Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?

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Le ministre de la Santé publique a officiellement remis, le 22 mars dernier, du matériel médical à des formations sanitaires de la région de l’Extrême-Nord. Ce matériel fait partie d’un programme de relèvement du plateau technique de 71 hôpitaux répartis sur l’ensemble du pays, la région de l’Extrême-nord représentant la phase pilote de ce programme.

Ainsi, « la donation de ce vendredi 22 mars 2024 est destinée à huit formations sanitaires dont: l’Hôpital régional annexe de Mokolo, le Centre médical d’arrondissement de Mokong, l’Hôpital de district de Mozogo, l’Hôpital de district de Hina, l’Hôpital de district de Roua, l’Hôpital de district de Mogode, l’Hôpital de district de Bougha et l’Hôpital de district de Mokolo2 », informe une communication du ministère de la Santé publique.

Pour la consistance de ce matériel, il est constitué de tabliers plombe, de valisettes de verre agitateur électromagnétique, d’appareils de radiologie retro-alvéolaire, d’auto-refractomètre, de bain-marie thermostat, de chaises dentaires, de couveuses avec photothérapie, des détartreurs, des fauteuils dentaires, des lampes à fente des micropipettes, des microscopes binoculaires, des pèses-bébé, des spectrophotomètres, des tables chauffantes pour nouveau-né, des thermo flash, des tonomètres, des turbines dentaires, etc.

Le projet devrait se poursuivre dans toutes autres régions. Un déploiement dont le chronogramme n’a pas encore été dévoilé par le ministère de la Santé publique.

L.A.

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Dans un SMS, le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) invite les abonnés de téléphonie mobile à utiliser « exclusivement » les services postaux des opérateurs agréés au Cameroun, et dont la liste est disponible sur son site Internet. Selon ce département ministériel, en plus de la Cameroon Postal Services (Campost), l’opérateur postal public, seuls 42 opérateurs privés sont autorisés à exercer sur le marché des activités postales dans le pays. Ces structures se recrutent dans la messagerie postale et le transfert de fonds.

Il s’agit de DHL International, Africa Global Logistics, MTA, SMS, UPS, Esico, Express Exchange, Emi Money, Solex Sarl, Touristique Express, Garanti Express, Bucavoyages, Tresor Voyages, Princesse Voyages, General Express, Danay Express, Amour Mezam, Musango Voyages, City Messenger, entre autres. Ils sont ceux qui ont payé « leurs droits d’entrée », et sont donc les seuls jusqu’ici autorisés à effectuer les transactions postales au Cameroun, apprend-on. Par conséquent, « toute transaction postale effectuée chez des opérateurs autres que ceux sus-cités est contraire à la loi et donc susceptible de sanctions, conformément à la règlementation en vigueur », prévient le Minpostel. Cette mise en garde sonne comme une injonction à toutes les entreprises exerçant des activités postales sans autorisation à se conformer à la réglementation postale en vigueur, sous peine de sanction.

Un diagnostic de terrain fait il y a quelques années par le Minpostel a révélé que la plupart des activités privées postales s’exerçaient au Cameroun dans l’informel, en marge de la loi. Aucune des 141 entreprises recensées ne disposait d’autorisation pour exercer les activités du secteur. Cette situation a installé une quasi-anarchie dans le marché, caractérisée par le règne de la concurrence déloyale, une tarification non maîtrisée, des services offerts à la clientèle avec des coûts prohibitifs et une qualité approximative de ces services. Pour mettre fin à ce désordre, le gouvernement camerounais est engagé depuis 2019 dans un programme d’assainissement du secteur. Ce processus a permis à de nombreux opérateurs postaux privés de se mettre en règle en s’acquittant des droits requis par l’administration. Mais d’autres traînent encore des pieds.

P.N.N

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Malachie Manaouda (photo) a profité de la commémoration de la 31ᵉ édition de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, ce 20 mars, pour dévoiler les dernières données disponibles. Le ministre de la Santé publique (Minsanté) annonce que le Cameroun connaît une hausse de la notification de nouveaux cas de 12,5 % entre 2021 et 2023, selon des estimations officielles. On est, en réalité, passé de 22 866 nouveaux cas en 2021 à 25 705 nouveaux cas cette année, soit une augmentation de 2 839 nouveaux cas.

Malachie Manaouda fait remarquer que cette hausse est la conséquence de l’intensification de la recherche de nouveaux cas, bien plus que par le passé. Le Minsanté implémente justement en ce moment l’approche « Recherche active des cas ». « Cette approche de recherche est adossée sur l’implication des acteurs à tous les niveaux de la pyramide sanitaire », indique le ministre.

À côté de la mise en route de cette approche, il y a aussi la multiplication des cas de tuberculose dans les prisons du pays. Les autorités sanitaires font savoir que près de 700 cas de tuberculoses ont été identifiés dans les prisons en 2023. Le Minsanté ne cache pas ces lieux de détention sont une des cibles prioritaires de la lutte contre la tuberculose.

Toutefois, il y a des bons points marqués par le Cameroun dans la lutte contre la tuberculose. À commencer par la baisse du taux de mortalité. Il est passé de 30 à 26 cas pour 100 000 habitants entre 2021 et 2023, selon des données publiées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le Cameroun poursuit, de concert avec la communauté internationale, l’objectif d’éradiquer la tuberculose en 2035. Malachie Manaouda préconise pour cela d’intensifier la recherche. Mais aussi la prise en charge efficace des malades et la réduction de nouvelles infections grâce au traitement préventif.

Michel Ange Nga

 

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C’est le 26 mars prochain que le jury de la 22ᵉ édition du Prix des cinq continents de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) va dévoiler le nom du lauréat de cette année. Ce prix littéraire couru peut revenir au Camerounais Samy Manga (photo). Il fait partie des 10 finalistes avec son roman « Chocolaté », paru l’année dernière chez l’éditeur canadien Ecosociété. Un livre qui raconte l’envers de la culture du cacao en Afrique, au Cameroun plus précisément.

Il est difficile d’évaluer les chances de l’écrivain camerounais. Même si son roman a tourné dans l’espace francophone : Paris, Genève, Québec, etc. De même, « Chocolaté » a été bien accueilli, en témoigne l’intérêt que lui a accordé la presse française : RFI ou encore France info.

S’il gagne cette année, Samy Manga va devenir le tout premier camerounais à remporter ce prix que le Congolais Alain Mabanckou, ancien lauréat, présente comme « le prix qui incarne l’exterritorialité de la langue française ». « Le prix Goncourt et le Renaudot vous asseyent dans l’institution française, le Prix des cinq continents vous donne les ailes pour voyager dans le monde », poursuit Alain Mabanckou.

En rappel, c’est en 2001 que l’OIF lance ce prix pour mettre en lumière les auteurs francophones qui soutiennent la diversité culturelle. En plus de Mabanckou, d’autres auteurs majeurs ont déjà remporté ce prix à l’instar de la journaliste tunisienne Fawzia Zouari ou encore du journaliste algérien Kamel Daoud. Pour ce qui est du Cameroun, seul Patrice Nganang a obtenu un accessit en 2011 pour « Mont plaisant », paru chez Philippe Rey en France.

Michel Ange Nga

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Dans une correspondance adressée le 19 mars au ministre de l’Éducation de base (Minedub) qui a fuité sur Internet, le ministre de la Justice (Minjustice), Laurent Esso (photo), marque son accord pour l’établissement et la délivrance des actes de naissance en faveur des élèves arrivés en fin de cycle primaire. Une mesure en réponse à la doléance faite par Laurent Serge Etoundi Ngoa. Dans son adresse, le patron de la justice informe son collègue qu’il a saisi les présidents des cours d’appel et les procureurs généraux près lesdites cours, « en vue de la tenue des audiences foraines spéciales dans leurs ressorts respectifs aux fins de la délivrance des jugements supplétifs d’actes de naissance aux élèves susvisés du 1ᵉʳ au 19 avril 2024 ».

L’objectif de ces audiences foraines est de permettre aux élèves en fin de cycle primaire, non déclarés à l’état civil, d’avoir des jugements supplétifs d’actes de naissance. Ce document est essentiel pour notamment passer l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) qui sanctionne la fin du cycle primaire au Cameroun. Une étude conjointe du Bureau national de l’état civil (Bunec) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour le compte de l’année scolaire 2018-2019 a révélé que 1,6 million d’élèves de la maternelle et du primaire ne possèdent pas d’acte de naissance. Toutes les régions sont concernées par ce déficit, mais le problème se pose avec acuité dans l’Extrême-Nord. Dans cette région, l’étude a montré que plus de 400 000 enfants ont eu du mal à présenter le CEP pour défaut d’acte de naissance.

Au Cameroun, le délai de déclaration des naissances est passé de 30 jours à 90 jours pour laisser plus de marge aux parents de faire établir cette pièce indispensable dans la vie de tout citoyen. La délivrance de l’acte de naissance d’un enfant est gratuite lorsqu’elle se fait dans les délais légaux. La loi permet par ailleurs aux parents qui n’ont pas déclaré la naissance de leur enfant à l’officier d’état civil dans les délais prescrits par la loi de porter leur demande devant la juridiction compétente dans le ressort de laquelle se trouve le centre d’état civil où l’acte aurait dû être dressé, pour l’obtention d’un jugement supplétif d’acte de naissance. Malgré cela, de nombreux enfants ne disposent pas d'acte de naissance. Selon les chiffres officiels, 66,1 % d'enfants de moins de 5 ans ne sont pas enregistrés à l'état civil (MICS 2014). Pour inverser la tendance, le gouvernement multiplie des initiatives pour donner une existence légale aux enfants afin de renforcer le système d'état civil.

Patricia Ngo Ngouem

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Dans un communiqué publié le 21 mars sur son site Internet, Human Rights Watch (HRW) demande aux autorités camerounaises de lever l’interdiction des alliances politiques de Jean-Michel Nintcheu et Olivier Bile. « Les autorités devraient immédiatement lever l’interdiction et permettre aux partis d’opposition de continuer à travailler sans subir de harcèlement », a déclaré Carine Kaneza Nantulya (photo), directrice adjointe de la division Afrique à HRW, citée dans le communiqué. Le 12 mars dernier, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a déclaré par voie de communiqué que l’Alliance politique pour le changement (APC) dirigée par le député Jean-Michel Nintcheu, et l’Alliance politique pour la transition (APT) menée par Olivier Bile, sont des « mouvements clandestins » puisque « n’ayant aucune existence légale ». Par conséquent, ils « ne peuvent mener aucune activité politique sur toute l’étendue du territoire national », écrit le membre du gouvernement. En d’autres termes, ces mouvements sont désormais interdits dans le pays.

« La mesure prise par le gouvernement contre ces coalitions montre comment les autorités camerounaises agissent pour fermer l’espace à l’opposition et au débat public à l’approche des élections présidentielles de 2025 », poursuit la responsable de HRW. L’organisation des droits humains estime que des groupes de l’opposition coordonnant leurs activités et créant des alliances ne doivent pas être considérés comme des mouvements clandestins. « Au contraire, cette coordination devrait plutôt être considérée comme une caractéristique normale et importante du processus démocratique », avance HRW.

L’organisation voit dans cette mesure du Minat, une atteinte à la liberté d’association et d’expression. « La décision du gouvernement d’interdire les deux coalitions politiques viole les droits à la liberté d’expression, d’association, de réunion pacifique et de participation à la vie politique. Ces droits sont garantis par le droit international relatif aux droits humains, y compris expressément par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, qui ont tous deux été ratifiés par le Cameroun », argumente HRW. « Paul Biya devrait tenir compte de son héritage et inciter les autorités à faciliter et à mettre en œuvre un processus électoral crédible dans le plein respect des libertés et des droits fondamentaux », laisse entendre Carine Kaneza Nantulya. 

Dans son communiqué, Paul Atanga Nji soutient que l’APC et l’APT « ne sont pas des partis politiques au sens de la loi du 19 décembre 1990 relative aux partis politiques ». Par conséquent, dit-il, toute activité menée par ces organisations « ou toutes autres dénominations du même type en création » sera désormais considérée comme un « casus belli », c’est-à-dire un acte de nature à motiver une déclaration de guerre. Le gouvernement n’avait pas encore officiellement réagi à la sortie de HRW au moment où nous mettre sous presse.

P.N.N

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Le patron du Professional Fighters League (PFL), Donn Davis, vient de confirmer à la presse américaine que le début très attendu de Francis Ngannou (photo) dans cette ligue du Mixed Martial Arts (MMA) est programmé cette année, comme il l’avait lui-même annoncé l’année dernière. Ce qui change, c’est que le PFL souhaite plus que jamais que ce retour soit un évènement grandiose. Le Camerounais devrait dont retrouver sa discipline de prédilection après deux combats en boxe anglaise qui se sont achevés par deux échecs, le premier aux points contre le champion du monde le Britannique Tyson Fury et le second par KO au deuxième round contre un autre Britannique Anthony Joshua.

Pour ce retour grandiose en gestation, Donn Davis annonce d’ores et déjà une carte de stars du MMA avec deux grands rendez-vous : Francis Ngannou contre le Brésilien Renan Ferreira surnommé El Problemo et la confrontation très attendue entre Larissa Pachenko et Cris Cyborg. Donn Davis a aussi fait savoir que le Français d’origine camerounaise Cédric Doumbé, le roi du trash talking qui sort d’une défaite contre Baki, sera aussi dans cette carte contre un adversaire qui reste à choisir.

Par ailleurs, pour en rajouter à cette soirée de MMA, le PFL a choisi Riyad, en Arabie saoudite, comme ville d’accueil. Une destination vers laquelle se tournent de plus en plus les organisateurs des combats de boxe et de MMA. C’est d’ailleurs à Riyad que Francis Ngannou est monté pour la première fois sur un ring contre le Britannique Tyson Fury pour son premier combat professionnel en boxe. Et c’est aussi dans cette même ville qu’il a été défait, quelques mois plus tard, par Anthony Joshua.

Michel Ange Nga  

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Depuis 2019, en collaboration avec le gouvernement du Cameroun, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) affirme avoir aidé quelque 8 184 réfugiés centrafricains à rentrer chez eux depuis ses bureaux de Bertoua et Batouri à l’Est, et Meiganga et Djohong dans la région de l’Adamaoua. Pour l’année 2023, le quotidien à capitaux publics Cameroun tribune rapporte que le HCR a favorisé le retour volontaire de 1 613 réfugiés des centres de transit de Gado-Badzere et de Lolo, dans la région de l’Est.

Et en cette année 2024, les retours volontaires se poursuivent. Un convoi, composé de 317 réfugiés, a quitté le camp de Gado-Badzere le 14 mars pour la République centrafricaine (RCA), apprend-on. Un autre convoi constitué de 300 hommes, femmes et enfants a quitté Kentzou, commune du département de la Kadey, pour la ville centrafricaine de Berberati, d’après le média public. Ces personnes font partie des 2 500 réfugiés qui ont opté pour le retour dans leur pays d’origine. Ces départs s’inscrivent dans le cadre de l’accord tripartite pour le rapatriement librement consenti des réfugiés centrafricains vivant sur le sol camerounais, signé le 29 juin 2016 par les gouvernements du Cameroun, de la RCA et le HCR.

Au 29 février 2024, le Cameroun comptait officiellement une population réfugiée estimée à 478 907 personnes par le HCR, dont 354 275 réfugiés centrafricains. En avril 2022, le pays a abrité une conférence ministérielle régionale en vue de trouver des solutions dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine, lesquels ont entraîné un afflux massif de réfugiés au Cameroun. Pour le HCR, ces retours représentent « une avancée vers des solutions durables pour les Centrafricains déplacés de force ».

P.N.N

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Le dernier rapport de situation produit par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), au Cameroun, révèle que plus de 1 700 cas de violences basées sur le genre (VBG) ont été recensés dans la région de l’Extrême-Nord durant l’année 2023. Selon le même rapport : « ces incidents portaient sur des dénis de ressources d’opportunité ou de service (45%), des violences sexuelles (9%), des agressions physiques (23%) et des mariages forcés (3%). On a également noté une forte prévalence de violence entre conjoints (77%), des pratiques traditionnelles néfastes (14%) et des abus sexuels envers des enfants (4%) ».

Face à cette situation, jugée préoccupante par Ocha Cameroon, des équipes humanitaires sont descendues sur le terrain pour des campagnes de sensibilisation. C’est ainsi que plus de 39 000 personnes ont été sensibilisées dans les communautés de la région de l’Extrême-Nord. Ce n’est pas tout. Les humanitaires ont aussi profité de la célébration la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et le projet de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes pour mener un plaidoyer contre les VBG.

Le rapport de situation de Ocha Cameroon mentionne aussi que 28 personnes ont été formées dans la gestion et l’accompagnement psychologique des cas de VBG. Des solutions économiques ont aussi été explorées dans la mesure où de nombreux experts pensent que les femmes sans revenus sont le plus souvent victimes de VBG. Des activités censées autonomiser les femmes ont pour cela été menées en 2023 dans la région de l’Extrême-Nord.

Michel Ange Nga

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Le 8 octobre 2023, au moins 28 personnes sont officiellement mortes et d’autres portées disparues dans l’effondrement d’un pan de colline recouvert d’habitations au quartier Mbankolo, à Yaoundé. À l’occasion de la Journée internationale des forêts ce 21 mars, Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la Faune, s’est rendu sur le site du drame pour y planter des arbres, en compagnie notamment du gouverneur de la région du Centre, Paul Naseri Bea, et de l’ambassadeur du Congo au Cameroun, Louis-Marie Magloire Nkoum-Me-Ntseny.

« Nous avons voulu nous servir de ce site comme un symbole en raison de sa vulnérabilité écologique exposée aux risques de glissement de terrain, d’érosion et d’inondation, comme cela peut être le cas dans d’autres arrondissements ou villes de notre pays », a déclaré le membre du gouvernement, dans son discours de circonstance. Le drame a été provoqué par la rupture d’une digue retenant les eaux d’un lac artificiel situé en hauteur, gonflé après plusieurs jours de pluies diluviennes.

L’objectif, en plantant ces arbres, est de sauver les riverains d’éventuelles conséquences de l’érosion et des éboulements lors des pluies, apprend-on. « Le ministère des Forêts et de la Faune a choisi cette date pour apporter sa contribution et des essences particulières permettant de stabiliser le sol et faire en sorte, autant que faire se peut, qu’il n’y ait plus d’autres glissements de terrain », affirme Jules Doret Ndongo à la radio nationale. Mais le tout n’est pas de planter. À ce sujet, le ministre assure que son département ministériel va continuer « les activités de maintenance ».

Pour cela, « nous aurons besoin certainement de la chefferie traditionnelle, des collectivités territoriales décentralisées, des ONG, des populations pour, qu’ensemble, nous continuons cette action nécessaire de stabilisation du sol, mais également de plantation des arbres. L’arbre étant dans notre pays non seulement un outil de lutte contre le changement climatique, mais également un outil de développement économique », dit-il. Jules Doret Ndongo affirme que le choix du site du drame de Mbankolo est en conformité avec le thème consacré à cette journée cette année, à savoir : « Forêts et innovation : de nouvelles solutions pour un monde meilleur ».

Patricia Ngo Ngouem

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