Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Quatre projets de loi sont soumis à l’examen des députés de l’Assemblée nationale depuis vendredi dernier. Le premier texte déposé par le gouvernement vise une meilleure organisation du secteur postal au Cameroun, tandis que les trois autres permettront au président de la République de ratifier des accords internationaux.

Dans le détail, le projet de loi relatif au secteur postal ambitionne, à la lumière de ses 101 articles, de régir cette activité qui se pose comme l’un des piliers de la croissance économique et du développement durable. « À travers cette loi, le gouvernement entend se donner les moyens de redéployer sa stratégie de développement de ce secteur d’activités », explique le gouvernement.

De fait, le secteur postal fait face à de nombreuses défaillances. Il s’agit notamment de « l’appropriation et l’intégration déficitaires des technologies de l’information et de la communication ; la prolifération des opérateurs exerçant des activités à plus-value postale, à l’instar des services de messagerie, e-mail et d’expédition ». À tout cela, il faut ajouter, « la présence de plusieurs opérateurs privés évoluant dans l’informel ».

Le deuxième projet de loi soumis à l’examen des députés vise à « autoriser le président de la République à procéder à l’adhésion du Cameroun à la Convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires ».

En ratifiant ce protocole adopté en 2004 à Londres, le Cameroun, qui dispose désormais de deux ports dédiés à l’activité commerciale, vise à s’assurer de la sûreté de son secteur de transport maritime. « Il sera moins dangereux et respectueux de l’environnement. Car, cette plateforme adopte diverses normes en matière de sécurité et de sûreté maritimes, d’efficacité de la navigation, de prévention et de pollution par les navires », commente le quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune.

Le troisième projet de loi devra autoriser le chef de l’État à ratifier « le Traité révisé de la conférence interafricaine de la prévoyance sociale ». Le pays pourra ainsi mieux rationaliser « son système de sécurité sociale et améliorer la compétence des gestionnaires de la protection sociale », informe le gouvernement.

Selon l’exposé des motifs, ce traité, commun à 14 pays d’Afrique francophone, adopté en 2014 à Abidjan, permettra d’arrimer la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) aux standards internationaux.

Le dernier texte vise à autoriser le président de la République à ratifier « le Traité révisé instituant la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ». Le Cameroun est signataire dudit traité révisé en décembre 2019, à Libreville. En le ratifiant, le pays pourra présenter des candidatures aux postes de responsabilités au sein de la CEEAC.

BE

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Le Cameroun accélère la recherche active des cas de coronavirus sur son territoire. Selon le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, il s’agit d’« une vaste campagne de testing porte-à-porte dans le but de circonscrire le plus rapidement possible la propagation de l’épidémie sur notre territoire notamment dans la ville où nous observons une probabilité assez forte de contamination communautaire ».

La première phase de cette opération, qui va du 2 au 7 avril prochains, concerne la ville de Douala, qui compte environ trois millions d’habitants. Pour cette campagne, 1499 agents de santé communautaire seront mobilisés. Chaque agent doit tester à peu près 2650 personnes en 4 jours.

Les agents « passeront dans les ménages pour sensibiliser les populations sur les mesures de prévention contre le coronavirus et identifier les personnes à risque de développer la maladie, à l’effet de leur faire subir un test de dépistage par les équipes spécialisées », explique l’autorité tutélaire du secteur de la santé. Pour garantir la célérité de l’opération, les analyses se feront sur place à Douala. Précisément au laboratoire de l’hôpital Laquintinie.

Les pouvoirs publics redoutent une flambée des cas de Covid-19 dans la région du Littoral. C’est que « beaucoup de passagers arrivés à Douala ont rompu la quarantaine. Donc, ils se trouvent en réalité dans la communauté. Nous parlons aujourd’hui de six décès, mais en réalité sur ceux qui sont arrivés pour pouvoir suivre le protocole de nos formations sanitaires, il n’y a qu’un seul qui est mort. Les 5 autres n’ont pas fait un recours tout de suite à nos services. Et c’est pour cela que la situation de Douala nous fait un peu peur » a expliqué le Minsanté devant les caméras de la CRTV, la chaine de télévision gouvernementale.

Le ministre de la Santé publique invite ainsi les populations de la ville de Douala à adhérer à cette opération de lutte contre le coronavirus qui se fera sous l’encadrement du gouverneur de la région du Littoral.

BE

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Alexandre Song ne fait plus partie des effectifs du FC Sion de Suisse. Le joueur de 32 ans a été licencié le 20 mars dernier, en même temps que huit de ses coéquipiers, pour avoir refusé le chômage partiel décidé par la direction du club suisse en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19), rapporte l’agence de presse suisse ATS. Une décision que l’ancien Lion indomptable compte contester auprès de la Fédération internationale de football association (FIFA).

« Je n’ai fait aucune faute professionnelle. Tous les clubs échangent avec leurs joueurs pour trouver des solutions. On ne comprend pas ce qui s’est passé. Personne n’arrive à comprendre. Mon avocat va s’en occuper... On va défendre nos droits », a déclaré Alexandre Song, samedi 28 mars dernier sur RMC (Radio Monte-Carlo).

« On avait joué un amical vendredi (13 mars) et on était censés rencontrer le président lundi ou mardi. Mais à la place, on a reçu un message WhatsApp mardi après-midi (17 mars) pour nous dire que chacun devait signer un papier nous disant qu’on baissait nos salaires, qu’on allait nous payer environ 12 000 euros. On devait renvoyer le papier le lendemain pour 12h. On a reçu ce document sans explication », affirme l’ancien sociétaire du FC Barcelone (Espagne) et d’Arsenal (Angleterre), qui a rejoint le FC Sion en août 2018.

« Je suis footballeur, ce n’est pas mon travail. Il y a des gens pour vérifier ça. On ne pouvait pas le signer, on n’a pas eu de discussions. Tous les clubs discutent aujourd’hui. Notre capitaine n’était au courant de rien. On a décidé tous ensemble de ne pas signer ce document. On voulait discuter », a ajouté l’international camerounais. Selon ATS, les dirigeants du FC Sion auraient décidé de baisser de 20% les salaires de tous les joueurs, et instauré un plafond à 12 500 francs suisses, soit près de 11 860 euros.

« Il est intéressant de constater, dans la jurisprudence, que le refus de chômage partiel par un salarié peut être constitutif d’une faute grave (donc d’un licenciement sans indemnité). Chômage partiel : 70% du salaire brut. Si les joueurs refusent, (ils) dégagent… », indique sur son compte Twitter Pierre Rondeau, expert en économie du sport et chroniqueur chez RMC Sport.

 À noter que de nombreux clubs, à l’instar du Barça et du PSG, ont mis une grande partie de leur personnel sportif en chômage partiel, en vue notamment de limiter l’impact de la pandémie du Covid-19 sur leurs finances pendant l’arrêt des compétitions.

P.N.N

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Le Cameroun dispose désormais d’un Conseil scientifique des urgences de santé publique (CSUSP). Cette instance « consultative, flexible et évolutive » a été créée le 27 mars par décision du ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie. Ce conseil devra émettre des avis au gouvernement afin de lui permettre de prendre des décisions éclairées sur des problématiques des urgences sanitaires, explique-t-on au Minsanté.

La sortie des fonts baptismaux du CSUSP intervient dans un contexte où les supputations vont bon train au sein de l’opinion sur la participation de la communauté scientifique du Cameroun à la recherche du médicament contre le coronavirus, « une urgence de santé publique de portée internationale ».

Le nouvel organe a été placé sous la présidence du Pr Koulla Shiro Sinata (photo), la secrétaire générale du ministère de la Santé publique. Il aura pour mission d’assurer la veille scientifique, technique et stratégique par l’évaluation et l’analyse des données pertinentes et travaux de recherche existants. Le conseil pourra par ailleurs commander de nouvelles recherches lorsque les recherches antérieures sont limitées ou inexistantes.

La supervision et la régulation de l’usage des données et des échantillons biologiques relatifs aux urgences de santé publique seront également assurées par cet organe. En sus de ces missions, l’équipe du Pr Koulla Shiro Sinata aura la charge de donner des avis « sur les concepts et processus scientifiques, techniques et stratégiques essentiels pour comprendre l’évolution de la situation et ses impacts potentiels ; ainsi que sur la meilleure façon de surveiller, de prévoir et d’évaluer la situation à court et moyen termes ».

Dans son fonctionnement, le conseil est saisi par le Minsanté pour se prononcer sur les situations des urgences de santé publique. Mais l’instance peut aussi s’autosaisir des questions dont il juge qu’elles peuvent être débattues. Selon son texte de création, le CSUSP se réunit une fois par mois en présence physique au moins de 2/3 de ses membres, par téléconférence ou par visioconférence ou en tant que de besoin sur convocation de son président.

La rédaction des comptes-rendus, des rapports et éventuellement des procès-verbaux et l’exécution des recommandations dudit conseil sont réalisées par le secrétariat technique chargé de la préparation et l’organisation matérielle des réunions.

BE

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Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qualifie de « stratagème insurrectionnel », la dernière sortie de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

« Monsieur Paul Biya doit assumer pleinement et par lui-même la fonction présidentielle qu’il usurpe depuis le hold-up électoral d’octobre 2018, faute de quoi le peuple camerounais sera en devoir de constater sa défaillance et d’en tirer toutes les conséquences politiques », a déclaré l’opposant camerounais dans un communiqué commis le 27 mars dernier. Et d’engager le chef de l’État « sous sept jours à s’adresser aux Camerounais, lui-même, pour leur dire quelle est sa riposte contre le Covid-19 et surtout pour annoncer les moyens de financement nécessaires, aussi bien aux ménages qu’aux entreprises, pour assurer l’efficacité du confinement ».

Sous la plume de Jacques Fame Ndongo, son secrétaire à la communication, le parti au pouvoir déplore « la récupération politique » que le MRC fait du « drame national » que constitue l’épidémie du COVID-19. Le parti au pouvoir marque également son étonnement à la suite de l’« injonction sans fondement juridique, adressée par un citoyen sans mandat (Maurice Kamto, NDLR) à un président démocratiquement élu à la tête de l’État (Paul Biya, NDLR) ».

Pour le comité central du RDPC, les « allégations de Maurice Kamto relèvent de la fantasmagorie ». Car comme le rappelle Fame Ndongo, pour le parti du flambeau, le Cameroun est gouverné « et de fort belle manière » par Paul Biya, l’« adepte de la division du travail » grâce à laquelle il peut « décider, orienter, impulser, conduire, mais aussi, déléguer (quand il le faut) ».

Alors que Maurice Kamto prétend dans sa sortie que le peuple serait « abandonné », le communicant du comité central RDPC contrattaque. « Le président Paul Biya a pris le taureau par les cornes » dès le déclenchement de la pandémie en donnant des « orientations stratégiques au peuple camerounais qui l’a élu », rappelle-t-il. Ceci via les technologies de l’information et de la communication dont « le chef d’État se sert avec virtuosité ». Mais « Maurice Kamto feint d’ignorer que nous ne sommes plus à l’ère de la pierre polie, de la galaxie Gutenberg ou même de la “télévisiocratie” », déplore le membre du bureau politique du RDPC.

La réaction du secrétaire à la communication du RDPC a été précédée par celle de Grégoire Owona, ministre camerounais du Travail et secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC. « Non, ce n’est pas sérieux de réduire cette crise à un niveau national, alors même que c’est une affaire mondiale... Et puis M. Kamto, qui êtes-vous pour donner un ultimatum de 7 jours à un chef d’État ? Retenez bien que le coronavirus est un sujet trop grave et d’évolution hyper rapide, donc il est impératif et urgent de l’exclure du champ de la polémique pour qu’il reste dans une approche de sécurité nationale et mondiale comme le font le président Biya et le secrétaire général de l’ONU et bien d’autres », a-t-il écrit sur son compte Facebook.

BE

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Une note de la Commission des droits de l’homme et des libertés (CDHL) de l’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun daté du 26 mars 2020 alerte les autorités judiciaires sur l’imminence d’une crise sanitaire et sécuritaire dans les prisons du pays du fait de la survenance de la pandémie du Coronavirus.

Cette alerte est motivée par les mauvaises conditions d’hygiène et les défaillances de la prise en charge médicale, aggravées par la surpopulation carcérale.

En effet, le rapport 2018 du ministère de la Justice sur les droits de l’Homme et les libertés fait état, au 31 décembre 2018, de 31 815 détenus pour 17 915 places disponibles. Des détenus encadrés par 4 674 personnels de l’administration pénitentiaire. On compte un médecin pour 1383 détenus.

La situation est plus grave dans les prisons des régions du Centre et du Littoral, où le taux d’occupation est respectivement de 193% et de 299%.

Pis, depuis l’irruption de la pandémie de Covid-19 début mars, des restrictions ont été imposées au personnel des prisons en matière d’encadrement des prisonniers et d’accès des visiteurs. Par exemple, l’usage du gel hydro-alcoolique est interdit.

Ces restrictions, souligne le président du CDHL, font des prisons « un réel terreau pour la pandémie Covid-19 ». Aussi Me Christian Daniel Bissou suggère que ces restrictions s’accompagnent de « mesures tendant à désengorger immédiatement les prisons, les problèmes sanitaires pouvant devenir des sources de létalité ».

Parmi les mesures préconisées, il y a la libération des détenus malades et/ou en détention irrégulière, le bémol sur les recours à la détention provisoire pendant la durée de la pandémie ou le report de l’exécution des peines d’emprisonnement courtes.

Pour Me Christian Daniel Bissou, il s’agit « de précautions nécessaires, mais extrêmement urgentes ».

D.M.

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La troisième session extraordinaire du Comité de pilotage (Copil) du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) s’est tenue le 28 mars 2020 à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Présidée par le ministre congolais de l’Économie, Gilbert Ondongo, cette session a examiné un point unique : les « Incidences économiques et financières du Covid-19 sur les économies de la Cemac et esquisses de solutions ».

D’après le communiqué final, les ministres en charge de l’Économie, des Finances et de l’Intégration participant à ces assises « ont réaffirmé que la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19 et la prise en charge des personnes contaminées constituent aujourd’hui la priorité absolue pour les pays membres de la Cemac ».

L’urgence d’une action concertée, rapide et solidaire a conduit les participants à adopter un plan de riposte en 18 mesures. Parmi celles-ci, la mobilisation des institutions financières sous régionales (Beac et BDEAC), ainsi que des marchés financiers sous régionaux en vue d’accroitre les ressources budgétaires des États pour faire face aux chocs sanitaire, économique et sécuritaire.

Le Copil invite les États « à réallouer les fonds affectés aux dépenses publiques non prioritaires vers le renforcement du système de santé pour permettre une prise en charge plus efficace des personnes contaminées ».

En vue de renforcer les moyens de lutte contre la propagation de la pandémie du Covid19, les États sont également appelés à adopter, dans de brefs délais, des lois de finances rectificatives afin d’aligner la gestion des finances publiques sur des prévisions actualisées réalistes des recettes budgétaires et des dépenses publiques.

Il leur est par ailleurs recommandé « de négocier collectivement et d’obtenir pour tous les États, l’annulation de l’ensemble de leurs dettes extérieures ».

En matière d’intégration régionale, les ministres ont décidé de maintenir la restriction adoptée par les six États de la Cemac sur la circulation des personnes. Seule la circulation des marchandises et des personnels de santé indispensables à la lutte contre la pandémie du Covid-19, sous réserve des contrôles sanitaires appropriés, est autorisée.

Le Cameroun est le pays le plus touché de la sous-région avec 142 cas et 6 décès officiellement déclarés au 30 mars 2020.

D.M.

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Un communiqué du directeur délégué de la Régie du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri (RTC) « informe les importateurs, les exportateurs et toute la communauté portuaire de Douala que les activités du terminal à conteneurs connaissent un ralentissement sans précédent au niveau des guérites et du guichet de facturation depuis le 26 mars 2020 ».

Faustin Dingana justifie ce ralentissement par « la chute drastique de la connexion internet mise à la disposition de la RTC par les fournisseurs ». Il précise que « sur 30 mégabits par seconde contractuels attendus, la RTC reçoit un débit en deçà de 2 mégabits par seconde ».

La conséquence immédiate est le relâchement du rythme de travail à la facturation et aux différentes guérites du terminal. Toutefois, le directeur délégué rassure que la RTC et ses fournisseurs sont à pied d’œuvre pour un retour à la normale dans les plus brefs délais.

Au-delà de la faible connexion, des acteurs portuaires parlent des difficultés d’adaptation de la RTC, qui a repris le 2 janvier 2020 la gestion de ce terminal confiée entre 2005 et 2019 au concessionnaire Douala International Terminal (DIT) ayant notamment pour actionnaire le groupe Bolloré.

D.M.

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A l’ouverture de la session parlementaire du mois de mars, le ministre camerounais du Travail, Grégoire Owona, a posé avec certaines personnalités que l’opinion soupçonnait d’avoir été en contact avec le Coronavirus (Covid-19). Ce qui a fait dire à certains que le membre du gouvernement est forcément porteur de la pathologie. Pis, d’autres affirment qu’il aurait été mis en quarantaine dans une formation hospitalière de Yaoundé et serait sous soins intensifs, à l’article de la mort.

Après enquêtes, il s’agit d’allégations sans fondements. Grégoire Owona n’est pas sous soins intensifs. Dans un communiqué publié le 27 mars dernier, son secrétaire général SG) et proche collaborateur, Razack Johny, apporte un démenti formel : « le ministre Grégoire Owona n’est pas en soins intensifs et encore moins testé positif au Coronavirus, mais en confinement volontaire de 14 jours depuis lundi dernier [23 mars] suite aux rumeurs sur son état de santé ». Le SG ajoute que, M. Owona travaille depuis son domicile grâce aux moyens modernes dont s’est doté le ministère pour que le service public ne s’arrête pas.

Au lendemain de la sortie du SG, le ministre s’est manifesté sur Twitter pour répondre à l’opposant, Maurice Kamto. La veille, le président du MRC a tancé le chef de l’État, au sujet de la gestion de la pandémie du coronavirus au Cameroun. « Si je n’étais pas confiné pour me protéger et protéger mes compatriotes, je serai venu vous rencontrer après lecture de votre communiqué », a réagi le membre du gouvernement dans un long post.

Un tour au cabinet du ministre ce 30 mars permet de constater que la salle d’audience où attendent souvent les visiteurs du membre du gouvernement est vide. Un responsable sur les lieux confirme que Grégoire Owona a été aperçu pour la dernière fois à son lieu de service il y a plus d’une semaine. Ce qui corrobore avec la période du début du confinement dont parle le SG.

Les échanges et contacts avec des sources proches du ministre permettent de confirmer sans le moindre doute que le membre du gouvernement répond lui-même au téléphone. Tout le contraire d’un individu en soins intensifs ou à l’article de la mort.

Sylvain Andzongo

18297 sbbc

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Le dispositif sécuritaire a été renforcé autour des hôtels réquisitionnés pour la mise en quarantaine des passagers des derniers vols internationaux arrivés le 17 mars dernier à Yaoundé. Cette décision a été prise après que certains voyageurs confinés dans ces hôtels en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19) ont fait venir des prostituées dans leur chambre, explique le préfet du Mfoundi, Jean-Claude Tsila (photo), courroucé par cet « acte d’indiscipline légendaire ».

Vendredi dernier, une cinquantaine de travailleuses du sexe ayant violé l’isolement prescrit par le ministère de la Santé publique (Minsanté) ont été arrêtées et placées en garde à vue. Il s’agit notamment des prostituées exerçant entre l’Hôtel de Ville de Yaoundé et le carrefour Nlongkak, apprend-on. D’autres interpellations vont suivre, puisque cette opération sera également menée dans des quartiers comme Melen, Mvog-Ada ou encore Ekounou, indique l’autorité administrative.

Des instructions ont par ailleurs été données aux hommes en tenue pour procéder à l’interpellation « systématique » des prostituées dans la ville. Celles-ci devront par la suite être mises à la disposition du personnel de santé pour des tests de diagnostic au Covid-19.

« Nous avons commencé par elles parce qu’elles font partie de celles qu’on retrouvait chez les personnes confinées dans les hôtels. Nous avons aussi demandé que la sécurité soit durcie dans ces lieux afin que de tels comportements ne se reproduisent plus. Les responsables desdites structures ont aussi été mobilisés de manière à ce que leurs hôtels ne soient pas des lieux de propagation de cette maladie. Car si ces femmes y ont accès, il ne s’agit plus d’un confinement », a déclaré le préfet dans des propos rapportés par le quotidien à capitaux publics Cameroon tribune.

Selon un nouveau bilan, communiqué cette mi-journée, le Cameroun compte 142 cas d’infection au Covid-19, pour six décès et 10 guérisons. Yaoundé (Centre), Douala (Littoral), Bafoussam (Ouest) et Limbe (Sud-Ouest) sont les principaux foyers de l’épidémie dans le pays.

P.N.N

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