Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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L’État camerounais va lancer, le 8 avril 2020, un appel public à l’épargne en vue de lever, sur le marché monétaire de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), au total 220 milliards de FCFA. Cet argent est destiné au financement des infrastructures sportives et sanitaires, à l’aménagement et à la réhabilitation des routes, etc.

Dans une interview au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, le directeur général du Trésor et de la Coopération financière et monétaire, Sylvester Moh Tangongho, précise que ces fonds seront aussi consacrés à la lutte contre le Covid-19 et autres pandémies. 45 milliards de FCFA seront dédiés à cette cause.

Concrètement, cet argent permettra de financer le développement des infrastructures et équipements sanitaires. Ceux-ci avaient déjà été consignés dans le cahier de charges de la coupe d’Afrique des nations (CAN), prévue au Cameroun début 2021.

Cette enveloppe viendra en appui au fonds de solidarité créé le 31 mars 2020 par le président de la République, Paul Biya. Doté d’une cagnotte initiale d’un milliard de FCFA, ce mécanisme est dédié au financement des actions prévues par la stratégie gouvernementale de riposte au Covid-19.

Les autorités restent pour l’instant muettes au sujet des mesures d’accompagnement en faveur des entreprises et des ménages frappent de plein fouet par le Covid-19.

D.M.

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La ministre des Affaires sociales (Minas), Pauline Irène Nguene, a lancé, le 1er avril 2020 à Yaoundé, l’opération d’observation et de suivi des enfants de la rue. Une note d’information signée le 31 mars par ses soins précise que cette opération vise le retrait volontaire et progressif des enfants de la rue en vue de leur resocialisation.

Pauline Irène Nguene ajoute que cette initiative, qui intervient en pleine guerre contre le Covid-19, a aussi pour objectif de protéger ces catégories d’enfants socialement vulnérables des ravages du virus. Aussi seront-ils, provisoirement, confinés dans des structures d’accueil du Minas afin de bénéficier d’un suivi médical des équipes du ministère de la Santé publique.

Prévue pour une durée de trois mois, elle commence dans la capitale pour s’étendre à Douala et Bafoussam, deux des trois principales villes du pays.

En 2019, le Minas a organisé 5014 causeries éducatives au profit des familles et des enfants dans le cadre de la prévention du phénomène des enfants de la rue. Cette action a conduit au retour en famille ou au placement dans une structure de rééducation ou d’apprentissage de 307 enfants. Grâce à une convention entre le Minas et le Fonds national de l’emploi, beaucoup d’entre eux ont bénéficié d’une insertion socioprofessionnelle.

L’opération concerne 441 enfants généralement âgés de 9 à 17 ans ayant rompu tout lien avec leurs familles pour écumer les centres urbains. En 2018, le Minas a recensé 877 enfants vivant dans les rues de Douala, de Yaoundé, de Bafoussam, de Maroua, de Buea et de Ngaoundéré où ils s’illustrent par des vols ou la consommation des drogues.

D.M.

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Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), dans un communiqué signé le 31 mars, informe le grand public que la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap) organise du 1er au 5 avril des marchés d’approvisionnement de proximité.

Dans son plan de riposte contre la propagation de la pandémie de coronavirus, le gouvernement camerounais a édicté, le 17 mars 2020, 13 mesures imposant notamment une régulation des flux de consommateurs dans les marchés. Cette opération, qui concerne Douala et Yaoundé, vise à faciliter le reste de cette mesure. Concrètement, il sera respectivement érigé dans les deux plus grandes villes du pays trois et quatre points d’approvisionnement en produits vivriers et saisonniers. Le ministre du Commerce précise que les consommateurs peuvent s’approvisionner de manière continue dans les villes de Maroua, de Garoua, de Ngaoundéré, de Bertoua et d’Ebolowa, où la Mirap dispose de points de vente appelés magasins témoins.

La Mirap a été créée le 1er février 2011 pour servir d’alerte, acheter, importer et stocker les produits de grande consommation dans l’optique d’un approvisionnement du marché dans de meilleures conditions. « Le modèle que nous avons choisi, à savoir celui de faire que le producteur vienne sur le marché pour proposer son produit, nous permet de réduire le nombre d’intervenants qu’il y a dans la chaîne, de manière à ce que sur le marché Mirap les produits se vendent à des prix qui défient toute concurrence », a confié Cyprien Bamzok Ntol, son administrateur, à la presse en janvier 2020.

Mais cet établissement public doté d’une autonomie financière, qui vit grâce à une subvention de l’État, végète. Un ancien cadre de la maison, dans sa lettre de démission, dénonce « l’inertie, le manque de vision stratégique et la navigation à vue érigés en mode de management à la Mirap ». Des errements qui ont décidé la présidence de la République à commander une mission d’audit au cabinet Deloitte.

D.M.

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La Société nationale de Transport de l’électricité (Sonatrel) vient de réceptionner trois transformateurs de puissance de 50 MVA. L’information est donnée par le directeur général de cette structure, Mbemi Nyaknga dans un entretien accordé au journal gouvernemental Cameroon Tribune.

Le matériel sorti du port de Douala le 27 mars dernier a été commandé « depuis six à huit à mois », selon la Sonatrel, l’entreprise en charge de l’exploitation, de la maintenance, du développement des réseaux publics de transport de l’électricité au Cameroun. Ces équipements seront installés à Yaoundé (postes de Kondengui) et du quartier Ahala dans la région du Centre et à Limbé au Sud-ouest du Cameroun.

 « Les transformateurs sont arrivés en bon état, les accessoires aussi. Il s’agit pour nous d’installer immédiatement ces appareils, afin d’améliorer l’offre d’électricité dans notre pays », a commenté Mbemi Nyaknga. Il faut dire que la désuétude de l’infrastructure de transport est à l’origine des coupures et perdes d’électricité. Selon le dernier rapport annuel d’Eneo, les pertes de transport en 2018 se sont situées à 6,9%.

Les trois nouveaux appareils, fabriqués en Turquie, vont remplacer des transformateurs d’une puissance moindre : 36 MVA. « C’est donc une capacité multipliée par 1,5. C’est important », s’est réjoui Mbemi Nyaknga, annonçant le début des installations pour cette semaine. Selon la Sonatrel, c’est même l’ensemble du Réseau interconnecté Sud (Ris) qui connaîtra une amélioration de l’offre d’électricité.

Les nouveaux équipements ainsi reçus font partie d’une commande de six transformateurs. La partie restante devrait être livrée au mois de juillet prochain « si les mesures de restriction » le permettent, prévient la Sonatrel.

Au Cameroun, le réseau de transport de l’énergie électrique fait face à de nombreux problèmes. Notamment la vétusté des équipements, la surcharge des transformateurs et des lignes de transport.

BE

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Attention ! Des individus malintentionnés font circuler une fausse liste de candidats recrutés dans le cadre du « Programme emploi diplômé » (PED) initié par le Fonds national de l’emploi (FNE). Ce programme vise notamment à faciliter l’insertion des jeunes diplômés dans le circuit de production, à travers une formation-métier sur le tas. Les candidats retenus doivent verser une somme de 15 000 FCFA correspondant aux frais de dossiers, selon ledit document.

Il s’agit d’une énième arnaque à l’emploi, dont le but est de soutirer de l’argent aux victimes. « En ce moment, tout ce qui est recrutement massif soi-disant par le PED est une fake news. Il ne faut pas prendre cela en considération », indique-t-on au FNE. Ici, on met en garde les chercheurs d’emploi sur « d’autres braquages de même nature en ligne qui se présenteront sous le prétexte des mesures de confinement prises par les entreprises » pour lutter contre le coronavirus (Covid-19).

À noter que tous les services du FNE sont gratuits. Donc, aucuns frais à payer en agence ou à verser via les services de paiement électronique. Pour toute information fiable relative à l’emploi, il est préférable de se rapprocher des agences du FNE ou de se référer aux plateformes numériques de ce service public d’emploi.

P.N.N

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Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a annoncé la création d’un Fonds de solidarité dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. La mise en place de cette structure a été autorisée par le président Paul Biya.

« L’opérationnalisation devrait suivre sous peu. Je voudrais, à cet effet, remercier les entreprises et organisations citoyennes qui se sont déjà mobilisées ou manifestées pour soutenir les efforts du Gouvernement dans la lutte contre cette pandémie », a déclaré le Minsanté, lors d’un point de presse ce 30 mars à Yaoundé.

La création de ce fonds intervient au moment où le Cameroun enregistre 193 cas confirmés de Covid-19. La ville de Limbe située dans la région anglophone du Sud-Ouest fait désormais partie des foyers de la pandémie avec un cas testé positif.

Pour l’instant, la capitale du pays, qui concentre actuellement 148 cas, reste le plus grand foyer. Il devance Douala, chef-lieu de la région du Littoral qui compte désormais 40 personnes testées positives, contre 4 personnes à Bafoussam dans la région de l’Ouest.

« Une dizaine de patients est guérie, tandis que le nombre de décès est malheureusement de six. L’on déplore, cependant, des recours tardifs aux soins chez la majorité et une tendance à la dissimulation des informations indispensables à la prise en charge effective », a indiqué Manaouda Malachie. En effet, cinq des six décès dus au Covid-19 au Cameroun n’ont pas pu être suivis dans des centres dédiés selon le gouvernement.

Pour le gouvernement, la « menace qui gagne chaque jour du terrain » est favorisée par « l’irresponsabilité de certains de nos concitoyens qui, à travers des passe-droits, violent le dispositif de la quarantaine, ou encore dissimulent dans la communauté des personnes soit à risque, soit clairement malades ». « En agissant de la sorte, ils mettent en danger la vie de nombreux innocents camerounais », a dénoncé le Minsanté.

BE

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Le réseau Internet connaît des perturbations ces derniers jours dans le pays. En cause, une rupture des systèmes de câbles sous-marins WACS (West Africa Cable System) et South African Transit 3 (SAT3) auxquels est connecté le Cameroun. « Chers clients, possibles perturbations du service suite à un incident sur les câbles WACS et SAT3 en mer. Des équipes s’attellent à la rétablir », annonce, dans un communiqué publié ce 30 mars 2020, la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur historique des télécommunications chargé de la gestion de la fibre optique.

Les clients de Camtel ne sont pas les seuls affectés par cette panne. « Cher client, nos services sont perturbés depuis le 30 mars par une dégradation du lien international. Nous œuvrons avec Camtel pour une résolution rapide », indique Orange Cameroun, dans un SMS envoyé à ses abonnés. Même son de cloche chez MTN Cameroon, qui a construit le point d’atterrissement du WACS à Limbe (Sud-Ouest), avant de céder l’infrastructure au gouvernement camerounais en raison de la législation nationale accordant l’exclusivité de la gestion de la fibre optique à Camtel.

« Votre expérience sur nos services d’Internet mobile pourrait connaître quelques perturbations, à cause d’une coupure du câble à fibre optique WACS survenue en haute mer le samedi 28 mars 2020. Cet incident affecte plusieurs pays sur la côte ouest-africaine, dont le Cameroun. Les travaux du câble sont en cours et devraient s’achever dans les prochains jours », affirme la filiale camerounaise de télécommunications de la multinationale sud-africaine MTN.

Aucune précision toutefois sur la raison de cette nouvelle rupture qui affecte des milliers d’abonnés. Le 16 janvier dernier, deux coupures sur les câbles WACS et SAT3 avaient interrompu ou dégradé le réseau Internet dans une dizaine de pays africains, dont le Cameroun.

En rappel, le Cameroun s’est doté du câble WACS en prévision de la saturation du premier point d’atterrissement SAT3 à Douala (Littoral). Cette infrastructure devrait contribuer à l’amélioration des services de télécommunications dans le pays, justifiaient alors les pouvoirs publics.

P.N.N

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« Nous avons donné la vie, nous devons aussi la préserver ! La gravité de l’heure nous le recommande ! » C’est en ces termes que la présidente nationale de l’Organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (OFRDPC), Yaou Aïssatou, invite les militantes de cet organe spécialisé du parti au pouvoir à barrer la voie à la pandémie de coronavirus.

Pour contrer la menace portée par la pandémie, la présidente de l’OFRDPC invite les militantes du parti présidentiel à « se mobiliser massivement pour sauver la vie de leur époux, de leurs familles, par une forte implication dans la diffusion » de certaines mesures. Celles-ci ont trait à l’hygiène de proximité, le changement de comportement, le confinement et l’alerte des services compétents de santé en cas de symptômes du coronavirus.

Considérant la sensibilisation comme l’action la plus adéquate, Yaou Aîssatou engage l’OFRDPC « à se constituer creuset de l’appropriation et de la mise en œuvre des instructions du président de la République face à cette pandémie ». En effet, le 17 mars 2020, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a annoncé 13 mesures ayant vocation à circonscrire la propagation du Covid-19.

Celle qui est par ailleurs directeur général de la Société nationale d’investissements (SNI), entreprise publique qui porte les participations de l’État dans plusieurs sociétés publiques et privées, ne doute pas que son appel sera entendu. « La militante de l’OFRDPC s’est toujours montrée soucieuse de sa famille, de l’intérêt de l’État », assure-t-elle.

Au 31 mars, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a recensé 193 cas positifs et six décès.

D.M.

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Selon une analyse publiée par l’Institut national de la statistique, en février 2020 et comparativement au mois de janvier 2020, l’Indice des prix à la consommation finale des ménages a augmenté de 0,2% à Yaoundé, après une baisse de 0,2% le mois précédent.

« La hausse de prix observée ce mois résulte principalement du rebond des prix des produits alimentaires (+0,5% après -0,2% le mois précédent), des transports (+0,2% après -0,3% le mois précédent) ainsi que des biens et services divers (+0,2% après -0,2% le mois précédent). Par rapport à la même période en 2019, le niveau général des prix augmente de 1,9%, après 2,5% en janvier 2020 », explique l’INS. 

En moyenne sur les douze derniers mois relève l’INS, le niveau général des prix a augmenté à Yaoundé de 2,3%, après 2,4% en janvier 2020. L’inflation observée résulte en grande partie de la hausse des prix des produits alimentaires (+4,8% après +4,9% le mois précédent) ainsi que des restaurants et hôtels (+3,5% après +3,6%). Le taux d’inflation sous-jacent se situe à +1,2%.

« Les tensions inflationnistes observées à Yaoundé en février 2020 n’ont donc pas seulement été entretenues par les produits frais (+8,7%). (...) Par ailleurs, l’inflation est plus d’origine interne (+2,6%) qu’externe (+1,6%) », conclut l’INS.

S.A.

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C’est le désarroi pour les 250 insuffisants rénaux pris en charge par l’hôpital général de Douala, unique centre public de prise en charge de l’insuffisance rénale de la capitale économique du Cameroun.

D’après certains malades, le service d’hémodialyse de cet hôpital de référence n’a pas pu leur offrir leur unique séance ce 31 mars 2020. Ceux-ci précisent que seuls les malades disposant de leur propre kit et des consommables ont pu être servis.

« Les responsables de ce service justifient cette situation par la pénurie de kits de dialyse due aux restrictions édictées par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19 », témoigne un insuffisant rénal. Ce dernier rappelle que la norme recommande trois séances de dialyse par semaine.

Mais au Cameroun, en raison du nombre croissant de malades associé à la modicité des ressources, les pouvoirs publics ont imposé deux séances. « Depuis une semaine, nous n’avons droit qu’à une séance », révèle un malade qui redoute des complications.

Grâce à une subvention de l’État, une séance d’hémodialyse dans un centre public coûte 5000 FCFA contre 75 000 FCFA dans le privé. Alain Njipou, journaliste souffrant d’insuffisance rénale depuis 6 ans, précise qu’en moyenne « un malade non couvert par une assurance débourse entre 200 000 et 300 000 FCFA par mois pour ses soins ».

Cette somme couvre les frais des examens médicaux et des médicaments contre l’anémie, l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies cardiaques. « C’est très difficile pour les étudiants, les élèves et les sans-emplois », se désole un malade.

D.M.

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