Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Comme il l’avait promis pendant la campagne de décembre dernier, Rodolphe Fonkoua (photo), le nouveau président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), a convoqué une assemblée générale extraordinaire pour ouvrir le débat sur le chômage des jeunes pratiquants. De source proche de l’organisation de cet évènement, qui se tiendra ce 5 avril à Yaoundé, Rodolphe Fonkoua (photo) a prévu de présenter l’étude sur l’ampleur du chômage des jeunes médecins, qu’il a commandée après son élection en décembre dernier. Notre interlocuteur ajoute que cette étude contient les chiffres actualisés du chômage des jeunes médecins.

La fiche produite par l’ONMC pour annoncer cette assemblée générale extraordinaire fait effectivement savoir qu’il va en grande partie être question de dresser l’état des lieux de cette forme de chômage. Mais en plus de cet état des lieux, Rodolphe Fonkoua souhaite que des pistes de solutions soient mises sur la table lors de cette assemblée générale extraordinaire.

Pendant la campagne qui l’a conduit à la tête de l’ONMC en fin d’année dernière, Rodolphe Fonkoua a longtemps expliqué à ses pairs que le moment était venu de résorber le chômage dans cette profession, qui touche très souvent les jeunes médecins. Il s’est fait élire avec la promesse de « rétablir le médecin dans toute sa dignité ».

Dans son programme de campagne, Rodolphe Fonkoua faisait déjà quelques propositions. Il propose par exemple de porter le plaidoyer auprès du gouvernement pour l’élaboration des mesures incitatives afin d’encourager les jeunes médecins à occuper « les déserts médicaux » sur le triangle national.

Michel Ange Nga

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Marc Brys (photo), âgé de 61 ans, est le nouvel entraîneur-sélectionneur des Lions indomptables, a annoncé le ministre des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) Narcisse Mouelle Kombi, dans un communiqué signé ce mardi 2 avril. Sa nomination fait suite aux « très hautes directives » du chef de l'État, a précisé le membre du gouvernement. Il succède à Rigobert Song, dont le contrat n’a pas été renouvelé à la tête de la sélection masculine de football fanion après l’élimination du Cameroun en 8ᵉ de finale de la récente Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) en Côte d’Ivoire.

Si le nom du technicien belge semble inconnu aux yeux de la plupart des supporters camerounais, il est cependant connu dans son pays où il a entraîné plusieurs clubs belges, dont Oud Heverlee Louvain. Il était sans emploi depuis la fin de son contrat en octobre 2023 avec le club louvaniste qui avait décidé de se séparer de lui en raison de ses résultats et prestations de la saison sportive « en dessous des attentes », comme le rapportait la RTBF. Il a aussi quelques expériences aux Pays-Bas et en Arabie Saoudite, mais n’a jusqu’à présent entraîné aucune équipe nationale.

Dans un communiqué produit en réaction à ces nominations, La Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) a marqué « son grand étonnement face à cet acte qui s’oppose aux termes du Décret N°2014/384 du 26 septembre 2014 portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football ».

https://web.facebook.com/federationcamerounaisedefootball/posts/pfbid0988xn4YsqU9qtqf8PwQJ5GU4AS9jRcresFC9F5ZkERmqzRMiYbwac5pB9WgMJW5Nl

Après avoir appris, « au même moment que l’ensemble des Camerounais, la nomination à des postes de responsabilité » au sein des Lions seniors, la Fecafoot promet d’« apporter un éclairage sur cette regrettable situation, de même qu’elle communiquera sans délai sur la réaction qu’elle entend y réserver.

Marc Brys à peine deux mois pour préparer au mieux les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 prévues au mois de juin prochain. Les Lions affrontent en effet le Cap-Vert le 3 juin, puis l’Angola le 10 juin dans le cadre des qualifications de la zone Afrique après avoir loupé la fenêtre internationale de mars. Le chantier s’annonce grand, car la question est de savoir si le nouveau sélectionneur disposera d’un effectif solide et complémentaire, et si certains cadres qui s’étaient mis en retrait ou avaient été mis écartés de la sélection feront leur retour lors du prochain rassemblement. Pour l'aider dans sa tâche, il sera assisté par deux entraîneurs adjoints camerounais. Il s’agit de François Omam Biyick qui signe son retour dans la tanière, et Ashu Cyprien Besong.

P.N.N

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Le peuple Bangwa, dans la région du Sud-Ouest, a réceptionné, le 30 mars, une partie de ses biens culturels illicitement exportés durant la période coloniale par les Allemands. Il s’agit de huit objets d’art, dont un masque, emportés du village de Lebang situé dans le département du Lebialem. « Je suis très fier d’avoir réceptionné ces biens culturels parce que mes prédécesseurs qui avaient engagé les gens pour aller suivre le processus de restitution en Allemagne n’ont pas eu la chance de vivre ce moment. Ces œuvres constituent notre existence en tant que peuple. C’est un honneur pour moi de recevoir ces premiers objets culturels, et j’espère que cela va continuer », a déclaré le Fon Fontem Asabaton, dans des propos rapportés par le quotidien public Cameroon Tribune.

« Je serai encore plus heureux le jour où la statue de la reine Bangwa Queen (considérée comme la pièce maîtresse des œuvres emportées de façon illicite, NDLR) va rentrer au Cameroun, précisément chez nous » a ajouté l’autorité traditionnelle. Il s’exprimait à cet effet lors de la cérémonie de restitution desdites œuvres d’art organisée à l’esplanade de la Fondation Muna à Yaoundé.

Ce retour charrie beaucoup d’espoir chez les fils et filles Bangwa. C’est notamment le cas de l’ancien bâtonnier, Akere Muna, qui affirme que ces objets d’art ont été « volés » à son peuple il y a plus d’un siècle. « Il est difficile à croire que notre pays compte actuellement plus de 40 000 pièces de notre propre patrimoine dispersées dans divers musées et collections privées en dehors du Cameroun. Mais ne craignez rien, notre culture prévaudra ! Mais concentrons-nous sur le positif - la restitution de ces 8 pièces est un pas dans la bonne direction vers la récupération de notre identité culturelle. Célébrons cette victoire pendant que nous continuons à nous battre pour le retour de tous nos trésors volés. Ensemble, nous pouvons nous assurer que notre patrimoine reste intact pour que les générations futures puissent le chérir », a-t-il réagi samedi sur X (ex-Twitter).

Selon une étude récente publiée par Bénédicte Savoy, professeur à l’Université technique de Berlin, et Albert Gouaffo, professeur à l’université de Dschang au Cameroun, les musées allemands détiendraient quelque 40 000 artefacts camerounais acquis par l’Allemagne durant la colonisation. Les objets comprennent des textiles, des instruments de musique, des masques rituels, des trésors royaux (tabourets et trônes), des manuscrits, des armes et des outils.

Les autorités camerounaises ont émis le souhait de récupérer ces objets culturels, sous les pressions incessantes des communautés et des associations qui revendiquent le retour de leurs biens déportés pendant la période coloniale. En janvier dernier, une délégation camerounaise, conduite par Ngeh Rekia Mbeume, inspecteur général du ministère des Arts et de la Culture, a effectué une mission en Allemagne à l’effet d’identifier les objets culturels conservés dans les musées allemands en vue de leur restitution au Cameroun.

Patricia Ngo Ngouem

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Charles Blé Goudé (photo) annonce un séjour au Cameroun du 3 au 9 avril 2024. Le leader du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) répond à une invitation de Serge Espoir Matomba, le premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS). Le programme du séjour de l’homme politique ivoirien, dévoilé par l’équipe de communication du PURS, prévoit : des remerciements au peuple camerounais, des partages, des échanges d’expériences et des conférences débats.

« Pour ce qui est des conférences débats, il y a encore des réglages à faire. C’est la raison pour laquelle on ne communique pas encore suffisamment là-dessus », indique un proche collaborateur de Serge Espoir Matomba. Ce dernier précise bien que ces réglages sont d’ordre administratif. Car il faut attendre les autorisations à manifester avant de lancer une communication plus détaillée sur ces conférences débats.

Charles Blé Goudé qui débarque à Douala ce 3 avril à 16h, va séjourner dans la capitale économique pendant les premiers jours de son séjour en terre camerounaise. Il est attendu à Yaoundé dès dimanche prochain. Deux escales durant lesquelles il sera question de panafricanisme.

Charles Blé Goudé comme Serge Espoir Matomba sont en effet très investis dans la cause panafricaine. Le Camerounais a d’ailleurs participé, en novembre dernier à Abidjan en Côte d'Ivoire, au mini-sommet organisé par le Cojeb sur le panafricanisme. Les leaders africains qui assistaient à ce mini-sommet se sont engagés à mutualiser leurs moyens pour obtenir la souveraineté de l’Afrique. Il est d’ailleurs prévu de pérenniser cette initiative, dont la deuxième édition est prévue cette année en République centrafricaine (RCA) où il est prévu de passer d’un mini-sommet à un sommet.

Michel Ange Nga

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La Croix-Rouge camerounaise (CRC) a procédé, ce mardi 2 avril à Yaoundé, au lancement du projet « Actions anticipatoires sur les inondations au Cameroun » financé par le gouvernement italien. Ce projet a pour objectif de réduire l’impact des catastrophes et de renforcer la résilience des communautés face aux aléas climatiques, en l’occurrence les inondations, ainsi que les coûts d’intervention en cas de réponse dans la région de l’Extrême-Nord, notamment dans les départements du Mayo-Danay, du Logone-et-Chari et du Diamaré, apprend-on.

« C’est une nouvelle approche humanitaire de gestion des catastrophes et pour cela, nous devons élaborer un protocole d’actions précoces qui est en fait un plan de contingences », a déclaré, à la radio publique CRTV, Cécile Akame Mfoumou, la présidente nationale de la CRC, institution dont l’une des missions est de secourir les personnes directement affectées par les catastrophes naturelles ou humaines, par les conflits armés ou autres situations de violence. Pendant deux jours (du 2 au 3 avril), la CRC et ses partenaires vont travailler à mettre en place ledit protocole qui va guider la mise en œuvre efficace et en temps opportun d’actions rapides lorsqu’une prévision météorologique ou climatique menaçante montre que la probabilité que les populations soient gravement touchées dans une zone ciblée est élevée, selon la CRC. Ce dispositif vise à aider les autorités et les populations locales à mieux analyser la situation, à se préparer et à anticiper les éventuelles crises et partant, d’atténuer les répercussions des inondations.

Les inondations sont récurrentes dans la région de l’Extrême-Nord. Les pluies diluviennes et les crues des cours d’eau détruisent les logements et les cultures et mettent en péril les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des populations. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) au Cameroun estime que les inondations de 2022 ont affecté plus de 314 000 personnes dans la région. Ce phénomène tend aujourd’hui à menacer l’équilibre des communautés déjà fragilisées par le conflit armé, car de nombreux ménages dépendent de leurs troupeaux et l’accès aux terres cultivables crée des tensions entre agriculteurs et éleveurs.

Patricia Ngo Ngouem

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À Seradjoué, village situé dans la commune de Tokombéré, comme Gawel, dans le département du Diamaré, la tension est redescendue depuis le début de cette semaine. Une source locale, joint au téléphone par SBBC, affirme que ce retour à la quiétude a été obtenu par Jean-Marc Ekoa Mbarga (photo), le préfet du Diamaré. La semaine dernière, il est allé prêcher la paix aux populations de Gawel où une expédition punitive sur Seradjoué était en cours de préparation.

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter quelques semaines plus loin. Dans la nuit du 23 mars derniers, des bergers de Gawel, partis à la recherche de leurs animaux, ont été attaqués à Seradjoué. Un survivant raconte que plusieurs hommes les ont encerclés, frappés et poignardés certains. Certains, comme lui, ont pris la fuite. Mais, trois des leurs ont été brûlés ainsi que leurs motos. Et c’est pour se venger que des habitants de Gawel envisageaient clairement d'agir, comme l’a confirmé le représentant d’un chef religieux à la presse locale.

Jean-Marc Ekoa Mbarga a exhorté les populations de Gawel de laisser la justice faire son travail. « Nous sommes passés de l’état de nature à l’état du contrat social. Quand on a des problèmes, il y a des règles préétablies qui nous permettent de gérer ces problèmes. Ces règles sont définies par les lois de la République et appliquées par les officiers de police judiciaires et les magistrats », a fait savoir le préfet lors de sa visite à Gawel.

Il en a profité pour annoncer que quelques suspects sont déjà entre les mains de la police judiciaire, qui mène l’enquête sur ce drame. Notre source parle de six ou sept personnes appréhendées. Il ajoute toutefois que plusieurs suspects sont actuellement en fuite.

Michel Ange Nga

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La Direction de la météorologie nationale (DMN) vient de rendre public un « bulletin d’assistance météo à l’élevage » pour la période du 1ᵉʳ au 10 avril. Le but de ces prévisions est de « mettre à la disposition des institutions rurales, des industries pastorales et des particuliers, des prévisions météorologiques et des conseils liés à l’état d’embonpoint, à la variation de la production des animaux et à l’apparition des maladies au courant des différentes décades et saisons ». Lesdites prévisions annoncent des conditions météo qui pourraient ralentir les productions avicoles, bovines et porcines.

Ainsi, dans la décade sous revue, le temps sera chaud dans la majeure partie du pays avec des températures maximales les plus élevées variant entre 35 et 41 °C. Conséquence pour la volaille « connaitra un stress léger à modérer. Cela pourrait entrainer une diminution de l’ingéré, une augmentation de la consommation d’eau et une baisse de la production des œufs », avertit la DMN.

Du côté des bovins, cet organisme de prévisions météo prévoit que la majeure partie des bassins de production du bétail sera marquée par un stress modéré, pouvant entrainer une déshydratation des animaux, une baisse de la rumination et de l’ingestion. Ce qui aura pour conséquence « une baisse des performances de reproduction et une baisse de la production laitière ».

En ce qui concerne l’élevage des porcs, à l’exception de la région de l’Ouest où les températures basses seront inférieures à 20 °C, les autres bassins de productions connaitront une perturbation de la production marquée « par une baisse de la consommation alimentaire, une augmentation de la consommation en eau et une légère diminution du gain de poids ».

Pour maintenir la production, le DMN recommande d’abreuver régulièrement les animaux, de leur créer des systèmes d’ombrage, d’effectuer les déplacements aux heures les moins chaudes, ou encore d’augmenter le taux de ventilation des bâtiments.

L.A. 

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Dans un communiqué signé le 1ᵉʳ avril, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), informe les consommateurs qu’il organise une opération spéciale dénommée « La foire aux huiles raffinées en bidon » sur l’étendue du territoire national. L’opération doit débuter dès ce mercredi 3 avril et vise à opérationnaliser, de « façon effective et efficiente », la récente mesure de baisse du prix de l’huile raffinée conditionnée en bidons de 25 et 20 litres, dit-il.

Le 26 mars dernier, le membre du gouvernement annonçait par voie de communiqué que le prix au détail du bidon de 25l d’huile raffinée de marque Oléo allait passer de 31 000 FCFA à 27 000 FCFA à compter du 28 mars, soit un prix de 1 108 FCFA le litre. « Il s’agit là, après celle précédemment enregistrée au mois de décembre 2023, d’une nouvelle baisse substantielle par rapport au prix officiellement homologué qui est de 1 500 FCFA le litre », se réjouissait-il. Dans un autre communiqué signé le lendemain, Luc Magloire Mbarga Atangana déclarait que le bidon de 20l de l’huile extra raffinée de marque Mayor passait de 25 500 FCFA à 22 000 FCFA, soit 1 100 FCFA le litre.

Cette « foire » aux huiles raffinées en bidon se déroulera dans les marchés classiques, mais aussi dans certains points de vente dédiés à cet effet dans les villes de Yaoundé et Douala, indique le ministre. Dans la capitale, ladite opération se tiendra dans les points de vente que sont le Boulevard du 20 mai, le carrefour MEEC dans le 7ᵉ arrondissement de la ville et l’esplanade de l’ancienne sous-préfecture de Kondengui, dans l’arrondissement de Yaoundé 4, peut-on lire dans le communiqué. Il faut préciser que cette baisse ne concerne pas la bouteille d’huile raffinée d’un litre, qui reste au prix homologué de 1 500 FCFA.

Cette baisse des prix s’inscrit dans la continuité des mesures engagées depuis plusieurs mois par le ministre du Commerce dans le cadre d’un « appel citoyen » lancé aux opérateurs économiques dans le cadre de la croisade du gouvernement contre la vie chère. Cet appel a notamment abouti à la baisse des prix du pain, du poulet, des œufs et du ciment. Le 27 mars dernier, Luc Magloire Mbarga Atangana a invité les autres filières à s’inscrire à leur tour dans cette « logique vertueuse » de soutien du pouvoir d’achat des consommateurs, dans un contexte d’inflation généralisée.

P.N.N

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Le ministère de la Santé publique organise, avec l’appui de ses partenaires, une campagne de vaccination réactive contre la fièvre jaune du 10 avril au 1ᵉʳr mai prochain dans sept districts de santé affectés du pays. Cette campagne intervient alors que les cas de fièvre jaune ne cessent de croître depuis 2017 dans le pays. Sur la période du 1ᵉʳ janvier 2021 au 13 juin 2022 par exemple, le Cameroun a enregistré 49 cas probables de fièvre jaune, selon les données officielles. Et toutes les régions du pays sont touchées. Selon les autorités sanitaires, la résurgence de la maladie s’explique par une couverture vaccinale insuffisante. Le Cameroun n’a toujours pas atteint l’immunité collective, qui correspond à 80 % de la population vaccinée. Ce chiffre était estimé à 56 % en 2022.  

« Depuis la fin de la campagne de masse dans tous les districts, dont les derniers ont eu lieu en 2015, on n’a pas atteint une couverture suffisante pour les enfants dans la vaccination de routine. Ce qui fait que dans chaque cohorte de naissance, on a des enfants non-vaccinés qui, avec le temps, atteignent un nombre suffisant pour baisser l’immunité au niveau de la population adulte. Comparativement aux autres pays qui n’ont pas fait de campagnes de masse dans les années 2002-2015, le Cameroun a déjà couvert tous les districts. Donc, le risque est gérable pour l’instant », affirme Dr Shalom Tchokfe Ndoula, secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination (PEV).

Les enfants ne sont cependant pas les seules cibles de la vaccination contre la fièvre jaune. D’après les autorités sanitaires, les adultes ne se font vacciner que lors des campagnes de masse ou lorsqu’ils sont dans le besoin de quitter le pays. Étant donné que beaucoup de personnes ne vont pas à ces campagnes de masse, elles constituent au sein de la population des cibles susceptibles et vulnérables, qui participent à l’entretien et à la propagation du virus, aidé par la présence du vecteur. Pour enrayer la résurgence, le pays organise régulièrement des campagnes de riposte ciblées.

En rappel, la fièvre jaune est une maladie hémorragique causée par un virus se propageant par la piqûre d’un moustique infecté. Certains patients peuvent développer des symptômes graves, parmi lesquels une forte fièvre et une jaunisse (un jaunissement de la peau et des yeux). Hormis la prévention par la vaccination, les seules armes pour combattre la maladie une fois qu’elle a été contractée sont le repos, la réhydratation et l’administration de médicaments visant à limiter la fièvre, les vomissements et la douleur, explique l’Institut Pasteur.

P.N.N

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Le Programme alimentaire mondial (PAM) indique dans un rapport qu’elle a porté assistance à plus d’un million de personnes au Cameroun au cours de l’année 2023. Parmi ces personnes, 413 000 hommes et 630 000 femmes. Le rapport indique aussi qu’au rang de ces personnes nécessiteuses l’on compte 192 000 réfugiés, 372 000 personnes déplacées internes, 455 000 résidents et 22 000 rapatriés.

Cette assistance à la forme de distribution de denrées alimentaires et de transferts de fonds. Le PAM indique ainsi avoir distribué 33 000 tonnes de denrées. Il s’agit principalement de céréales, de riz, de haricot, d’huile végétale, etc. Pour les transferts monétaires, les personnes assistées en ont reçu pour 13 millions de dollars, soit près de huit milliards FCFA. Cependant, la FAO fait savoir que c’est environ 20 millions dollars qui devaient être distribués, soit plus de 12 milliards FCFA. Cette assistance implique également des programmes de malnutrition, d’éducation et de création d'actifs et moyens de subsistance.

À noter que dans les prévisions, le PAM avait besoin de 23,1 millions de dollars pour venir en aide à plus de 222 000 réfugiés du Nigeria et de la République centrafricaine (RCA) actuellement accueillis au Cameroun, un financement qui garantirait que l'aide humanitaire vitale puisse se poursuivre jusqu'en décembre 2024.

« Depuis plus d'une décennie, le Cameroun est confronté à trois crises humanitaires complexes, entremêlées et prolongées qui sont restées largement sous-financées. En décembre 2023, 4,7 millions de personnes avaient besoin d'une aide humanitaire, dont plus de deux millions se déplaçaient en tant que réfugiés, personnes déplacées à l'intérieur du pays et rapatriés », fait savoir le PAM.

L.A.

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