Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Une rumeur sur les réseaux sociaux fait état d’un cas de coronavirus (Covid-19) détecté à Douala. « Un cas avéré de coronavirus serait détecté dans le vol de Kenya Airways qui vient de débarquer sur la capitale économique du Cameroun, il y a à peine 1h de temps. Le passager malade, un Européen visiblement, aurait voulu corrompre les agents sanitaires chargés de la détection des potentiels malades et de passer incognito, et s’est heurté à un refus catégorique de l’agent vérificateur. Actuellement, il est entre les mains des services de santé », écrit la plateforme « Le TGV de l’info », dans un post publié le 17 mars dernier sur sa page Facebook.

D’autres affirment que la métropole économique enregistrerait son premier cas de décès lié à cette maladie. Ces informations sont fausses. Les autorités sanitaires n’ont rapporté aucun cas de Covid-19 à Douala, encore moins de décès. En plus, les tests de dépistage au Coronavirus ne se font pas dans les aéroports. « Les contrôles qui y ont cours visent à détecter des cas suspects en prenant notamment la température des passagers. Mais les symptômes étant similaires à celle d’un rhume ou d’une grippe, il n’y a que le test qui permet d’être définitivement fixé », renseigne une source médicale.

Les seuls cas confirmés jusqu’à présent ont été notifiés à Yaoundé, la capitale du pays. De sources officielles, le Cameroun comptait 10 personnes contaminées pour zéro décès, à la date du 17 mars 2020. « Je voudrais malheureusement annoncer l’enregistrement de 5 cas supplémentaires à Yaoundé au Cameroun, portant ainsi à 10 malades dans notre pays », a annoncé le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, mardi sur son compte Twitter. Toutes ces personnes sont traitées au centre de prise en charge du Covid-19 à l’Hôpital central de Yaoundé.

Patricia Ngo Ngouem

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A l’issue d’une réunion de crise tenue le 17 mars 2020 à Yaoundé, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute (photo), a rendu publiques les 13 mesures prescrites par le président de la République, Paul Biya, pour endiguer la pandémie de coronavirus.

Parmi les mesures phares annoncées par le Premier ministre à la télévision d’État, figure la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes du Cameroun. Elle s’accompagne de la suspension de tous les vols passagers en provenance de l’étranger.

Les vols de cargos et l’accostage de navires transportant les produits de consommation courante ainsi que des biens et matériels essentiels sont autorisés. Même si leur temps d’escale sera bien encadré et limité.

Outre la suspension de la délivrance des visas d’entrée au Cameroun au niveau des aéroports, Joseph Dion Ngute a réitéré sa décision prise le 12 mars suspendant toutes les missions officielles à l’étranger des membres du gouvernement et des agents du secteur public et parapublic.

Tous les établissements scolaires et universitaires, tant privés que publics, y compris les grandes écoles et centres de formation professionnelle, sont par ailleurs fermés. Les restrictions concernent aussi les déplacements urbains et interurbains, la fréquentation des débits de boissons, des restaurants et autres lieux de loisirs.

Le Premier ministre reconnait qu’« il s’agit des mesures certes difficiles, mais nécessaires pour garantir la protection de tous et de chacun et limiter la propagation de cette pandémie ». Celles-ci prennent effet dès ce 18 mars, jusqu’à nouvel ordre. Le ministre de la Santé publique a déjà recensé 10 cas de coronavirus au Cameroun.

D.M.

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54,7% des personnes vivant dans les villes de Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam surfent sur internet chaque jour. L’information est donnée par le rapport « Cameroun : L’audience de la TV, de la Radio et les usages Internet à Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam au 2nd semestre 2019 », publié le 11 mars 2020 par le groupe français Médiamétrie, spécialisé dans la mesure d’audience des médias.

Selon cette étude d’audience, le nombre d’utilisateurs d’internet dans ces localités urbaines connait une « forte hausse » par rapport au second semestre 2018 où il se situait à 42,1%.

La même tendance haussière est observée au niveau des usages des réseaux sociaux avec « 76,7% des individus déclarant être inscrits sur au moins un réseau social ». En termes de préférence, « Facebook arrive toujours en tête, suivi d’Instagram puis Twitter », rapporte l’étude réalisée en partenariat avec sa filiale Omedia.

Les habitants de Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam ont également été interrogés sur leur équipement personnel en smartphone. Ainsi, plus des deux tiers (66,7%) des individus âgés de 15 ans et plus possèdent un smartphone. Soit une augmentation de 6,3% par rapport aux 60,4% d’il y a un an.

TV/Radio

Le rapport publié le 11 mars dernier présente également les niveaux d’audience des chaines de télévision dans les principales villes du Cameroun. Ainsi, au second semestre 2019, Équinoxe TV est la chaine de télévision qui a rassemblé « le plus grand nombre de téléspectateurs au quotidien » dans les quatre villes ciblées. Cette chaine privée basée à Douala devance ses concurrents Novelas TV et Canal 2 Internationale.

Selon la même étude, « près de 85% des habitants des villes de Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam ont regardé la télévision chaque jour. Ils y ont consacré en moyenne 4 heures et 26 minutes au quotidien (lundi-dimanche) ».

Pour ce qui est des radios, CRTV radio nationale, Équinoxe FM et Radio France Internationale (RFI) forment le trio de tête des chaines les plus écoutées au Cameroun. Entre le 29 septembre et le 9 décembre 2019 ces 3 radios totalisent une part d’audience estimée à 49,8%. Selon Mediametrie, près de 37% des habitants de Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam ont écouté chacun la radio en moyenne de 2 heures et 40 minutes par jour entre lundi et vendredi.

BE

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Le Championnat d’Afrique des nations (Chan) prévu du 4 au 25 avril prochain au Cameroun n’aura plus lieu aux dates convenues. La Confédération africaine de football (CAF) a finalement décidé de reporter la compétition, après avoir, le 11 mars dernier, annoncé le maintien du Chan malgré la pandémie du coronavirus (Covid-19) qui touche plusieurs pays, notamment en Afrique.

« Suite à la préoccupation croissante liée au virus Covid-19 et au rapport de l’inspection médicale récemment conduite dans le pays hôte du Chan Total Cameroun 2020 (du 14 au 15 mars dernier, NDLR), le comité d’urgence de la CAF a décidé aujourd’hui de reporter la compétition jusqu’à nouvel ordre », annonce l’instance faîtière du football continental, dans un communiqué publié ce mardi 17 mars 2020 au Caire, en Égypte.

Une décision prise de « commun accord », indique le ministre des Sports et de l’Éducation physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi, par ailleurs président du comité local d’organisation du Chan (Cocan). « Conformément aux directives de la haute hiérarchie ainsi qu’au plan de riposte gouvernemental contre la pandémie, et d’un commun accord avec les autorités de la CAF, le report du Chan Total Cameroun 2020 à une période plus propice a été retenu », explique le Minsep dans un communiqué publié à l’issue d’une session extraordinaire du Cocan ce jour à Yaoundé. Cette réunion était consacrée à l’évaluation de l’impact de la pandémie sur les activités préparatoires et l’organisation du tournoi réservé aux joueurs locaux.

« Risque inutile »

« Même si la situation est considérée comme étant sous contrôle au Cameroun et selon les recommandations de l’OMS, la crise n’est pas encore stabilisée en Afrique et il est très difficile de prévoir son évolution dans les prochains jours », justifie la CAF. À cela, il faut ajouter les restrictions mises en place par les gouvernements pour éviter l’importation ou la propagation de la maladie. Entre autres, le confinement des populations, la fermeture des frontières, l’arrêt des liaisons aériennes, la mise en quarantaine imposée dans divers cas ou encore l’instabilité de la situation épidémiologique dans la grande majorité des pays qualifiés pour le Chan. « Pour toutes ces raisons, et pour éviter tout risque inutile, la proposition de la Commission médicale était de reporter à l’unanimité le Chan », précise la CAF.

Selon le ministre Narcisse Mouelle Kombi, un « réaménagement de la compétition est apparu nécessaire », au regard « de toutes les considérations critiques liées à cette urgence de santé publique internationale, constitutive d’un cas de force majeure ». Les nouvelles dates de la compétition seront arrêtées en fonction de l’évolution de la situation et communiquées le moment venu, ajoute-t-il. Ce report intervient au moment où le pays enregistre déjà 10 cas d’infection au Covid-19.

Patricia Ngo Ngouem

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Les cours en présentiel sont suspendus depuis ce mardi 17 mars 2020 à l’Université de Yaoundé I (UYI), selon un communiqué publié par le Pr Maurice Aurelien Sosso (photo), recteur de cette formation universitaire. Cette mesure qui vise à « renforcer la prévention » contre l’épidémie de Coronavirus, porte sur une période de 26 jours, « pouvant être prorogée en cas de nécessité », précise le communiqué.

La suspension des cours en présentiel concerne l’ensemble des salles d’une capacité de plus de 100 places au sein de cette université ainsi dans les grandes écoles appartenant cette institution universitaire, notamment l’École normale supérieure de Yaoundé (ENS), l’École nationale supérieure polytechnique, l’Institut universitaire du bois, et la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de Yaoundé.

Outre les cours, les missions à l’intérieur et à l’extérieur, les transports intra-muros, les projections cinématographiques, les regroupements sportifs, les spectacles sont également suspendus à l’UYI.

Selon le recteur de l’Université de Yaoundé I, cette décision s’imposait « au regard des contraintes liées à la massification des effectifs des étudiants de l’UYI ». Pendant cette période, le recteur annonce un « changement de la méthode pédagogique par le renforcement du numérique éducatif ». D’où la création d’une plateforme où les cours des enseignants seront mis en ligne pour permettre aux apprenants de poursuivre leur formation. Cette mesure s’accompagne « de la mise en place des amphithéâtres virtuels », informe le rectorat de l’UYI.

Pour l’instant, l’Université de Yaoundé I est le seul établissement public du pays à suspendre ses cours à cause du Coronavirus. Les écoles françaises Fustel de Coulanges et Dominique Savio, respectivement établies à Yaoundé et Douala sont également fermées temporairement depuis cette semaine, pour une durée de sept jours.

BE

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L’alerte est donnée par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra). Dans un communiqué ce mardi 17 mars 2020, Joseph Lé met en garde le public contre une fausse annonce en anglais sur les réseaux sociaux attribuée au Minfopra, portant ouverture d’une prétendue procédure d’intégration des personnels de l’enseignement maternel et primaire. Ce, moyennant le paiement des frais d’un montant de 14 000 FCFA.

« Il s’agit d’une énième tentative d’escroquerie organisée par des personnes de mauvais aloi à laquelle il ne faut pas céder », prévient le Minfopra. Pour toute information liée à quelque recrutement que ce soit dans l’administration publique camerounaise, le ministre recommande ainsi aux chercheurs d’emploi de se rapprocher de la Direction du développement des ressources humaines de l’État (DDRHE), au quatrième étage de son département ministériel à Yaoundé, portes 405 et 409. Ces derniers peuvent également consulter le site Internet du Minfopra et à la page Facebook du ministère.

P.N.N

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L’épidémie de Coronavirus se répand au Cameroun. Dans un tweet, le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, a annoncé ce 17 mars 2020, la confirmation de 5 nouveaux cas. Il s’agit, selon des sources au sein des milieux sanitaires, d’un nouveau cas importé, puis de quatre personnes ayant été en contact direct avec la première et la 3e personne contaminée.

Face à cette tendance à la hausse du nombre de personnes contaminées, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute (photo), a convoqué une réunion de crise. Au sortir de cette séance de travail, le ministre de la Santé a indiqué que la question de la fermeture des frontières et des écoles a figuré parmi les points à l’ordre du jour. « Je ne peux pas en dire plus (…). Le Premier ministre a promis de faire un communiqué ou de rendre publiques des décisions relativement à cette question-là », a indiqué Malachie Manaouda.

Les mesures prises pour limiter la progression du COVID-19 font l’objet d’un débat au sein de l’opinion. La fermeture des frontières réclamée par certains surtout que, selon Dr Georges Alain Etoundi Mballa, directeur de la Lutte contre la maladie, les épidémies et les pandémies au Minsanté, le plus grand risque que le Cameroun court « c’est une importation c’est-à-dire quelqu’un qui amène ça de l’étranger ».

« Question de survie »

« Il faut ordonner une fermeture temporaire de nos frontières aux personnes provenant ou ayant transité par les zones de fortes contaminations. Des restrictions s’imposent davantage allant jusqu’à la mise en quarantaine systématique », propose Dr François Tabetsi.

Cet avis rejoint la position exprimée par certains hommes politiques à l’instar du premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS), un parti politique de l’opposition au Cameroun. « Notre gouvernement doit avoir le courage d’anticiper et de prendre des mesures de précaution nécessaires en fermant nos frontières aux ressortissants de certains pays jusqu’à la disparition de la pandémie. C’est une question de survie », a déclaré Serge Espoir Matomba sur son compte twitter.

Mais si la fermeture des frontières permet de limiter la progression de la pandémie, des experts estiment que cette décision pourrait créer un préjudice plus important au Cameroun. Surtout sur le plan économique. C’est du moins l’idée défendue par Beguy Djimoundoum, économiste spécialiste en conception et évaluation de politique publique. « Cette mesure aura de lourdes conséquences sur les populations frontalières. Il y a rareté des ressources alimentaires. Les prix vont augmenter, et cela va entrainer de conséquences que les autorités ne pourront pas toujours évaluer », prévient-il.

Économie extravertie

Comme lui, Dieudonné Essomba estime que le caractère extraverti de l’économie camerounaise ne milite pas en faveur de la fermeture des frontières. De son point de vue, « le Cameroun ne serait pas capable de fonctionner même un seul jour ! » avec des frontières fermées. Car les médicaments utilisés par les formations hospitalières proviennent de l’extérieur.

Pis, « le pays ne produit pratiquement rien de ce qu’il consomme, en dehors des biens alimentaires et quelques produits de l’artisanat. Et même sur le plan alimentaire où son autonomie est la plus grande, le pays dépend trop étroitement des importations de poisson et de riz, sans compter d’autres aliments comme le froment pour le pain. Ce n’est pas avec un tel modèle économique qu’on peut se permettre de fermer les frontières », argue-t-il.

Pour l’instant le gouvernement semble prioriser la vigilance. Dans toutes les ambassades du pays, les hauts-commissariats et les consulats du Cameroun à l’étranger, toute délivrance de visa d’entrée au Cameroun est dorénavant conditionnée par « la présentation du résultat du test au Covid-19 effectué par une institution agréée », selon une note signée le 12 mars dernier par le ministre des Relations extérieures. Et aux Camerounais qui sont à l’étranger et dans les zones affectées, le gouvernement leur conseille de suspendre leur voyage, question pour eux de protéger leurs familles.

BE

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Une note d’information attribuée au Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Et les Camerounais le partagent abondamment. 

Le document contient un ensemble « d’informations » sur l’épidémie mondiale du coronavirus (Covid-19) qui a déjà officiellement infecté 10 personnes au Cameroun. « Le virus Corona est de grande taille avec un diamètre cellulaire de 400 à 500 micro, donc tout masque empêche son entrée ; le virus ne se dépose pas dans l’air, mais au sol, il n’est donc pas transmis par l’air ; le virus Corona, lorsqu’il tombe sur une surface métallique, vivra pendant 12 heures… », y lit-on par exemple.

Seulement, il s’agit d’un faux document attribué à l’Unicef. « Cette note d’information est en fait un fake. Nous l’avons démenti depuis un moment », indique Salomon Marie Joseph Beguel, l’un des responsables de la communication de l’Unicef-Cameroun.

Pour mettre en lumière les fausses informations qu’elle contient, Unicef-Cameroun renvoie à un article sur le site de l’organisation. En parcourant cet article, on y apprend que le Covid-19 est un nouveau virus de la même famille que ceux à l’origine du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et de certains types de rhumes courants.

Et contrairement aux allégations contenues sur le faux document en circulation, « Le virus se transmet par contact direct avec les gouttelettes respiratoires produites par une personne infectée (lorsqu’elle tousse ou éternue) et au contact de surfaces contaminées par le virus. Le virus de la Covid-19 peut survivre sur les surfaces pendant plusieurs heures, mais de simples désinfectants peuvent le tuer ».

Bien plus, précise l’organisme onusien, la seule utilisation d’un masque ne suffit pas à arrêter des infections et doit être associée à d’autres mesures : se laver fréquemment les mains, se couvrir la bouche et le nez lorsque l’on éternue et que l’on tousse, et éviter tout contact rapproché avec des personnes présentant des symptômes comparables à ceux d’un rhume ou de la grippe (toux, éternuements et fièvre).

Sylvain Andzongo

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Le secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Jean Nkuete, a signé le 16 mars 2020 une note réactivant la Commission de discipline ad hoc instituée le 5 décembre 2013 en vue de connaître des cas d’indiscipline relevés lors du double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020.

Cette commission, présidée par l’ancien Premier ministre Musonge Peter Mafany, devra plancher sur les cas des responsables désignés pour encadrer le processus électoral et les militants qui ont ramé à contre-courant des directives de la hiérarchie du parti présidentiel.

L’Action, l’organe d’information et de propagande du parti présidentiel qui a raflé 316 communes sur 360 et 139 députés sur 167, parle de l’interférence des élites dans le choix des candidats du parti et de l’influence négative de certains de ses mandataires.

Par exemple, une circulaire du SG du RDPC signée le 13 février 2020 rappelle à tous ses mandataires et chargés de mission que « dans le strict respect de la loi et des dispositions pertinentes des textes de base du RDPC, le parti investit des candidats dans toutes les communes et communautés urbaines où il est représenté ».

Sauf que de nombreux élus ont bravé cette circulaire du patron administratif de leur parti en se déclarant candidats face aux candidats investis par le RDPC. Le journal du parti au pouvoir cite notamment les cas emblématiques de Yaoundé, de Douala, de Maroua, de Kribi, d’Edéa ou de Bamenda.

Dans ces plus grandes villes du pays contrôlées largement par le parti de Paul Biya, il a fallu beaucoup de diplomatie et parfois des menaces de sanction pour que les choix du RDPC s’imposent.

D.M.

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Les taux bruts de scolarisation ont baissé dans tous les cycles à partir de l’année scolaire 2015/2016. Dans le préscolaire par exemple, le système n’accueille actuellement que 36% des enfants scolarisables, privant ainsi l’écrasante majorité d’entre eux de l’accès à l’éducation.

Même si le primaire réalise encore un pourcentage honorable de 108% en 2017/2018, les experts notent qu’il se situait deux ans plus tôt à 119%. Le premier cycle du secondaire général affiche un taux de 47% contre 58% deux ans plus tôt, tandis que le second cycle végète à 29 %, soit une perte de 6 points.

Les analyses faites à partir des enquêtes des ménages montrent que l’accès en première année du primaire n’est pas ouvert à tous les enfants. Et que cette dégradation de la couverture du système scolaire est en partie due à la crise anglophone, qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016.

Ces statistiques sont contenues dans le rapport sur le diagnostic de l’éducation au Cameroun, élaboré avec le soutien du ministère de l’Économie et la Banque mondiale par le secrétariat permanent de la Stratégie révisée du secteur de l’éducation et de la formation (SSEF) pour la période 2013-2020.

Ce rapport a été présenté le 10 mars 2020 à Yaoundé, la capitale du pays, lors d’un atelier de vulgarisation du diagnostic sectoriel qui prépare les nouvelles orientations stratégiques devant alimenter la stratégie du secteur pour la période 2020-2030.

Il était question, au cours de cet atelier, de partager les résultats du diagnostic global avec tous les acteurs directs et indirects et de formuler des recommandations susceptibles de nourrir le nouveau plan sectoriel.

D.M.

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