Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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L’ONG canadienne Cuso international a, par le truchement de son programme Volontaire international pour la coopération et l’émancipation (Voice), formé gratuitement 5000 Camerounais aux activités génératrices de revenus au cours des cinq dernières années.

Le 11 mars 2020 à Yaoundé, le Haut-commissaire du Canada au Cameroun, Richard Bale, a présidé la cérémonie de clôture de la première phase de Voice. Il s’agissait, au cours de cette cérémonie, d’exposer les acquis du programme et pour les bénéficiaires de faire des témoignages sur leurs expériences.

Yvette Ngo Nlend, originaire d’un village de la région du Centre et qui cultive notamment le manioc et le plantain, est l’une des bénéficiaires du programme. Elle a confié au quotidien gouvernemental Cameroon tribune : « Nous n’avons pas de route, donc il est difficile pour nous de transporter nos produits vivriers afin de les écouler en ville. Ce qui n’encourageait plus les femmes à se lancer dans l’agriculture. Depuis deux ans que j’ai bénéficié de la formation de Voice, j’arrive à transformer les produits que je cultive et je peux ainsi les conserver et les vendre plus tard ».

Pour être bénéficiaire du programme, il suffisait, précise Ginette Sindeu, formatrice à Voice, d’être dans le fichier du programme de volontariat du ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique. Cuso international annonce la seconde phase de Voice en 2021.

D.M.

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Les deux Chambres du Parlement camerounais ouvrent ce 20 mars 2020 leurs premières sessions ordinaires de cette année. Le 18 mars, le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, a signé un arrêté convoquant les 100 membres de la Chambre haute. Tandis que Cavaye Yéguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale (PAN), a pris un arrêté le lendemain convoquant les 167 députés, dont les mandats ont été validés en attendant la reprise des élections législatives dans 11 circonscriptions des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest représentant au total 13 députés.

Sauf que la convocation des deux Chambres du Parlement en session ordinaire va à l’encontre de l’une des 13 mesures prises par le gouvernement en vue de stopper la propagation du coronavirus. En effet, dans une déclaration spéciale, lue le 17 mars 2020 à la télévision publique, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a annoncé l’interdiction de tout regroupement de plus de 50 personnes sur toute l’étendue du territoire national.

Joseph Dion Ngute a réitéré cette mesure à l’issue d’une concertation interministérielle restreinte qu’il a présidée le 18 mars 2020. Cette mesure a également fait l’objet d’un arrêté signé par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

Le président du PCRN, Cabral Libii Li Ngue Ngue, l’un des cinq députés nouvellement élus de son parti, a appelé au confinement du président de l’Assemblée nationale. Cavaye Yéguié Djibril, 80 ans, a regagné le pays le 14 mars après un mois d’évacuation dans un hôpital de Paris, un des grands foyers de la pandémie de coronavirus en Europe. Peine perdue, Cavaye Yéguié Djibril, PAN depuis 28 ans, a été réélu le 17 mars par 147 voix sur 165.

À ce jour, le Cameroun compte officiellement 21 cas positifs de Covid-19. On ignore les urgences qui sont sur la table du Parlement nécessitant l’ouverture de ces sessions ordinaires malgré la crise sanitaire actuelle.

D.M.

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Un message portant le logo d’Eneo, concessionnaire de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun, circule depuis peu sur les réseaux sociaux. Le document est supposé mettre en garde les usagers contre les risques de dégradation des aliments dans les frigidaires du fait des coupures de courant.

Les destinataires du message ici semblent être notamment les personnes ayant constitué des stocks importants de denrées alimentaires, après l’annonce des mesures de restriction adoptées le 17 mars par le gouvernement pour freiner la propagation du coronavirus (Covid-19) dans le pays

« La société Eneo, dans le cadre de sa nouvelle politique de communication, tient à informer son aimable clientèle qu’elle ne saurait être tenue pour responsable pour les vivres que vous mettez beaucoup beaucoup beaucoup dans vos frigos là. Merci, cordialement », peut-on lire sur ce message.

Seulement voilà : ce message n’émane pas d’Eneo. « Ce message ne vient pas de nous. C’est un faux », indiquent des sources autorisées au sein de l’entreprise. D’ailleurs sur le site Internet et la page Facebook de l’entreprise, aucune trace dudit message.

En plus, si le début du message ressemble à une formule souvent utilisée par de nombreuses entreprises dans leur communication à l’endroit de leurs clients, la suite jette un discrédit sur ce document. En effet, l’utilisation redondante de l’adverbe « beaucoup » est caractéristique du langage familier, et donc inappropriée pour une communication d’entreprise sérieuse.

En réalité, ce message attribué à Eneo est une farce. Il faut dire que l’entreprise ne jouit pas d’une bonne réputation auprès des usagers, qui se plaignent régulièrement des coupures et des rationnements de l’énergie électrique. Aussi, l’entreprise est-elle souvent tournée en dérision sur les réseaux sociaux.

P.N.N

eneo

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Au Cameroun, 120 sous-officiers spécialisés en aéronautique viennent de rejoindre les rangs de l’armée de l’air. Ces techniciens d’avions ont reçu leurs parchemins au terme d’une formation militaire le 13 mars dernier à la base aérienne 301 de Garoua, dans la région du Nord.

La cérémonie marquait la dernière étape d’un parcours débuté en 2014 à la prestigieuse école d’aéronautique Denel Technical Academy en Afrique du Sud. « En plus d’être des ingénieurs qualifiés, ils sont désormais des militaires. Ils vont nous permettre d’améliorer les performances des avions de l’armée de l’air », a déclaré le général de brigade aérienne Jean Calvin Momha, chef d’état-major de l’Armée de l’air. Selon lui ces nouveaux gradés seront déployés dans les diverses bases aériennes que compte le pays.

La nouvelle cuvée est composée de plusieurs spécialités. « Nous avons été formés sur l’entretien des moteurs à explosions et turbomoteurs, les systèmes hydrauliques et pneumatiques, la maintenance des équipements de bord, les systèmes de radiocommunication, la navigation et commande de vol, les travaux de structure, de chaudronnerie, d’alimentation électrique d’avion et des infrastructures au sol, la maîtrise et l’équipement de l’armement », a expliqué Rosine Amombo Meto, major de cette promotion.

Présentée comme l’une des plus importantes composantes des Forces de défenses camerounaises, l’Armée de l’air voit le jour au lendemain de l’indépendance de 1960. Efficace dans les airs, elle procède par des interventions par hélicoptères et autres avions de chasse face à l’ennemi. Elle dispose d’une trentaine d’aéronefs et opère à partir des bases aériennes de Garoua, Douala et Yaoundé, pour effectuer « des vols réguliers pour assurer la sécurité du Cameroun. Par ailleurs, l’armée de l’air intervient dans le cadre des évacuations sanitaires rapides des militaires blessés en situation de guerre », explique-t-on au ministère de la Défense.

BE

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Suite aux mesures de confinement de 15 jours renouvelables prises par le gouvernement camerounais à cause de la pandémie de coronavirus, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé, le 18 mars à Yaoundé, des concertations avec les maires d’arrondissements de la capitale. Il a été question d’identifier d’un commun accord les mesures à mettre en œuvre afin de réguler le flux des consommateurs et assurer une hygiène appropriée pour la conservation et l’exposition des marchandises dans les marchés.

« Dès l’entame de la rencontre, Luc Magloire Mbarga Atangana a tenu à lever l’équivoque en précisant qu’il ne s’agit pas de rationnement des marchés, plutôt de la régularisation de la circulabilité des consommateurs dans les marchés dans le strict respect des mesures prescrites par le chef de l’État », apprend-on du ministère du Commerce.

Pour cela, les parties ont prescrit une structuration des marchés en secteurs, l’éclatement des marchés sur des sites spécifiques de vente des produits, et l’adoption des heures d’ouverture et de fermeture des marchés. Il s’agit d’une organisation qui prévoit un nettoyage entre 5 et 7 heures chaque matin et entre 16 et 18 heures chaque soir, pendant que les marchés seront ouverts au public entre 7 et 16 heures afin de permettre aux consommateurs de s’approvisionner.

Sur le plan de l’hygiène et la salubrité, le port des gants et masques par les vendeurs sera obligatoire. Aussi, les commerçants sont appelés à renoncer à la vente des produits à même le sol conformément aux dispositions de la loi N° 2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun.

Les grandes surfaces quant à elles sont appelées à fermer les portes dès 18 heures, en plus de l’utilisation des solutions hydroalcooliques ou gels désinfectants à l’entrée des magasins. Aussi, des dispositions sont également prises afin de respecter la distance séparant les caissiers des clients.

Tout en rappelant que les communes sont des acteurs de premier plan de l’activité commerciale, Luc Magloire Mbarga Atangana a appelé les responsables communaux à dénoncer toute forme de pratique illicite ou de spéculation dont ils seraient témoins au travers du numéro d’utilité publique, le 1502. Il a également rassuré sur la disponibilité des stocks des produits de grande consommation.

Sylvain Andzongo

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Au Cameroun, 14 cas d’infections au Coronavirus (Covd-19) ont été détectés et confirmés par le Centre Pasteur de Yaoundé entre le 6 et le 18 mars 2020. Selon le ministre Camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie (photo), qui vient de communiquer ces chiffres, « la situation actuelle induite par le Covid-19 est inquiétante, préoccupante, mais pas alarmante ».

Parmi ces 14 malades, 11 sont des cas importés, tandis que les trois autres sont les contacts de ces derniers. La région de l’Ouest fait désormais partie des zones affectées par la pandémie. En effet sur 14 cas suspects enregistrés dans cette unité administrative, deux ont été confirmés hier au terme d’examens. Il s’agit des personnes vivant dans la ville de Bafoussam (400 000 habitants), capitale régionale de l’Ouest.

« Notre pays en l’espace de 12 jours, est parti d’une situation vierge à la situation suffisamment préoccupante pour que l’ensemble de la communauté nationale se mobilise autour d’un seul objectif, celui de barrer la voie, mieux encore nous débarrasser du nouveau Corona virus », a déclaré le Minsanté lors d’un point de presse, hier 18 mars 2020 au Centre des opérations d’urgences de santé de Yaoundé.

D’après le ministre, parmi les malades, on retrouve des hommes, des femmes et des adolescents. Ils bénéficient d’une prise en charge « adéquate » dans des structures sanitaires dédiées, basées à Yaoundé. Il s’agit de l’hôpital central, l’hôpital général et l’hôpital Jamot. « La transmission actuelle est due au contact étroit avec les hommes. Il s’agit d’une situation réelle, une situation d’urgence comme le témoigne les chiffres ».

Selon le Minsanté, la capacité d’accueil des patients souffrant du Covid-19 est passée de 0 à plus de 60 chambres hospitalières pour la seule ville de Yaoundé. « Des efforts vont également dans ce sens à Douala », a rassuré l’autorité tutélaire du secteur de la santé au Cameroun. Pour lui, l’objectif est de « parvenir à une extension vers toutes les autres formations sanitaires de troisième catégorie, notamment les hôpitaux régionaux ».

Au 17 mars 2020, les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) informent que le nombre de cas confirmés à travers le monde est de 179 112 personnes dont 11 526 pour la seule journée du 17 mars 2020 et 7426 décès dont 475 nouveaux. 

BE

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« En application des mesures prescrites par le gouvernement du Cameroun et des recommandations de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun face à la propagation de la pandémie du Covid-19 (…), l’Église paroissiale ne peut plus accueillir des rassemblements de plus de 50 personnes », annonce Mgr Jean Mbarga, l’archevêque de Yaoundé, dans une note pastorale rendue publique ce mercredi 18 mars 2020. La veille, le Premier ministre a annoncé des mesures de renforcement de la lutte contre le coronavirus (Covid-19), notamment l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes.

« Le nombre de fidèles aux messes dominicales et autres célébrations liturgiques sera donc limité à 50 personnes », précise le prélat. Mgr Mbarga recommande toutefois la diffusion en direct de ces célébrations par les médias « pour soutenir la prière d’un plus grand nombre de fidèles chez eux ». Il invite également ces derniers à continuer à assumer leur vocation et leur mission d’église domestique, surtout en cette période de carême.

Si les places sont désormais limitées lors des célébrations religieuses du fait du contexte sanitaire actuel, les portes de l’église, elles, restent disponibles « aux dévotions spirituelles individuelles dans la journée sous la supervision du curé », indique l’archevêque de Yaoundé.

« La gravité de la situation exige des choix drastiques que nous devons accueillir dans notre foi. En ces moments de grande inquiétude, soyez sereins, restez attentifs aussi aux recommandations de l’évêque du diocèse et redoublez d’ardeur dans la prière et la charité fraternelle », indique de son côté la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC).

Le Cameroun compte déjà 14 cas d’infection au Covid-19, dont deux cas détectés à Bafoussam, la capitale régionale de l’Ouest, a annoncé le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, ce mercredi soir sur le plateau de la CRTV-télé.

Patricia Ngo Ngouem

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Un communiqué signé le 18 mars 2020 par Jean Nkuete, le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir depuis sa création, prescrit aux responsables du parti « de procéder dans leurs unités politiques respectives à la célébration, le 24 mars 2020, du 35e anniversaire » du parti.

Cette célébration du parti qui a vu le jour le 24 mars 1985 à Bamenda, capitale de la région du Nord-ouest, est placée sur le thème : « Mobilisons-nous sans relâche derrière le président de la République, Paul Biya, en vue de la poursuite du processus de restauration de la paix durable dans notre pays et du renforcement de la qualité du vivre-ensemble ».

Jean Nkuete précise que cette célébration, qui prend en compte « la situation sanitaire nationale et internationale marquée par la propagation du coronavirus », devra se faire « dans le strict respect des mesures instruites par le Premier ministre, chef du gouvernement ».

Or, l’une des mesures annoncées par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, à l’issue d’une réunion de crise tenue le 17 mars 2020 à Yaoundé, interdit des regroupements de plus de 50 personnes.

Du coup, d’aucuns, même au sein de la formation politique revendiquant le plus grand nombre de militants et la meilleure implantation territoriale du pays, doutent du respect de cette restriction. « Le 24 mars a toujours existé par son aspect populaire », rappelle un militant.

D.M.

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Le Projet mines, environnement, santé et société (Promess) a, avec l’appui de Transparency International, organisé une formation aux techniques d’investigation sur la légalité, la fraude et la corruption dans le secteur minier au Cameroun du 17 au 19 mars 2020 à Batouri, dans la région de l’Est.

Cette formation permet aux 14 journalistes conviés non seulement de toucher du doigt les réalités de l’exploitation minière au Cameroun, mais aussi d’être mieux outillés en vue de mener des investigations dans ce secteur miné par des pratiques délictueuses, comme la dissimulation des propriétaires des entreprises extractives.

D’après le Cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minier (Capam), créé le 25 juillet 2003 pour encadrer l’exploitation artisanale des substances minérales telles que l’or, le saphir, le rutile le quartzite le disthène ou le sable, seulement 10% des recettes générées par l’exploitation artisanale sont traçables.

La session de formation de Batouri s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase de Promess, qui vise une amélioration du suivi participatif de la gouvernance minière. À terme, le projet doit conduire à une véritable transparence dans la gestion des ressources issues de l’industrie extractive.

Membre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) depuis 2005, le Cameroun a accédé au statut de pays conforme en 2013. Mais lors de la dernière validation, le conseil d’administration de l’ITIE a noté l’insuffisance des progrès du pays en matière de gouvernance du Comité local, de transparence dans les transferts infranationaux et de dépenses quasi fiscales. Aussi lui a-t-il prescrit quatorze mesures correctives. La validation de rattrapage est en cours. Si elle est non concluante, le pays sera suspendu de l’ITIE.

D.M.

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Le premier bureau de l’Assemblée nationale, élu le 17 mars 2020, consacre la domination du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Sur les 23 membres du bureau, 19 sont issus du parti présidentiel.

En plus du président et du premier vice-président, le parti de Paul Biya a mis dans son escarcelle quatre vice-présidents sur cinq, trois questeurs sur quatre et 10 secrétaires sur douze.

Sur les huit partis politiques ayant des représentants dans la Chambre basse du Parlement camerounais, trois n’ont pas d’élus siégeant au sein du bureau de cette 10e législature.

Cette mainmise du parti au pouvoir se justifie par le fait qu’au terme des législatives du 9 février 2020, il a remporté 139 députés sur les 167 dont les mandats ont déjà été validés, en attendant la reprise des élections législatives dans 11 circonscriptions des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest totalisant 13 députés.

Au-delà de la surreprésentation du parti de Paul Biya, on note également le faible taux de renouvellement du Bureau. Par exemple, Cavaye Yéguié Djibril est président depuis 28 ans, Hilarion Etong Premier vice-président depuis 23 ans et Kamssouloum Abba Kabir questeur depuis 1997.

Les rares nouvelles figures du bureau sont le vice-président issu de l’UNDP, le questeur du SDF ou Cabral Libii du PCRN, élu secrétaire.

D.M.   

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