent leurs aides financières et « les rendent plus prévisibles » dans le respect des priorités nationales.

Ils se sont également engagés à appliquer les dernières orientations techniques en matière de lutte antipaludique et d’élimination du paludisme, à continuer d’investir dans la technologie des données, à renforcer la coordination et l’action multisectorielle et à établir des partenariats pour le financement, la recherche et l’innovation, entre autres. « Cette déclaration reflète notre engagement commun, en tant que nations et partenaires, à protéger nos populations des conséquences dévastatrices du paludisme. Nous travaillerons ensemble pour faire en sorte que cet engagement se traduise par des actions et des résultats », a déclaré Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique du Cameroun.

Des bilans décevants, présentés chaque année depuis 2017 dans le Rapport de l’OMS sur le paludisme, font état d’une absence alarmante de progrès dans la région africaine qui enregistre 95% des décès dus au paludisme dans le monde. Cette région compte 11 pays qui supportent environ 70 % du fardeau mondial du paludisme. Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Soudan et de la Tanzanie. « Le paludisme continue de provoquer des décès évitables d’enfants et d’infliger de lourdes pertes aux familles dans notre région. Nous nous réjouissons de la déclaration ministérielle d’aujourd’hui (mercredi 6 mars, Ndlr), qui témoigne d’une ferme volonté politique d’alléger la charge due à cette maladie. Avec un regain de détermination, nous pouvons accélérer les progrès vers un avenir sans paludisme », a indiqué Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

La conférence de Yaoundé était conjointement organisée par l’OMS et le gouvernement du Cameroun. Elle a rassemblé les ministres de la Santé des 11 pays africains les plus touchés par la maladie, ainsi que des partenaires internationaux de la lutte contre le paludisme, des organismes de financement, des scientifiques, des organisations de la société civile et d’autres acteurs majeurs-clés. L’objectif était d’examiner les progrès accomplis et les défis à relever pour atteindre les cibles relatives au paludisme figurant dans la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, d’échanger sur les stratégies d’atténuation et le financement de la lutte contre le paludisme, de convenir de stratégies et de riposte efficaces ou d’une réduction accélérée de la mortalité palustre en Afrique et d’établir une feuille de route en vue d’un engagement politique et sociétal accru dans la lutte contre le paludisme, adossés à mécanisme de responsabilisation clairement défini.

Patricia Ngo Ngouem

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