Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Beau coup de balai en perspective. Un passage en revue du fichier solde de l’Etat camerounais a permis d’identifier 7855 cas potentiels de fraude sur les pensions d’invalidité et celles de réversion. Le ministre des Finances Louis Paul Motaze a déclaré que les actes sont introuvables.

Concrètement, ce sont 30 milliards FCFA d’économies que l’Etat pourrait réaliser chaque année si ces pensionnés fantômes étaient éjectés du système. La date butoir du 21 mars 2020 leur a été fixée pour apporter à la trésorerie générale une pièce justificative légale de leur pension. Passé ce délai, cette dernière sera suspendue.

L’opération Coppe (Comptage physique du personnel de l’État) engagée en 2018 par le gouvernement camerounais se poursuit, avec pour objectif de purger le fichier solde des salariés fraudeurs.

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Depuis le 1er janvier 2020, l’Association des Sociétés d’assurances du Cameroun a mis en service une plateforme de souscription et de gestion technique des opérations d’assurance du Pool de transport public de voyageurs.

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 Le lion est quasi-unanimement considéré comme le roi de la forêt, et ce depuis l’antiquité. Pour les Camerounais, ce titre est amplement mérité à cause de sa grande force et de son courage légendaire.

Si ces attributs sont tout à fait avérés, il y a quelques précisions à apporter selon Njoya Abdou, professeur d’école. Pour commencer, c’est principalement à cause de sa crinière qui lui donne l’apparence du soleil et de son allure majestueuse que le lion est appelé roi. Ensuite, l’expression « roi de la forêt » n’est pas tout à fait exacte, puisque l’habitat privilégié de ce superprédateur est la savane.

Une savane qui pour Mr Njoya Abdou, lui permet de déployer son plein potentiel, ce qui ne serait pas le cas en forêt. Il faut donc dire « roi de la savane ».

 

 

 

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Se faire établir un passeport au Cameroun relèverait du parcours du combattant. C’est ce que disent depuis un certain moment des rumeurs selon lesquelles l’opération couterait désormais 200 000 FCFA. Vrai ? Faux ? Nous nous sommes penchés sur la question.

En réalité, un passeport camerounais ne coûte pas plus de 75 000 FCFA, comme le stipule la Loi de Finances 2020 adoptée par le Parlement. Le journaliste Sylvain Andzongo explique que c’est le prix du timbre fiscal, pièce obligatoire à la constitution du dossier. Les prix exorbitants sont pratiqués par les réseaux illégaux auxquels ont recours les citoyens qui ne veulent pas patienter les 3 mois de délai nécessaires.

Les seuls autres éléments demandés pour l’établissement d’un passeport sont des documents administratifs, comme l’acte de naissance, la carte d’identité, ainsi qu’un formulaire délivré par la Direction de la Police des frontières.

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Dans son intervention lors de l’ouverture de la 43e session du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU), le 24 février 2020 à Genève en Suisse, le ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella, est revenu sur l’incident survenu le 14 février à Ngarbuh dans la région du Nord-Ouest du Cameroun.

Le Minrex a expliqué que cet incident est survenu à la suite d’un incendie provoqué par des échanges de tirs entre les forces de défense et des groupes rebelles. Ce qui peut se justifier par le fait que, a ajouté Lejeune Mbella Mbella, les groupes armés utilisent très souvent les populations comme boucliers humains, « contre la volonté et au mépris des droits et de la vie desdites populations ».

Lejeune Mbella Mbella a également soutenu qu’il a fait 5 morts, dont une femme et quatre enfants. Un bilan déjà défendu par le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, et celui de la Communication, René Emmanuel Sadi.

En marge de sa participation au segment de haut niveau de cette session du Conseil des droits de l’homme, le Minrex a eu un entretien avec Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, au cours duquel il a apporté des éclairages sur cette tragédie.

L’ONU, dont le Haut-commissariat aux droits de l’Homme parle plutôt de 23 morts parmi lesquels 15 enfants, réclame une enquête « indépendante et impartiale ». Le gouvernement camerounais, qui a ouvert « une enquête approfondie » et promis de rendre publiques ses conclusions,  ne s’est pas encore exprimé sur cette exigence.

D.M.

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Selon le Bureau national d’état civil (Bunec), la région de l’Adamaoua au Cameroun compte 15 000 enfants « fantômes » de moins de 16 ans. Il s’agit d’enfant ne disposant pas d’un acte de naissance. « Cette situation concerne environ 3500 enfants en âges scolaires », précise Joseph Nsibeuweula, chef de mission du programme d’Appui à la citoyenneté active (Procivis).

Ce programme vient de lancer une opération visant à établir des actes d’État civil au profit de ces enfants afin de leur donner une existence légale. L’initiative, qui couvre les départements du Djerem, de la Vina et du Mbéré, s’est fixé pour objectif de faciliter l’établissement des actes de naissance à 4500 d’entre eux.

Outre les actes de naissance, le Procivis espère également faciliter l’établissement de « 300 actes de mariage, 100 actes de décès et sensibiliser 13 000 personnes sur l’importance et les procédures de la déclaration des actes d’état civil », explique le chef de mission. Selon le chronogramme d’activité présenté le 20 février dernier à Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua, la campagne de sensibilisation relative à cette opération court jusqu’au mois d’août 2021.

L’État du Cameroun a le souci de maitriser la croissance démographique du pays. « Il est essentiel pour nous d’avoir les données fiables de nos concitoyens afin de contribuer à la sécurisation de leur situation juridique », souligne-t-on au ministère de l’Administration territoriale.

Au Cameroun, le taux d’enregistrement des naissances des enfants de moins de 5 ans au niveau national est estimé à 66,1% selon l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) réalisée en 2014 par l’Institut national de la statistique (INS). Les taux les plus bas se retrouvent dans les régions de l’Extrême-Nord (42%), du Sud-Ouest (56%), de l’Est (58%) et du Nord (61%). Cette situation est plus accentuée en milieu rural (48%) comparativement aux zones urbaines où les enregistrements sont de l’ordre de 81%.

« Les parents habitant dans des zones rurales ou reculées doivent parfois faire un long trajet pour se rendre jusqu’au centre d’état civil. Cette longue distance constitue un frein à la déclaration de naissance », avait expliqué, lors d’une présentation sur les problématiques liées à l’enregistrement des naissances au Cameroun, Frédy Bekono Efandene, point focal de l’Unicef au Bunec.

BE

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La secrétaire générale du ministère de la Santé publique, Sinata Koula Shiro, a révélé dans son discours de présentation des vœux à son ministre, le 21 février 2020, que les évacuations sanitaires à l’étranger ont coûté près de 1,5 milliard de FCFA au Trésor public camerounais en 2019.

Bien qu’elles soient passées de 124 en 2018, à 114 en 2019, les dépenses en évacuations sanitaires à l’étranger, qui ne bénéficient qu’aux membres du gouvernement et assimilés, ainsi qu’aux agents de l’État, ont épousé une tendance haussière ces dix dernières années. Elles ont même triplé en une dizaine d’années. En 2008, le ministère de la Santé publique a comptabilisé une soixantaine d’évacuations sanitaires hors du pays, pour une facture globale d’environ 500 millions de FCFA.

Même si, pour un responsable du ministère des Finances chargé du déblocage des fonds destinés aux évacuations sanitaires, « la hausse ou la baisse du nombre des évacuations, qui coûtent en moyenne 10 millions de FCFA l’une, n’a pas un lien étroit avec le montant global déboursé par l’État. Car, le coût d’une évacuation est fonction de la pathologie ».

Selon les experts de la santé, la hausse des évacuations sanitaires à l’étranger s’explique par le manque d’équipements appropriés, opérationnels à 20 ou 25% pour ceux qui existent, et le déficit de spécialistes pour certaines pathologies.

Pour inverser cette tendance, le gouvernement camerounais a lancé depuis 2008 la modernisation du plateau technique de certains hôpitaux et la construction de structures de santé de référence.

Bon nombre de ces investissements ont été réalisés dans le cadre d’un Programme d’urgence triennal doté d’une enveloppe de près de 1000 milliards de FCFA, sans pour autant infléchir la courbe des dépenses en évacuations sanitaires. Cet état des choses peut trouver une explication dans les mauvaises pratiques qui entourent certaines de ces opérations. Pour y mettre fin, le ministre des Finances a par exemple décidé, cette année, de ne plus payer les frais destinés aux évacuations sanitaires directement aux malades.

D.M.

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Les élections législatives seront reprises dans 11 circonscriptions dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est la décision rendue le 25 février 2020 par le Conseil constitutionnel. La plus haute juridiction du Cameroun statuait sur les 40 recours introduits par 15 partis politiques dans le cadre du contentieux postélectoral relatif au scrutin législatif du 9 février.

Dans la région du Nord-Ouest, l’annulation porte sur les circonscriptions de la Mezam Centre (Bamenda 1,2 et 3), Nord et Sud ; de la Momo Est et Ouest ; du Bui Ouest, Sud et Centre ; de Bali ; de la Menchum Sud. Au sud-Ouest, le scrutin a été annulé dans la circonscription du Lebialem.

Cette demande d’annulation partielle des élections législatives a été introduite auprès du Conseil constitutionnel par le Social Democratic Front (SDF). Pour ce parti de l’opposition, le mieux représenté à l’Assemblée nationale, la zone anglophone est présentée comme la base naturelle.

Devant le conseil, le collège des avocats du SDF a fait valoir que la situation sécuritaire a entaché le processus électoral. Le parti de John Fru Ndi a soutenu que les opérations électorales ne sont pas déroulées dans certaines circonscriptions à cause de l’insécurité. Le SDF a également accusé Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de l’organisation des élections, d’avoir « violé le code électoral en regroupant plusieurs bureaux de vote dans des centres de vote », rendant ainsi difficile l’identification des bureaux de vote par les électeurs.

Malgré sa déception, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, dit respecter la décision de la haute juridiction, présidée par Clément Atantagana. « Nous sommes frustrés par cette dernière décision. Parce que nous avions beaucoup travaillé. Et nous pensions avoir terminé le travail et gagné. Mais bon, le droit a été dit, nous nous inclinons devant la décision de cette haute juridiction », a dit Grégoire Owonan, le secrétaire général adjoint du RDPC.

Le code électoral du Cameroun donne à Elecam un minimum de 20 jours et un maximum de 40 jours, à partir de cette décision, pour organiser des élections partielles. Mais pour le député sortant du SDF, les autorités doivent surtout « chercher des solutions durables à la crise sociopolitique avant la tenue d’une nouvelle élection ».

Au Cameroun, le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020 s’est déroulé dans un contexte de tension dans la partie anglophone du pays qui représente environ 15% des 6,8 millions de personnes inscrites sur le fichier électoral. Des milices armées d’inspiration sécessionnistes avaient promis d’empêcher l’organisation des élections en s’en prenant aux électeurs qui iraient voter. Ces derniers ont ainsi attaqué des cortèges des partis politiques, dont le RDPC, pendant la campagne électorale.

BE

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Le Cameroun et la République du Congo viennent de signer un mémorandum d’entente relatif au projet de démarcation de la frontière commune à ces deux pays de l’Afrique centrale. L’information est contenue dans le communiqué final qui a sanctionné la 3e réunion de la commission mix chargée du suivi de ce dossier.

Des experts camerounais et congolais se sont en effet réunis du 19 au 21 février à Douala dans le cadre de cette rencontre coprésidée par les ministres camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, et son homologue congolais, Raymond Zépherin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation. « Comme nous le savons tous, notre frontière est délimitée par la convention franco-allemande du 18 avril 1908. La présente rencontre a pour but de clarifier les points de passage de notre frontière commune au niveau des cours d’eau », a déclaré Paul Atanga Nji.

Pour le ministre congolais Raymond Zéphirin Mboulou, qui précise qu’il n’y a pas de conflit frontalier entre le Cameroun et le Congo, ce document marque la nécessité pour la commission de tracer les frontières après plus de 100 ans. « La frontière ne doit plus être une ligne de séparation entre nos États, mais une zone d’échanges et de partage », a-t-il déclaré.

Longue de 460 km, la frontière entre le Cameroun et le Congo est caractérisée par « un trop grand espacement des bornes », explique un expert. Cet état de choses ne facilite pas la visibilité du tracé de celle-ci sur le terrain. Le travail de démarcation consistera donc à densifier les bornes afin qu’elles soient plus visibles et à réhabiliter celles déjà détruites ou usées avec le temps.

Cette initiative s’inscrit dans l’agenda prescrit par l’Union africaine aux États membres en vue démarquer leurs frontières dès 2022.

BE

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Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, le 21 février, l’ambassadeur de la République fédérative du Brésil au Cameroun affirme que son pays « reconnait, de façon catégorique, en conformité avec le droit international, l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Cameroun ».

Vivian Loss Sanmartin, qui rappelle que les deux pays entretiennent « des précieuses et historiques relations d’amitié et de coopération depuis 40 ans », assure qu’il est donc faux de penser que le Brésil, adepte du principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays partenaires, soutient des mouvements séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, encore moins que ce pays d’Amérique latine reconnait la République virtuelle d’Ambazonie.

Tout ceci est parti de l’adoption en décembre 2019 d’une motion de soutien à la République autoproclamée d’Ambazonie par la Chambre municipale de Barueri, une petite ville de l’Etat de Sao Paulo. Or, note la diplomate brésilienne, la motion législative de cette municipalité parmi les 5500 que compte le pays n’a aucune valeur juridique. Car il appartient à l’Union, en tant que représentant de l’État fédéral, « d’entretenir des relations avec des États étrangers ».

Pour couper court à toute supputation, Vivian Loss Sanmartin annonce que le Brésil, qui se targue de disposer de l’unique représentation diplomatique résidente de l’Amérique latine et des Caraïbes au Cameroun, œuvre en ce moment pour le renforcement de sa coopération avec son partenaire.

D.M.

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