Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Pour Chantal Biya (photo), la première dame camerounaise, les violences et les intimidations dont sont victimes les femmes dans le monde n’arrêtent pas de progresser. Elle fait ce constat dans le message qu’elle vient de rendre public, par le biais de son ONG Synergies africaines, à l’occasion de la célébration, ce 8 mars, de la 39ᵉ Journée internationale des droits des femmes. « Les femmes continuent de payer un lourd tribut simplement parce qu’elles sont femmes », écrit Chantal Biya.

Elle poursuit : « à titre d’illustration, en 2022, environ 89 000 femmes et filles ont été tuées par leurs partenaires ou un membre de leur famille. Un record depuis 20 ans ». La tendance est bien visible au Cameroun. Marie-Thérèse Abena Ondoa, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, recensait près de 30 féminicides entre janvier et mai 2023.

Solutions

Chantal Biya fait aussi remarquer qu’en plus de ces violences, les femmes sont aussi victimes d’exclusion. « Les femmes sont davantage victimes de discrimination à l’embauche, sous-représentées dans les domaines des sciences et dans les hautes sphères de décision. Elles accèdent difficilement aux financements », remarque la présidente fondatrice de Synergies africaines.

Elle envisage quelques pistes de solutions. Pour ce 8 mars, Chantal Biya appelle toutes les femmes à plus d’audace, de courage et de solidarité. En insistant aussi qu’il est urgent de revenir à l’essence même de cette journée dédiée aux femmes, qui est de plus en plus critiquée parce qu’elle est devenue plus festive. « Nous devons saisir toutes les opportunités disponibles », pense la première dame camerounaise.

Cette sortie de Chantal Biya s’inscrit dans un combat régulier qu’elle mène pour la préservation des intérêts des femmes depuis plusieurs années. En 2023, elle adressait un message à toutes les femmes, appelant à « plus de responsabilité » dans l’utilisation des réseaux sociaux.

Michel Ange Nga

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Face à la presse la semaine dernière, Armand Soleil Bata, le chef du département des prévisions climatiques à l’Observatoire national sur les changements climatiques au Cameroun (Onacc), la quantité de précipitations les trois prochains mois devrait largement être supérieure à celle enregistrée ces cinquante dernières années sur le territoire national. Il poursuit en indiquant que les régions du Centre, du Sud, de l’Ouest, de l’Est et du Littoral sont particulièrement concernées par ces prévisions.

Selon les mêmes prévisions, le retour de ces précipitations est prévu pour la deuxième partie de ce mois de mars. Même si certaines villes du pays ont déjà été douchées par les premières pluies de ce début d’hivernage. C’est le cas de Yaoundé et Douala, les deux principales métropoles du Cameroun.

Ces prévisions de l’Onacc préoccupent d’ores et déjà les collectivités territoriales décentralisées. C’est le cas de la mairie de Douala, qui travaille à éviter de nouvelles inondations cette année. Pour atteindre cet objectif, la mairie a lancé des travaux d’assainissement des drains. Le maire Roger Mbassa Ndine est personnellement aller inspecter les travaux d’assainissement du drain qui donne sur le Wouri, le fleuve qui traverse la ville.

« Le redressement est en cours pour un meilleur écoulement des eaux. Nous allons remonter en amont du drain pour qu’en cas de grande pluie, il joue son rôle majeur qui est de lutter contre les inondations », a expliqué l’édile au quotidien Cameroon tribune, lors de sa descente.

Michel Ange Nga

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Réunis à Yaoundé au Cameroun, les ministres de la Santé des 11 pays africains où la charge de morbidité palustre est la plus élevée se sont engagés, le 6 mars 2024, à accélérer la lutte pour mettre fin aux décès liés à cette maladie. Dans une déclaration qu’ils ont signée, appelée « Déclaration de Yaoundé », ils s’engagent à poursuivre la mise en œuvre de l’approche « D’une charge élevée à un fort impact ». Ce, afin de « lutter de manière durable et équitable contre le paludisme » en s’appuyant sur quatre piliers (la volonté politique de réduire la mortalité due au paludisme, l’utilisation de l’information à des fins stratégiques pour obtenir un impact, de meilleures orientations politiques et stratégiques et une riposte nationale coordonnée contre le paludisme), et deux environnements porteurs (systèmes de santé nationaux fonctionnels et adoption d’une approche multisectorielle). Cette approche a été lancée en 2018 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Partenariat mondial pour faire reculer le paludisme, en vue d’accélérer les progrès dans les pays les plus touchés par la maladie.

Pour ce faire, les ministres ont convenu de renforcer le leadership et d’augmenter les ressources nationales consacrées à la lutte contre le paludisme, ainsi que d’accroître l’investissement global dans le secteur de la santé afin de renforcer les infrastructures sanitaires, les ressources humaines, la mise en œuvre des programmes et des mesures « pour améliorer la qualité des soins en privilégiant les zones où la charge de morbidité est élevée ». Parallèlement, ils ont lancé un appel à leurs partenaires internationaux pour qu’ils augmentent leurs aides financières et « les rendent plus prévisibles » dans le respect des priorités nationales.

Ils se sont également engagés à appliquer les dernières orientations techniques en matière de lutte antipaludique et d’élimination du paludisme, à continuer d’investir dans la technologie des données, à renforcer la coordination et l’action multisectorielle et à établir des partenariats pour le financement, la recherche et l’innovation, entre autres. « Cette déclaration reflète notre engagement commun, en tant que nations et partenaires, à protéger nos populations des conséquences dévastatrices du paludisme. Nous travaillerons ensemble pour faire en sorte que cet engagement se traduise par des actions et des résultats », a déclaré Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique du Cameroun.

Des bilans décevants, présentés chaque année depuis 2017 dans le Rapport de l’OMS sur le paludisme, font état d’une absence alarmante de progrès dans la région africaine qui enregistre 95% des décès dus au paludisme dans le monde. Cette région compte 11 pays qui supportent environ 70 % du fardeau mondial du paludisme. Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Soudan et de la Tanzanie. « Le paludisme continue de provoquer des décès évitables d’enfants et d’infliger de lourdes pertes aux familles dans notre région. Nous nous réjouissons de la déclaration ministérielle d’aujourd’hui (mercredi 6 mars, Ndlr), qui témoigne d’une ferme volonté politique d’alléger la charge due à cette maladie. Avec un regain de détermination, nous pouvons accélérer les progrès vers un avenir sans paludisme », a indiqué Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

La conférence de Yaoundé était conjointement organisée par l’OMS et le gouvernement du Cameroun. Elle a rassemblé les ministres de la Santé des 11 pays africains les plus touchés par la maladie, ainsi que des partenaires internationaux de la lutte contre le paludisme, des organismes de financement, des scientifiques, des organisations de la société civile et d’autres acteurs majeurs-clés. L’objectif était d’examiner les progrès accomplis et les défis à relever pour atteindre les cibles relatives au paludisme figurant dans la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, d’échanger sur les stratégies d’atténuation et le financement de la lutte contre le paludisme, de convenir de stratégies et de riposte efficaces ou d’une réduction accélérée de la mortalité palustre en Afrique et d’établir une feuille de route en vue d’un engagement politique et sociétal accru dans la lutte contre le paludisme, adossés à mécanisme de responsabilisation clairement défini.

Patricia Ngo Ngouem

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Le Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) se prépare déjà pour l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, si on en croit Serge Espoir Matomba (photo), le premier secrétaire de cette formation politique de l’opposition. Alors qu’il participait la semaine dernière à un talk en distanciel sur la plateforme Zoom, il a fait savoir que le PURS a renouvelé ses structures de base et attend maintenant de désigner son candidat. Le nom de ce dernier sera connu lors du congrès annoncé l’année prochaine.

Il transpire de cette sortie de Serge Espoir Matomba que le PURS ne compte pas intégrer l’une des coalitions de l’opposition en préparation pour 2025. Ce dernier ne cache d’ailleurs pas qu’il regarde ces coalitions se dessiner d’un œil critique. « En ce qui concerne les élections, les coalitions visent à présenter des candidatures et un programme commun pour gouverner un pays, une région ou une entité administrative. Malheureusement dans notre pays, on parle le plus souvent de coalition sans préalable idéologique, voire sans projet commun pour gouverner le pays. Il s’agit le plus souvent d’une coalition d’hommes au lieu d’une coalition sur un projet pour le pays ou pour une cause juste », déclare Serge Espoir Matomba dans une vidéo dans laquelle il demande la nationalisation de l’entreprise Eneo.

Il ne reste plus qu’à savoir si, une nouvelle fois, le PURS va présenter la candidature de Serge Espoir Matomba, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, celle d’octobre 2018. Il avait terminé huitième et avant-dernier avec un score de 0,56% des suffrages exprimés.

Michel Ange Nga

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Dans un message porté du 4 mars que SBBC a consulté, et adressé aux délégués régionaux et aux commandants de groupement mobile d’intervention, le Délégué général à la sûreté (DGSN) leur ordonne de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lutter efficacement contre la corruption et les tracasseries policières sur la voie publique ». Cette instruction de Martin Mbarga Nguelé, le patron de la police, fait suite à de « multiples plaintes des usagers pour tracasseries policières ». Des dénonciations enregistrées par la Commission nationale anticorruption (Conac).

Aussi, le DGSN demande à ses collaborateurs d’appliquer les instructions d’un message porté de juin 2023 où il proscrivait le retrait des pièces d’identité, même expirées aux usagers lors des contrôles.

Dans son rapport sur l’état de la corruption au Cameroun en 2022, document présenté fin 2023, la Conac révèle qu’avec 169 dénonciations reçues, la police nationale et la gendarmerie nationale se situent au 4ᵉ rang des administrations les plus dénoncées.

D’après ce rapport, policiers et gendarmes s’illustrent sur la voie publique par l’arnaque des automobilistes, l’arnaque des usagers dans les commissariats et les unités de gendarmerie, la majoration illicite des frais de délivrance de la Carte nationale d’identité, etc. Des actes qui placent la police nationale comme l’une des administrations les plus corrompues du pays.

L.A.

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Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mounouna Foutsou (photo), a lancé, le 5 mars, un appel à candidature pour la sélection de 60 personnels en service dans son département ministériel à la préparation militaire supérieure spécialisée. Il est question de développer chez ces derniers « des aptitudes et compétences physiques et morales, en vue d’apporter une réponse efficace à la montée des actes inciviques, des discours haineux et de l’extrémisme violent », peut-on lire dans le document.

L’appel est ouvert jusqu’au 22 mars prochain. Il s’adresse à tous les personnels du ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique âgés d’au moins 35 ans. Pour être éligibles, les candidats doivent remplir les conditions ci-après : avoir un an d’ancienneté, n’avoir aucun dossier disciplinaire, être de bonne moralité, être apte physiquement et n’avoir jamais fait l’objet d’une condamnation.

Cet appel à candidature, apprend-on, s’inscrit dans le cadre d’une meilleure implémentation du Programme national d’éducation civique par le réarmement moral, civique et entrepreneurial (Pronec- Reamorce), un dispositif d’éducation aux valeurs civiques, morales et éthiques. L’objectif est « d’inculquer aux personnels les aptitudes et les attitudes nécessaires à l’encadrement des populations en général et de la jeunesse en particulier, dans un contexte de déviance, d’incivisme et de délinquance juvénile grandissant », d'après le ministre.

P.N.N

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Selon une croyance populaire au Cameroun, il est possible d’attraper la conjonctivite en regardant droit dans les yeux une personne atteinte de la maladie. Des spécialistes, interrogés par SBBC, ont confirmé que cette assertion est fausse.

Sur Facebook, une publication laisse croire qu’il est possible d’attraper la conjonctivite par un simple regard. « Conjonctivite. Cette maladie qui fait rage au Camer now, plus les yeux doux, la amoureux là attention (sic) », écrit un internaute le 30 octobre 2023. Le post n’est certes pas viral, mais il vient remettre au goût du jour une croyance largement répandue au Cameroun selon laquelle l’on peut attraper la conjonctivite juste en fixant une personne infectée droit dans les yeux.

Le 30 octobre dernier, le ministère de la Santé publique a annoncé, par voie de communiqué, la survenue sur le territoire camerounais d’une épidémie de conjonctivite avec de nombreux clusters dans les établissements scolaires. « La conjonctivite est une maladie infectieuse des yeux qui provoque une rougeur et peut être accompagnée des symptômes suivants : démangeaison, écoulement clair ou purulent, paupières collées. C’est une maladie bénigne, mais très contagieuse, dont les épidémies sont en général d’origine virale », expliquait le membre du gouvernement dans le document. C’est d’ailleurs après la publication de ce communiqué que le post Facebook susmentionné est apparu en ligne.

SBBC a contacté le Dr Emmanuel Thierry Mayi Mbam, médecin ophtalmologue et coordonnateur adjoint du Programme national de lutte contre la cécité. Il a réfuté un quelconque lien de causalité entre le regard et la transmission de la conjonctivite. « Ce n’est pas en regardant les yeux d’une personne malade qu’on attrape la conjonctivite, mais en touchant des surfaces qui ont été contaminées par un malade. Toutes les maladies virales de façon générale (comme la grippe, le rhume, la Covid-19, etc.) se transmettent par contact entre les yeux et les mains qui ont des sécrétions. C’est un contact souvent entre les mains qui ont touché le virus et après qui arrivent au niveau de l’œil d’un malade ou d’une personne saine, et ça finit par infecter sa conjonctive et provoquer une conjonctivite. C’est typiquement cela le mode de transmission », a expliqué le spécialiste.

« La transmission se fait par contact direct avec la muqueuse conjonctivale des doigts ou tout autre objet contaminé, notamment par le frottement des yeux avec des doigts contaminés. La contamination au sein d’un groupe est souvent indirecte, à travers des outils touchés par les mains contaminées des malades (poignées de porte, ustensiles, stylos, linges…) et jamais par un simple regard de sujets atteints », a renchéri Dr Jean Audrey Ndongo, médecin ophtalmologiste en service à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala.

Sur le plan curatif, aucun traitement n’a vraiment montré son efficacité pour raccourcir la durée de la maladie, mais le traitement vise à soulager les symptômes en attendant que le corps se débarrasse des virus, a indiqué le Dr Jean Audrey Ndongo. Raison pour laquelle les spécialistes insistent sur le respect des mesures barrières. « L’un des principaux traitements est de couper la chaîne de transmission. Et on coupe la chaîne de transmission en faisant une éviction de celui qui est contaminé. Si tu as la conjonctivite, tu ne dois par exemple par aller au travail, tu restes à la maison. Si c’est un enfant, il ne part pas à l’école. C’est comme ça qu’on évite qu’il transmette la maladie dans l’entourage. Donc, il faut vraiment respecter les mesures barrières quand on fait une conjonctivite, c’est ça le plus important », a affirmé Dr Mayi Mbam.  

Dans son communiqué, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a appelé les populations au respect des mesures de prévention contre les pathologies transmises par les sécrétions lacrymales ou respiratoires, à savoir : se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon ou une solution hydroalcoolique, éviter de se frotter les yeux ou de toucher son visage en cas de symptômes, procéder à l’éviction des malades des milieux scolaire et professionnel, limiter le contact rapproché avec les personnes atteintes de conjonctivite et privilégier l’usage des serviettes ou mouchoirs à usage unique.

En résumé, l’idée selon laquelle la conjonctivite se transmet par le regard est fausse. C’est une maladie qui se transmet par le contact avec le liquide qui coule de l’œil de la personne infectée, mais aussi par le contact avec des objets contaminés par le malade.

Patricia Ngo Ngouem

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Au perchoir de l’Assemblée nationale ce jour, la doyenne des députés, Laurentine Koa Mfegue, a fustigé le peu de résultats de l’actuelle législature. Ceci alors que les députés ont déjà consommé quatre ans de leur mandat et qu’il ne leur reste, d’après le calendrier électoral, qu’un an avant des élections de renouvellement de cette Chambre du Parlement. En sa qualité de doyenne qui ouvre la première session de l’année, comme le veut le règlement intérieur, l’élue du parti au pouvoir a déclaré : « Un regard rétrospectif sur le temps écoulé m’amène à me poser la question suivante : qu’avons-nous fait de ces 48 mois de notre mandature ? Avons-nous tous été réellement à la hauteur de la confiance placée en nous par les Camerounaises et les Camerounais ? Je peux me tromper, mais la mention d’ensemble serait : pouvait mieux faire ».

Pour la doyenne d’âge, il a été loisible au cours des quatre années passées de constater qu’au-delà de l’inertie des uns, d’autres beaucoup plus, se sont abimés dans des comportements tels que « l’intrigue, la délation, les dénonciations calomnieuses souvent par réseaux sociaux interposés, les guerres de positionnement, l’affairisme et la recherche effrénée de l’argent ».

Indiscipline

Autre phénomène décrié par cette parlementaire, l’absentéisme de ses collègues de la Chambre durant les plénières, car déclare-t-elle, « c’est au forceps que nous atteignions parfois le quorum requis pour la tenue de nos séances ».

Une indiscipline que la présidente provisoire de l’Assemblée nationale, en attendant l’élection dans quelques jours du bureau définitif, met en comparaison avec l’urgence des problèmes que les citoyens rencontrent au quotidien. « Pendant ce temps, nos villes se mouraient et se meurent encore, étouffées par des montagnes d’immondices ; les routes des mêmes villes et de l’arrière-pays se sont transformées en de véritables tombeaux ; la corruption a continué de gangrener le service public. Les coupures intempestives d’électricité, une catastrophe énergétique. Les maladies hydriques ont gagné du terrain faute d’une eau potable en quantité suffisante. La majorité de nos Centres de Santé continuent d’être malades, malades de l’insuffisance du personnel, des médicaments et de la médiocre qualité des plateaux techniques », a-t-elle énuméré.

Examen de conscience

Si elle reconnaît une mission remplie à minima par la 10ᵉ législature de l’Assemblée nationale, à travers notamment le vote des lois, la doyenne d’âge fait tout de même cet examen de conscience : « 48 mois durant, nous sommes nous véritablement préoccupés des questions que je viens d’énumérer et qui pourtant touchent au quotidien de nos électrices et électeurs ? Avons-nous efficacement pris à cœur leurs intérêts que nous sommes supposés défendre dans cet hémicycle ?  Sommes-nous allés suffisamment plus loin, au besoin, au contact des autorités en charge de ces questions ? Qui empêcherait, mais alors qui oserait empêcher un groupe d’élus d’aller frapper à la porte de ces autorités pour s’enquérir d’une situation donnée afin de susciter une action ? ».

L’actuelle législature a débuté en mars 2020, pour un mandat de cinq ans. D’après les textes, le corps électoral pour des élections législatives devrait être convoqué en novembre prochain afin que des élections se tiennent en février 2025.

Cependant, depuis quelques années, et d’après un pouvoir que lui confère la constitution, le président de la République renvoie les élections couplées législative/municipale d’un an pour désengorger le calendrier électoral qui prévoit également une élection présidentielle en 2025.

L.A.

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Le programme des vols de la Camair Co va être perturbé en raison du « départ anticipé en entretien d’une partie de sa flotte en prévision des périodes de pointe, des grandes vacances et de pèlerinage », a annoncé la compagnie aérienne nationale. Celle-ci assure travailler pour un retour à la normale « dans un délai ne dépassant pas les 10 jours ».

Plusieurs passagers se sont plaints ces derniers jours des retards et de la déprogrammation de leurs vols sur Camair Co. La compagne pouvait ainsi accuser des retards de 12h à 18 heures.

L’entretien programmé des appareils de la flotte de Camair Co intervient quelques jours après une supposée alerte lancée par un haut responsable de la compagnie sur les risques de crash dus aux pannes à répétions sur les avions.

Quelques jours après ces révélations, la direction générale s’est fendue d’un communiqué dans lequel elle dément tout problème de sécurité sur ses appareils. « La compagnie aérienne nationale rassure l’opinion publique nationale et internationale de ce que la sécurité de ses vols n’a jamais été compromise ni entamée », peut-on lire dans ce communiqué.

Camair Co revendique une flotte de 5 appareils : « un Boeing 767-300 ER "Le Dja" avec une configuration de 30 places business et 180 places en classe économique appartenant à Camair Co. Deux Boeing 737- 700 avec une configuration de 12 places business et 116 places en classe économique. Utilisés en leasing au départ, désormais propriété de la compagnie depuis le 19 avril 2017. Et deux MA60 "The Mantung" & "Le Logone" avec une configuration de 45 places ».

L.A.

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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) annonce l’organisation d’une conférence ministérielle, le 6 mars 2024 à Yaoundé au Cameroun avec ses partenaires, pour accélérer les progrès dans la lutte contre le paludisme dans les pays africains à forte charge de morbidité. Cette conférence réunira les ministres de la Santé et des hauts fonctionnaires des onze pays d’Afrique les plus durement touchés par la maladie, ainsi que des partenaires mondiaux de la lutte contre le paludisme, notamment des organismes de financement, des organisations de la société civile et d’autres acteurs clés, apprend-on.

Ces onze pays africains sont le Cameroun, le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan et la Tanzanie. Avec l’Inde, ils représentent les 12 pays au monde les plus touchés par le paludisme, une maladie potentiellement mortelle transmise à l’être humain par les piqûres de certains types de moustique. Selon les données de l’OMS, ces pays sont collectivement responsables de plus de 70 % de l’incidence mondiale du paludisme et de 73 % de la mortalité palustre mondiale. En 2022, environ 166 millions de cas de paludisme et 423 000 décès imputables à la maladie sont survenus dans ces pays, d’après la même source. Or, dans ces pays où les conditions sont très propices à la transmission du paludisme, la riposte est compromise par la faiblesse des systèmes de santé et l’insuffisance des ressources et des infrastructures.

« Cette conférence ministérielle vise à renforcer les engagements politiques et financiers en faveur d’une riposte accélérée contre le paludisme dans les pays concernés, en vue d’atteindre les cibles fixées pour 2030 dans la stratégie », peut-on lire dans la note conceptuelle de l’événement. Adoptée par l’Assemblée mondiale de la santé en mai 2015, la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 (communément appelée la stratégie) vise à réduire d’au moins 90 % le taux de mortalité palustre par rapport à la situation de référence en 2015, réduire d’au moins 90 % l’incidence du paludisme par rapport à la situation de référence en 2015, éliminer le paludisme au moins dans 35 pays où la maladie était endémique en 2015 et prévenir la réapparition de la maladie dans tous les pays exempts de paludisme. Ces cibles sont alignées sur l’objectif 3 de développement durable (Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge) et sur la cible 3.3 des ODD, qui appelle à mettre fin au paludisme et autres maladies transmissibles d’ici 2030.

L’État camerounais a pris des engagements politiques et mené des actions concrètes en vue de réduire le fardeau du paludisme, parmi lesquelles l’adhésion à l’Initiative mondiale « Faire reculer le paludisme » lancée en 1998, l’adhésion à la Déclaration d’Abuja de 2000 qui appelait les chefs d’État de l’Union africaine (UA) à allouer au moins 15 % de leurs budgets publics à la santé, ou encore l’Agenda 2063 de l’UA axé sur la Couverture sanitaire universelle (CSU). Malgré ces efforts, la traduction des engagements politiques en ressources et en actions se heurte à des difficultés, comme en témoigne la cible non atteinte de la Déclaration d’Abuja, puisque la part du budget alloué à la santé au Cameroun n’a jamais dépassé les 7%.

Aussi, la conférence va-t-elle examiner les progrès et les défis à relever pour atteindre les cibles relatives au paludisme figurant dans la stratégie, passer en revue les stratégies d’atténuation et le financement pour la lutte contre le paludisme, convenir de stratégies et de riposte efficaces ou d’une réduction accélérée de la mortalité palustre en Afrique et établir une feuille de route en vue d’un engagement politique et sociétal accru dans la lutte contre le paludisme, ainsi qu’un mécanisme de responsabilisation clairement défini. Au final, il est attendu que les ministres de la Santé des pays concernés signent la « Déclaration de Yaoundé » sur le paludisme, un document dans lequel ils s’engagent à traduire l’engagement politique en actions et en ressources financières, lesquelles permettront « d’inverser les tendances de l’incidence des cas et de mettre fin aux décès imputables au paludisme pour atteindre d’ici à 2030 les cibles relatives au paludisme fixées dans la stratégie », selon l’OMS.

Patricia Ngo Ngouem

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