Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Dans un communiqué de presse du 29 mai dernier, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, annonce le lancement d’une « campagne spéciale de renforcement des mesures de prévention et de sécurité routière ». Cette campagne, fait savoir le membre du gouvernement, s’inscrit dans le cadre de « la lutte contre les accidents de circulation routière en période de forte mobilité des personnes et des biens induits par le départ en vacances des élèves et la rentrée scolaire ».

Cette opération spéciale qui va se déployer sur toute l’étendue du territoire se déroulera du 1er juin au 30 septembre. Dans les faits, la campagne spéciale de prévention va mettre l’accent sur « le respect de la limitation de vitesse, le contrôle du certificat de visite technique de véhicule par tous les usagers, la lutte contre les chevauchements de la ligne continue et les dépassements dangereux ; et la lutte contre la surcharge », informe le ministre des Transports.

Si par cette campagne le ministère des Transports respecte une tradition instaurée depuis quelques années déjà, il reste qu’elle intervient après une série d’hécatombes sur les routes. En mars dernier, c’est une dizaine de personnes qui mouraient dans un accident de la circulation dans la région et Sud-Ouest. Et le 9 mai dernier, un chauffeur de la compagnie de transport urbain de personnes Touristique Express perdait le contrôle de son véhicule causant ainsi la mort de 14 personnes dans la région de l’Adamaoua. Il y a quelques jours également, la collision entre deux véhicules sur l’axe Douala-Yaoundé a provoqué la mort d’au moins 16 personnes.

L.A.

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Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) affirme dans un récent rapport que « l’augmentation de la violence dans le bassin du lac Tchad continue de détériorer les conditions de vie des Camerounais dans la région de l’Extrême-Nord provoquant des déplacements continus de population ». De fait, « à la suite d’une série d’attaques menées par des groupes armés non étatiques dans plusieurs localités du département du Mayo Tsanaga depuis le début du mois de mars 2023, plus de 4 000 personnes ont été déplacées vers d’autres localités du même département », peut-on lire dans le document.

Ocha souligne également que « les incursions des groupes armés non étatiques dans les villages, les enlèvements et l’utilisation d’engins explosifs improvisés (EEI) affectent la population. Les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari sont les plus touchés ».

De manière générale, la situation humanitaire dans la région de l’Extrême-Nord reste préoccupante. Ocha note qu’en aout 2022, « les conflits armés, les affrontements intercommunautaires et les inondations ont forcé plus de 385 000 personnes à fuir leur pays et leurs foyers dans la région ».

Un déplacement de personne qui ne reste pas sans conséquence sur les populations hôtes. « La plupart des personnes déplacées ont trouvé refuge dans des communautés déjà confrontées à des difficultés, ce qui a accru la pression sur les ressources locales limitées et les infrastructures surchargées. La région souffre déjà de pauvreté, d’insécurité alimentaire, d’épidémies et de déficits socio-économiques », fait savoir Ocha.

Cette année, l’Onu évalue les besoins humanitaires au Cameroun à plus de 244 milliards FCFA. Ce qui permettrait de venir en aide à plus de 2 millions de personnes.

L.A.

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Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari (photo), a appelé mardi 30 mai à une mobilisation générale contre Boko Haram. Cet appel intervient après une nouvelle attaque meurtrière du groupe terroriste à Mora, chef-lieu du département du Mayo-Sava situé à la frontière avec le Nigeria. L’attaque a visé, dans la nuit de lundi à mardi, un poste de contrôle mixte à l’entrée de la ville et a fait quatre morts, dont un civil.

« C’est à nous de nous mobiliser. Nous ne devons pas baisser la garde. Les comités de vigilance doivent redoubler d’efforts, intensifier les contrôles des biens et des personnes. Toute personne suspecte doit être interpellée. Il faut qu’on sache qui est qui ! », a réagi l’autorité administrative après cet assaut. Il a ainsi invité les responsables des forces de défense et de sécurité, ainsi que les communautés à redoubler de vigilance pour contrer la menace terroriste.

L’Extrême-Nord fait face à une résurgence d’attaques attribuées à Boko Haram. Selon le trihebdomadaire L’Œil du Sahel, un militaire a été tué mardi matin dans une attaque de Boko Haram à Ziguage, localité du département du Logone-et-Chari. Dimanche 28 mai, c’est un civil qui a été tué lorsque des membres du groupe terroriste ont fait une incursion dans la localité de Nguétchéwé, dans le département du Mayo-Tsanaga, d’après la même source. Bien qu’annoncé par les autorités comme affaibli, Boko Haram reste encore actif dans cette partie du pays.

« Boko Haram est affaibli, mais Boko Haram n’est pas fini », a reconnu Midjiyawa Bakari, précisant que les attaques menées actuellement sont simplement des actes de prédation. Le 24 avril dernier, le ministre de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a annoncé le renforcement du dispositif de sécurité dans l’Extrême-Nord, suite au regain d’activité de Boko Haram.

P.N.N

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En l’absence du secrétaire général des services du Premier ministère (SGPM), Séraphin Magloire Fouda, c’est Pascal Nguihe Kante, le SGPM adjoint, qui a présidé la rencontre du 30 mai entre le gouvernement et les syndicalistes à l’origine de la grève des personnels de santé dans les établissements sanitaires publics. Ces derniers font savoir ce matin que ce premier round des négociations n’a abouti sur rien.

« Le gouvernement nous vend le vent, avec lui c’est le dilatoire permanent », regrette Sylvain Nga Onana, le président du syndicat CAP/Santé. Il en est arrivé à cette conclusion parce qu’une fois encore le gouvernement s’est contenté de leur demander de lever le mot d’ordre de grève et du temps pour apporter des réponses concrètes à leurs revendications. À commencer par celle qui concerne la contractualisation de près de 27 000 personnels de santé (sages-femmes, infirmiers et médecins) qui travaillent dans les formations sanitaires publiques.

Si on en croit les mêmes syndicalistes, le 13 août 2022, le gouvernement avait déjà formulé cette demande en arguant qu’il fallait attendre la session budgétaire de la fin d’année. Neuf mois plus tard, rien n’a vraiment bougé. « Maintenant, nous attendons des réponses claires assorties d’un chronogramme précis », prévient Sylvain Nga Onana.

Conséquence : la grève entamée le 22 mai dernier se poursuit. Les syndicalistes espèrent qu’elle va se corser avec le temps, ce qui va servir à mettre davantage la pression sur le gouvernement. Ils saluent pour cela le fait que la grève, débutée à Yaoundé et Douala, est maintenant observée à Okala, dans le département de la Lekié.

Michel Ange Nga        

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Selon, le ministère de l’Enseignement supérieur (Minsup), la cérémonie de la pose de la première pierre du chantier de construction des infrastructures de l’université de Garoua se tiendra dans une soixantaine de jours. Selon la même source, elle sera présidée par Jacques Fame Ndongo, le patron de ce département ministériel.

Cette pose de la première pierre va formellement inaugurer le lancement de la première phase de ce chantier de construction, segmenté en trois parties. Elle concerne l’érection de quatre amphithéâtres, soit deux de 300 places et deux de 500 places. Il est aussi prévu la construction de quatre blocs administratifs et pédagogiques capables d’accueillir au maximum 15 000 étudiants chaque jour sur le campus.

En attendant l’arrivée de Jacques Fame Ndongo à Garoua, le premier coup de pelle de ce chantier de construction a été donné sur le site de Djoumassi, dans la commune de Garoua I, la semaine dernière en présence de Jean Abate Edi’i, le gouverneur de la région du Nord. Mais en réalité, les travaux ont débuté le 16 mai dernier par le terrassement du site.  

Pour le Minsup, le challenge est maintenant de respecter les délais de cette première phase, qui doit être livrée à la fin du mois de mars 2024, soit un an de travaux environ. Le coût total des trois phases est de 75,6 milliards de FCFA.

En rappel, l’université de Garoua a été créée par décret présidentiel le 6 janvier 2022. Elle occupe actuellement des locaux provisoires et doit à terme déménager à Djoumassi où l’État a mis à disposition de l’université de Garoua un site d’une superficie de 200 hectares.  

Michel Ange Nga   

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Les responsables du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) ont décidé de doubler le volume horaire mensuel des cours dispensés à l’École des cadres du parti. Pour Christian Ndjock Nkongo, porte-parole du PCRN et directeur des formations de cette école, il est question d’accélérer la formation des militants en vue du congrès prévu en fin d’année à Kribi.

À la faveur de ce changement, le format de la formation de cette école passe d’un week-end à deux tous les mois. Par contre, le rythme de la formation reste le même chaque week-end de cours, soit la journée de samedi pour un séminaire en présentiel et le même séminaire est programmé en vidéoconférence le dimanche.

Selon toutes vraisemblances, le congrès de Kribi sera le moment d’évaluer ce projet de formation lancé en mars 2022, il y a un peu plus d’une année. En attendant ce rendez-vous, les responsables de cette école des cadres parlent d’un bilan « largement positif ». « On peut constater que le discours de nos militants s’étoffe de plus en plus », se satisfait Christian Ndjock Nkongo.

On se rappelle bien que l’idée de cette école était de combler le manque de formation politique chez les militants du PCRN, qui étaient, pour la plupart, entrés en politique en 2018 pour soutenir la candidature de Cabral Libii. L’ancienne star des talk-shows politiques avait pris la décision de sauter le pas lors de la dernière élection présidentielle. « Plus de 90% des nôtres n’avaient jamais fait de politique avant. Il fallait donc bâtir chez eux une conscience politique, idéologique, voire programmatique », explique Christian Ndjock Nkongo, par ailleurs secrétaire nationale aux affaires politiques du PCRN.

Cette absence de culture politique n’est pas étrangère aux difficultés qui ont incommodé certaines mairies tenues par le PCRN, notamment celle de la commune d’Eseka où pendant de longs mois le conseil municipal était lézardé. Pour ramener le calme, Cabral Libii a personnellement mené une médiation pour taire les guerres intestines. « On a eu des maires élus qui ne savaient vraiment pas en quoi consiste le travail d’un maire. Il leur a fallu deux ans pour s’arrimer », plaide Christian Ndjock Nkongo.

Michel Ange Nga

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Dans la nuit du 29 au 30 mai, un poste des Forces de défense et de sécurité, situé à l’entrée sud de la ville de Mora, a été attaqué. Le bilan encore non officiel de cette attaque fait état de deux douaniers, un policier et un civil tués. L’on enregistre également un blessé. Certaines sources évoquent du matériel emporté, dont une mitraillette de type kalachnikov et un pistolet PA.

L’attaque n’a pas été revendiquée, mais tous les regards se tournent vers les combattants de la secte Boko Haram qui effectuent régulièrement des incursions dans le département du Mayo Sava, dont la ville de Mora est le chef-lieu. « Ils sont venus en surnombre pour surprendre nos éléments. Certes, Boko Haram est affaibli, mais Boko Haram n’est pas fini. C’est une nébuleuse qui procède par incursions et prédation. C’est à nous de nous mobiliser », a déclaré ce 30 mai le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary, sur la CRTV-Radio.

Le département du Mayo Sava fait partie des unités administratives les plus touchées par les attaques de Boko Haram, avec les départements du Mayo Tsanaga et du Logone et Chari. Ces départements sont en effet adossés à la frontière avec le Nigeria d’où viennent les assaillants de Boko Haram.

Le Cameroun est en guerre depuis 2014 contre les combattants de la secte terroriste dont l’un des objectifs était d’installer un califat qui serait érigé sur les terres du Nigeria et du Cameroun. La réponse de l’armée camerounaise a permis de limiter leurs incursions.

L.A.

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Le 27 mai, le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Ndoret Ndongo, a effectué une visite de travail à Maroua dans l’Extrême-Nord à l’effet de trouver des solutions pour limiter les conflits homme-éléphant récurrents dans cette partie du pays. L’une des mesures préconisées par le Minfof est la non-occupation des corridors de migration des pachydermes par les populations.

« Nous avons posé de façon sincère et franche la question du partage de l’eau, de la forêt et de la nourriture entre les êtres humains et les animaux, du fait de la pression démographique dans les deux camps. Il est question de faire en sorte de ne même pas permettre aux populations de s’installer dans les corridors », a déclaré le membre du gouvernement sur les ondes de la radio publique CRTV. Cette rivalité pour l’accès aux ressources naturelles, en particulier la terre et l’eau, est en effet la cause principale des conflits entre l’homme et l’animal. 

Face à la pression exercée par les êtres humains sur les aires protégées, les populations d’éléphants se retrouvent généralement hors des zones protégées et entrent en conflit avec l’homme. Ce sont les populations locales qui en subissent les conséquences : perte de récoltes, troupeaux décimés, blessures entrainant parfois la mort. « Les conflits entre l’homme et la faune sauvage constituent une menace sérieuse à la fois sur les plans social, économique et écologique », affirme Jules Ndoret Ndongo.

Il assure que le gouvernement est conscient de cette menace et ne ménage aucun effort afin de trouver des solutions. Parmi celles-ci, il cite notamment la signature d’une dizaine d’autorisations de battues administratives dont certaines sont en cours, des missions de sensibilisation et le suivi écologique permanent de ces éléphants, plusieurs opérations de refoulement effectuées, ainsi que la confection des plaques signalétiques indiquant les zones de conflits homme-faune.

Malgré ces efforts, le gouvernement peine à juguler le problème, en raison notamment de l’occupation des corridors des éléphants par les populations, selon les pouvoirs publics. Raison pour laquelle le Minfof invite les forces de l’ordre à veiller désormais à ce que ces corridors ne soient plus occupés afin de garantir la coexistence homme-animal. À noter que cette visite intervient après le décès de la nommée Bintou, victime d’une charge d’éléphant le 23 mai dernier dans la localité de Balda (arrondissement de Bogo), et à l’incursion de quatre pachydermes le lendemain à Maroua. 

P.N.N.

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Pour l’année en cours, « sur les 6 515 écoles qui devraient ouvrir leurs portes au cours de l’année scolaire 2022/2023, seules 3 013 étaient opérationnelles (au moins 54 % des écoles sont encore fermées) l’insécurité en étant la principale raison ». C’est que révèle le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu dans un récent rapport sur la situation humanitaire au Cameroun. « De nombreux enfants dans les zones touchées n’ont pas d’accès sécurisé à l’éducation, à l’exception de l’éducation non formelle, dispensée par certains partenaires », peut-on lire dans le document.

L’Onu rapporte également que dans les zones urbaines qui ont accueilli de nombreuses personnes déplacées, les écoles sont très demandées et il n’y a pas assez de place pour accueillir plus d’enfants. « Certains d’entre eux doivent parcourir de longues distances pour se rendre à l’école, ce qui les expose à divers risques de protection. Certains enfants qui restent dans les zones rurales où les écoles ne sont pas opérationnelles bénéficient d’un apprentissage non formel », précise le document.

« Cependant, les fonds sont limités pour atteindre tous les enfants dans le besoin et leur permettre d’accéder à des opportunités d’apprentissage formel ou non formel lorsque c’est possible », déplore l’organisation internationale.

L.A.

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Ce dimanche 28 mai marquait la fin du premier tour de la campagne de vaccination contre la poliomyélite dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord et de l’Extrême-Nord du pays.

Cette campagne fait partie d’une initiative plurinationale lancée le 26 mai dernier simultanément au Cameroun, au Tchad et au Niger. L’initiative devrait être étendue cette semaine à la République centrafricaine (RCA), dans un effort conjugué des autorités sanitaires de ces quatre pays de vacciner près de 21 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans. Il s’agit de « la plus grande campagne de vaccination contre la polio menée en Afrique depuis 2020 », a déclaré le bureau de la représentation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Cameroun sur ses pages sur les réseaux sociaux.

Cette initiative vise à combler les lacunes en matière de vaccination dues à la pandémie de Covid-19 et à fournir à des millions d’enfants une protection vitale contre le risque de paralysie irréversible que cause la polio. Elle intervient après la détection cette année de 14 cas de poliovirus de type 2 (PCDVc2) dérivé d’une souche vaccinale au Niger, au Tchad et en RCA. Aucun cas n’a été notifié depuis le début de l’année 2023 au Cameroun, où les cas récurrents de polio dans le pays sont dérivés des vaccins, d’après le Programme élargi de vaccination (PEV).

Comme le PCDVc2 est également présent dans ces pays voisins, le Cameroun participe à cette campagne de vaccination afin de prévenir une éventuelle propagation du virus, notamment dans les zones frontalières. L’objectif est de vacciner près de 3,5 millions d’enfants, précise le PEV. « La synchronisation de la campagne garantira l’administration simultanée du vaccin à une vaste cohorte d’enfants dans les quatre pays, afin de renforcer l’immunité contre la polio sur une zone géographique étendue », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti, dont l’agence soutient cette initiative.

Selon l’OMS, la région du lac Tchad, dont font partie trois des quatre pays cibles de cette campagne, comprend à l’échelle mondiale l’une des proportions les plus élevées d’enfants non vaccinés ou sous-vaccinés qualifiés de « zéro dose ». Malgré les efforts déployés par ces pays, dont le Cameroun, pour freiner la propagation du virus, renforcer l’immunité des enfants et le statut de pays exempts de poliovirus sauvage autochtone (la souche naturellement en circulation), le variant de poliovirus de type 2 en circulation, qui est la forme la plus répandue de la maladie, continue de circuler.

« Dans l’ensemble des pays, les gouvernements ont continué d’améliorer la qualité des opérations de vaccination, en s’appuyant notamment sur la mise en œuvre à grande échelle de campagnes de vaccination supplémentaires. Ces interventions visent à réduire les risques résiduels pour toutes les formes de poliovirus, tout en intensifiant la vaccination de routine dans les pays », affirme l’OMS. Un deuxième tour de la campagne de vaccination contre la polio est prévu du 16 au 18 juin prochain. 

Patricia Ngo Ngouem

 

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