Durant sa visite de trois jours au Cameroun, les 20, 21 et 22 avril, le secrétaire d’État adjoint américain en charge de la gestion et des ressources, Richard R. Verma, a eu une série de contacts avec les officiels camerounais et des membres de la société civile. D’après un compte rendu de cette visite dressé par l’ambassade des États-Unis à Yaoundé et parvenu à SBBC, « le secrétaire d’État adjoint Verma a échangé avec les journalistes et les dirigeants de la société civile sur l’aide étrangère des États-Unis ainsi que sur l’engagement des États-Unis en matière de droits de l’homme et de gouvernance en Afrique, notamment au Cameroun ». L’une des aides que les États-Unis accordent au Cameroun c’est notamment ce financement de 2,3 milliards FCFA pour les travaux de rénovation l’annexe du Laboratoire vétérinaire national (Lanavet).
Au cours de cette visite, le haut diplomate américain a notamment rencontré le secrétaire général de la présidence de la République, au nom du chef de l’État. Rien n’a filtré de ces échanges en haut lieu, cependant, le sous-secrétaire américain a déclaré que « le Cameroun est un partenaire précieux qui joue un rôle important dans la stabilité économique et régionale. Nous travaillons en partenariat avec le gouvernement et le peuple camerounais depuis des décennies dans les domaines de la santé, des droits de l’homme, de la sécurité régionale et de la croissance économique durable, et nous nous réjouissons de la poursuite de notre partenariat pour la promotion de la paix et la prospérité pour tous les Camerounais ».
Une opération de charme, selon le professeur Frank Ebogo, géostratège et enseignant au Centre de recherche d’études politiques et stratégiques de l’Université de Yaoundé II. D’après cet analyste, la visite du secrétaire adjoint, Richard R. Verma, s’inscrit dans une double logique de politique intérieure et internationale. Sur le plan intérieur, « durant les années l’ancien président américain Donald Trump s’est employé à détricoter les relations entre son pays et les pays africains. Plusieurs pays ont été exclus de l’AGOA (loi facilitant les exportations de produits africains vers le marché américain, Ndlr) et des hauts responsables africains interdits de séjour aux États-Unis en raison de questions liées à la gouvernance et aux droits de l’homme ». D’après Frank Ebogo, « cet unilatéralisme trumpiste a été rejeté par l’actuel président, Joe Biden, durant son mandat. Il s’est beaucoup rapproché des pays africains. Cette visite vise à redorer l’image des États-Unis, mais également à servir des intérêts électoralistes ».
Sur le plan international, la visite du haut responsable américain s’inscrit dans une optique de contre-influence russe sur le continent, analyse notre interlocuteur. Pour l’universitaire, avec les tensions géopolitiques internationales actuelles, « l’Afrique est au cœur des convoitises ». C’est ce qui explique le ballet de diplomatique observé en 2023 où les ministres russes des Affaires étrangères et de la Défense ont effectué plusieurs visites sur le continent. De même, l’Ukraine, contre qui la Russie est en guerre depuis 2022, a décidé d’étendre son influence sur l’Afrique en ouvrant notamment une ambassade en Côte d’Ivoire. À côté de cela, des diplomates occidentaux ont effectué plusieurs tournées en Afrique pour rallier ces pays derrière la résistance que mènent l’Ukraine et ses alliés contre la Russie, indique le chercheur.
« Le secrétaire adjoint vient dans ce contexte-là réaffirmé la présence des États-Unis au Cameroun, resserrer cette coopération qui battait de l’aile, qui était moins vigoureuse par rapport au dynamisme de la diplomatie russe actuellement. Il est question de faire ombrage à la concurrence qui est menée par les pays du ‘Sud global’ », fait-il comprendre.
Les Brics, un regroupement politique et économique comprenant le Brésil, la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud, attire de plus en plus de pays. Un concurrent au G7 formé de puissances occidentales. D’après des informations non encore confirmées par SBBC de manière indépendante, le Cameroun aurait marqué sa volonté de rejoindre les Brics. Un tropisme peu apprécié dans les capitales occidentales. « Les États-Unis viennent dans ce contexte marqué par un fort sentiment anti-européen et antiaméricain », conclut le chercheur Frank Ebogo.
L.A.
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Le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), Qu Dongyu (photo), a achevé ce lundi une visite officielle de 72h au Cameroun au cours de laquelle il a notamment été reçu par le secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr), Ferdinand Ngoh Ngoh, au nom de chef de l’Etat Paul Biya. Selon la radio publique CRTV, les deux hommes ont discuté du « vaste champ de coopération » entre le Cameroun et la FAO, et des perspectives pour consolider cette relation.
Au fil des ans, l’appui technique et financier de la FAO au Cameroun a été axé sur la mise en œuvre au niveau national du Programme spécial pour la sécurité alimentaire et le renforcement des capacités nationales pour la formulation des politiques et des projets relatifs à l’alimentation et l’agriculture. Aujourd’hui, une des caractéristiques majeures de cette coopération est le renforcement de la résilience qui englobe des mesures visant à faire face aux catastrophes naturelles, à l’afflux de réfugiés de pays voisins, à la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, aux effets des changements climatiques et aux incursions de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays.
« La FAO a une longue et fructueuse coopération avec le Cameroun. Nous promettons de travailler encore plus étroitement ensemble. Nous allons produire plus de nourriture, de meilleure qualité, pour que les Camerounais profitent des quatre points prioritaires de la FAO, à savoir : meilleure vie, meilleure nutrition, meilleur environnement, meilleures initiatives pour ne laisser personne au bord du chemin », a déclaré Qu Dongyu, réélu pour un deuxième mandat de quatre ans.
ans à la tête de cette organisation spécialisée de l’ONU le 2 juillet 2023.
Au cours de sa visite de travail entamée samedi, « à l’invitation » du chef de l’État selon un communiqué du cabinet civil de la présidence de la République, Qu Dongyu a rencontré plusieurs membres du gouvernement, notamment le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, discutant des moyens de renforcer la collaboration entre son organisation et le Cameroun, pays qui abrite un Bureau de partenariat et de liaison de la FAO depuis 1978. Cependant, le Cameroun est membre de cette organisation depuis 1960.
Ce séjour en terre camerounaise a également permis au DG de la FAO de participer, dimanche à Yaoundé, au lancement officiel de l’initiative « Villes vertes » qui ambitionne notamment de garantir l’accès à un environnement sain et à une alimentation salubre grâce à des systèmes agroalimentaires durables et de mettre à disposition davantage d’espaces verts par le développement de la foresterie urbaine et périurbaine. Cette initiative a été lancée en 2020 par la FAO pour aider à améliorer les moyens d’existence et le bien-être des populations urbaines et périurbaines dans au moins 100 villes à travers le monde au cours des trois prochaines années, avec l’objectif d’atteindre 1 000 villes d’ici 2030.
Depuis mars 2023, une initiative pilote « Villes vertes » est conduite au Cameroun au sein de la commune d’arrondissement de Yaoundé 4. Sa mise en œuvre, focalisée sur le micro-projet de pré-collecte, de compostage et de promotion de l’agriculture urbaine, a suscité de l’intérêt auprès des communes de Yaoundé 5, 6 et 7, de la commune de Mfou, ainsi que des communautés urbaines de Yaoundé et Douala, apprend-on. Dans le cadre de sa visite de travail, les municipalités intéressées ont pu rencontrer Qu Dongyu pour lui présenter leurs lettres d’intention pour adhérer à cette initiative.
Le DG de la FAO a par ailleurs assisté, ce lundi, à la signature entre son organisation et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Minader), d’un contrat d’assistance technique pour le compte du Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (Pulcca) au Cameroun financé par la Banque mondiale. D’un coût estimé à 1,617 milliard de FCFA (2 731 076 dollars), cet accord qui couvre les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, intervient dans l’optique de consolider les liens de coopération entre les deux parties, selon le ministre de l'Agriculture, Gabriel Mbairobe.
Patricia Ngo Ngouem
Le gouvernement américain dépêche Richard R. Verma, son secrétaire d’État adjoint à la gestion et aux ressources, auprès des autorités camerounaises. Ce haut diplomate est attendu à Yaoundé dès le dimanche 21 avril, dans le cadre d’une tournée africaine qui le mènera également en Éthiopie et en Angola. Selon une note d’information de l’ambassade des États-Unis à Yaoundé, Richard R. Verma « rencontrera de hauts fonctionnaires camerounais, des partenaires de la santé publique et des dirigeants de la société civile pour discuter de la coopération entre les États-Unis et le Cameroun dans les domaines de la santé, de la paix et de la sécurité régionale, ainsi que de la croissance économique durable ».
La liste des personnes que le sous-secrétaire américain va rencontrer n’a pas été rendue publique, cependant une audience avec le président de la République, Paul Biya, est attendue. Le Cameroun entretient des relations dans plusieurs domaines avec les États-Unis, notamment dans le financement de la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme. Les relations s’étendent également au domaine de la sécurité, avec la formation du personnel militaire camerounais et la vente de matériel militaire et de sécurité. Les États-Unis ont joué un rôle de premier plan en soutenant le Cameroun dans la guerre contre Boko Haram.
Cependant, les relations entre les deux pays ont souvent connu des périodes de tension. Washington a constamment plaidé pour une solution politique à la crise séparatiste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui persiste depuis 2016. Cela a irrité Yaoundé, qui aurait préféré un soutien explicite et une condamnation sans équivoque du terrorisme séparatiste. De plus, Yaoundé est frustré de voir des leaders séparatistes vivre librement aux États-Unis alors que le gouvernement camerounais a réclamé leur extradition pour les juger pour leur rôle dans les attaques armées dans les régions mentionnées.
Relations Russie-Cameroun
La crise anglophone a d’ailleurs refroidi quelque peu les relations entre les deux nations. En 2019, Washington a exclu le Cameroun de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), une loi facilitant les exportations de produits africains vers le marché américain, en raison des accusations d’exactions et de violations des droits de l’homme portées contre l’armée camerounaise dans le conflit avec les milices séparatistes.
Un autre sujet qui sera sans doute abordé entre les deux parties concerne les relations étroites entre le Cameroun et la Russie. La Russie a été mise au ban par les pays occidentaux pour avoir attaqué l’Ukraine et pour son expansionnisme en Afrique. Or, poursuivant sa politique de non-alignement, le président Paul Biya s’est rendu à Saint-Pétersbourg en juillet 2023 pour participer au sommet Russie-Afrique, critiqué par les Occidentaux.
Il est également à noter que Richard R. Verma occupe le rôle de chef des opérations du département et dirige les efforts de modernisation, d’aide à l’étranger, ainsi qu’un large éventail de questions relatives au personnel et à la stratégie.
Ludovic Amara
Comme en 2018, Robert Bapooh Lipot (photo), à la tête de l’une des nombreuses factions de l’Union des populations du Cameroun (UPC), appelle à voter pour Paul Biya à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Cet ancien député a choisi de faire cette annonce ce 10 avril, pendant un meeting organisé à Boumnyébel, dans le département du Nyong-et-Kelle pour commémorer le 76ᵉ anniversaire de l’UPC. « Il fallait s’y attendre parce que pour Bapooh Lipot l’UPC n’a pas à chercher un candidat. Son candidat naturel, c'est Paul Biya », commente un journaliste qui connaît bien ce parti.
Si cette annonce ne surprend pas l’opinion comme l’indique notre source, elle prend par contre de court les autres leaders de factions. La majorité de ces leaders s’étaient retrouvés à Douala au début de ce mois pour une concertation en rapport avec la présidentielle de 2025. Ils avaient alors convenu de parler d’une même voix en 2025 pour éviter le spectacle de la dernière élection présidentielle : Robert Bapooh Lipot avait appelé à voter Paul Biya, quand Habiba Issa soutenait la candidature de Akere Muna et Michel Eclador Pekoua celle de Maurice Kamto.
La sortie de Robert Bapooh Lipot a-t-elle définitivement plombé ce projet de rassemblement ? Michel Eclador Pekoua choisit de relativiser en expliquant que ce projet de rassemblement est toujours viable. Un groupe restreint, baptisé Le Labo et composé de militants issus des différentes factions, évalue en ce moment la possibilité pour le parti de présenter un candidat. Une option qui n’a pas de chances de prospérer, de l’avis même de certains cadres de l’UPC, parce que le parti n’est pas certain de trouver le budget nécessaire pour financer une campagne présidentielle. En plus, il n’est pas certain que le candidat retenu fasse l’unanimité.
Dans le cas de figure où cette première option est abandonnée, Le Labo devra plancher sur deux autres possibilités : rejoindre une des coalitions de l’opposition ou alors soutenir la candidature de Paul Biya. Deux options qui sont envisageables, si on en croit Michel Eclador Pekoua. Qui annonce qu’il faut attendre le 10 avril 2025 pour savoir laquelle de toutes ces options va être retenue.
Michel Ange Nga
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Dimanche dernier, Me Richard Tamfu (photo) a annoncé sa décision de rejoindre le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) « dirigé par le président Cabral Libii », précise le concerné sur sa page Facebook. Il poursuit en indiquant qu’il est certain que son nouveau leader politique est sur le bon chemin : « je me joins à lui dans cette lutte pour apporter le changement tant attendu que nous réclamons tous ».
Quelques heures après cette annonce de Me Richard Tamfu, la base du PCRN a favorablement accueilli la nouvelle en souhaitant en chœur la bienvenue à cet ancien cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto. Il siégeait aux côtés de ce dernier dans le directoire du MRC où il occupait le poste de secrétaire national chargé de la réforme et de la modernisation de l’État. Tout se complique pour lui quand il déclare, en juin 2023, dans les colonnes d’un journal que Maurice Kamto, 70 ans cette année, est trop vieux pour être à nouveau candidat à l’élection présidentielle prévue en 2025. Il va par la suite déclarer sa candidature pour remplacer Kamto à la tête du MRC. Résultats des courses : il est définitivement exclu des rangs du parti.
Il entame alors une période sabbatique loin de toute formation politique. Il en profite pour se médiatiser en acceptant de débattre sur les plateaux télé. Me Richard Tamfu fait savoir sur sa page Facebook que cet épisode est définitivement clos et qu’un autre s’ouvre depuis cette semaine au PCRN : « après avoir suspendu mes activités politiques pendant un certain temps, j'ai pris une réflexion et une analyse approfondies sur la situation politique de mon pays le Cameroun », écrit-il pour expliquer sa décision de militer auprès de Cabral Libii.
Me Richard Tamfu est avocat au Barreau du Cameroun. Il s’est révélé au grand public en 2018 quand il accepte de défendre la journaliste Mimi Mefo poursuivie par la justice camerounaise pour « propagation de fausses nouvelles » après un tweet qui mettait en cause les militaires camerounais dans la mort d’un missionnaire américain. La presse le présente aussi comme un proche de Me Michèle Ndoki, un autre ancien cadre du MRC exclu après avoir déclaré sa candidature pour la présidence du parti.
Michel Ange Nga
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A bientôt une année de la prochaine élection présidentielle, censée se tenir en octobre 2025, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) mène une campagne d’inscription sur les listes électorales à bas bruits. Si cette campagne passe incognito, c'est surtout parce que le parti au pouvoir ne priorise pas les inscriptions de masse. Invariablement, plusieurs responsables du parti indiquent que ce choix est celui du Comité central.
Ce qui n’est pas faux. Le 10 janvier dernier, Jean Nkuete, le secrétaire général du Comité central du RDPC, a signé une circulaire relative à la révision des listes électorales cette année. Dans ce document, Jean Nkuete recommande aux cadres du parti de s’impliquer pour « l’inscription sur les listes électorales des militantes, militants, sympathisants, amis et soutiens du RDPC dûment identifiés ».
Dans un article publié quelques jours plus tard dans les colonnes du journal L’Action, édité par le RDPC, la rédaction propose une lecture de la circulaire de Jean Nkuete : « Après avoir établi un plan local de travail, il est question ici pour chaque responsable de base ou toute commission commise à la tâche, de recenser tous les militantes, militants amis et soutiens du parti "dûment identifiés" et non encore inscrits sur les listes d’Elecam et les faire inscrire. Il ne s’agit par conséquent pas d’inscrire pour inscrire, ou encore inscrire le tout-venant ».
Les indécis
Ce choix pour les inscriptions ciblées n’est pas anodin. À en croire un responsable du parti de la flamme qui parle sous le sceau de l’anonymat, avec les inscriptions massives, il arrive d’inscrire parfois plus de militants de l’opposition que des militants du parti. Ce dernier rappelle que ses camarades et lui l’ont appris à leurs dépens dans les villes cosmopolites lors des dernières élections couplées législatives et municipales, qui se sont tenues en février 2020.
Le RDPC tient aussi à s’assurer que tous les responsables de son sommier politique depuis les comités de base, au bas de l’échelle, jusqu’au Comité central, sont tous inscrits sur les listes électorales. Le politologue Pierre Nka croit aussi que, en plus de miser sur ses militants, le RDPC va aussi faire les yeux doux aux indécis qui sont convaincus qu’une carte d’électeur dans ces conditions peut avoir des bénéfices avant ou après le processus électoral.
En face, l’opposition a choisi une toute autre démarche que celle du RDPC en pariant sur les inscriptions massives avec des campagnes de porte-à-porte dans les villes et les campagnes. Les leaders de l’opposition sont tous unanimes que le premier pas vers la victoire en 2025 est de relever la taille du fichier électoral. Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargé de l’organisation des élections au Cameroun, annonce un peu plus de 7,5 millions de personnes inscrites. Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le principal opposant de Paul Biya, soutient que la population camerounaise en âge de voter est d’environ 15 millions. Il est convaincu que si le nombre d’inscrits croît considérablement vers la borne de 15 millions, il est certains qu’il ne va pas être possible au RDPC de gagner en 2025. Même si tous les opposants ajoutent à l’unisson qu’il va aussi falloir surveiller le vote…
Michel Ange Nga
Des responsables du ministère de la Santé publique ont, le 11 avril à Yaoundé, fait le point sur la prise en charge salariale et le paiement des rappels des salaires et des avancements du personnel de ce département ministériel. D’après une communication de ministère, les rappels des prises en charge salariales de l’exercice 2023 seront entièrement payés d’ici le mois de juillet 2024. « Quant aux paiements des rappels des avancements qui ont débuté en février, environ 8500 personnels bénéficieront de leurs rappels d’ici la fin d’année pour une incidence financière évaluée à 4 milliards FCFA », peut-on lire sur compte Facebook du ministère de la Santé publique.
Le paiement des droits dus au personnel de santé fait suite à un mouvement d’humeur dudit personnel qui a connu un pic avec la création en mars 2022 du mouvement « On a trop supporté-Santé ». Après plusieurs menaces de grève dans les hôpitaux, le gouvernement s’est engagé à apurer la dette due au personnel de santé. De la récente concertation des responsables des ressources humaines du ministère, l’on apprend que « chaque mois, un milliard est positionné pour les rappels de prises en charge salariales et des avancements, ainsi que des autres natures de dossiers entre autres prestations familiales, indemnités de sujétion, etc. »
Le ministère s’est ainsi engagé à poursuivre le processus d’apurement des droits des personnels de santé et à prioriser le traitement des dossiers qui évoluent dans les rappels tout en évitant que les personnels attendent longtemps leurs paiements.
L.A.
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Joshua Osih (photo) veut faire le tour des régions du Cameroun en un mois. Le président du Social Democratic Front (SDF), parti d’opposition de gauche, a engagé cette tournée politique en commençant par la ville de Maroua dans la région de l’Extrême-Nord. Il a déjà été à Mora, à Mada… Il séjourne à Garoua depuis ce 9 avril. À en croire l’équipe de communication du SDF, Joshua Osih a initié ce projet dans le but de rencontrer les Camerounais et de mieux toucher du doigt les conditions difficiles dans lesquelles ces derniers vivent.
Au SDF, on fait savoir que cette tournée se prépare depuis l’élection de Osih à la tête du SDF lors du congrès ordinaire d’octobre dernier. Cet homme d’affaires, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, a été élu par les congressistes avec une confortable avance. Et avec la volonté de poursuivre l’œuvre de son prédécesseur, John Fru Ndi, mort l’année dernière. Joshua Osih avoue aussi à ses proches qu’il veut transformer le SDF en le repositionnant comme un parti social-démocrate.
Agenda
Dans l’agenda social-démocrate implémenté par Joshua Osih, il est question de faire remonter la voix des classes laborieuses du pays. Lors de l’étape de Maroua, il a rencontré des travailleurs invisibles qui cravachent chaque jour pour survivre. « Ce fut une expérience humble de m'engager dans des conversations sincères et d'écouter véritablement leurs histoires et leurs luttes. Ces héros méconnus incarnent l'esprit de persévérance et de résilience, et leurs voix méritent d'être entendues », a-t-il commenté sur sa page Facebook.
Cette tournée accorde aussi une place de choix à la jeunesse. « Nous avons organisé une réunion publique inspirante avec les jeunes Camerounais dynamiques et passionnés. Ce fut une session puissante et enrichissante où nous avons écouté attentivement leurs préoccupations, aspirations et espoirs pour un avenir meilleur. Leurs voix sont la force motrice de notre mission, et nous nous engageons à répondre à leurs besoins et à créer des opportunités qui autonomisent notre jeunesse », rapporte Joshua Osih après son arrivée dans la ville de Garoua.
Il n’est pas exclu que le président du SDF rencontre aussi les syndicalistes pendant cette visite. Surtout qu’il souhaite rapprocher le parti des syndicats pour encrer son orientation vers un parti social-démocrate.
Michel Ange Nga
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Le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) déplore l’attitude du ministre de l’Administration territoriale qui a interdit récemment des mouvements politiques, notamment l’Alliance pour le changement (APC) construite autour de la candidature de Maurice Kamto à la prochaine présidentielle. Ceci alors que le Mamadou Mota vient de lancer l’opération « Sahel APC Maurice Kamto 2025 », qui vise à mobiliser le septentrion autour de la candidature du leader du MRC. Pour Mamadou Mota, que SBBC a contacté, le ministre Paul Atanga Nji doit « relire le job description de son poste », car « il se comporte plus comme un chef de classe ».
« En tant que ministre de l’Intérieur, qu’est-il censé faire ? », demande l’homme politique qui estime qu’en 2018, le ministre Paul Atanga Nji avait « adoubé » un mouvement politique G25 qui ne reposait sur aucune loi. Pour Mota, par ces décisions, le ministre Atanga Nji montre qu’il existe au Cameroun des « citoyens de seconde zone auxquels s’appliquent certaines lois ».
Quoi qu’il en soit, le premier président du MRC compte déployer son projet « Sahel APC Maurice Kamto 2025 » en dépit de l’interdiction qui pèse sur l’APC. « Nous sommes dans une République et il faudra que ce monsieur relise ce que c’est une République et ses fondements. Il n’a pas à empêcher l’APC et n’a d’ailleurs aucun moyen de l’empêcher », défie-t-il.
Sur le déploiement de Sahel APC Maurice Kamto 2025, Mamadou Mota informe qu’il s’agira d’aller « partout, dans les églises, dans les mosquées, dans les lycées trouver des enseignants, dans les partis pour leur dire qu’il est temps de tourner le dos à ces leaders politiques et de suivre ceux qui sont soucieux de leur développement ». Dans une profession de foi qu’il a récemment publiée sur sa page Facebook, Mota invite toutes les forces des régions septentrionales du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua au sein de Sahel APC Maurice Kamto 2025 pour « travailler à faire des élites et des populations du Grand Nord des acteurs politiques véritablement influents sous le régime qui sera dirigé par le Pr Maurice Kamto ».
L.A.
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Plusieurs factions de l’Union des populations du Cameroun (UPC) se sont données rendez-vous à Douala le week-end dernier dans le but d’accorder leur violon avant la prochaine élection présidentielle, censée se tenir en octobre 2025. « Quatre options étaient posées sur la table », indique le journaliste Michel Eclador Pekoua, un proche collaborateur de Henriette Ekwe, l’initiatrice de cette rencontre. Ce dernier ajoute que l’option du boycott a d’ores et déjà été exclue.
En 2025, l’UPC doit donc faire un tout autre choix : présenter un candidat, intégrer une coalition de l’opposition ou alors soutenir le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir. Les participations de la réunion de Douala ont eu droit à un exposé de Jean Bahebeck, l’un des visages les plus connus de l’UPC sur les plateaux de débat, sur les avantages et les inconvénients de chacune de ces trois dernières options. Mais chacun des courants a convenu d’un temps de réflexion. La décision finale a été renvoyée au 13 septembre prochain à Edéa, dans le département de la Sanaga-Maritime (région du Littoral).
Il faut maintenant savoir si la décision qui va sortir de la discussion d’Edéa va arranger toutes les factions. Certaines, comme celle conduite par l’ancien député Robert Bapooh Lipot, se tiennent loin des rencontres organisées par Henriette Ekwe. Celle du week-end dernier à Douala était la troisième du genre. En plus, la proximité entre le pouvoir de Yaoundé et Bapooh Lipot est connue. Et il ne fait aucun doute que ce dernier va apporter son soutien au candidat du RDPC comme lors de la dernière élection présidentielle d’octobre 2018.
Le groupe du Manidem a catégoriquement fermé la porte à ces rencontres. Ce qui semble être un moindre mal, car le Manidem refuse de participer à une élection présidentielle pour le moment. Il n’est pas certain que cette position évolue avant la prochaine présidentielle. Quoi qu’il en soit, Michel Eclador Pekoua est optimiste : « on peut rassembler 80 à 90% de toute la famille UPC ».
Michel Ange Nga
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Le Belge Marc Brys, le nouvel entraîneur-sélectionneur des Lions indomptables, nommé le 2 avril dernier par le ministre des Sports et de l'Éducation physique, est arrivé au Cameroun ce dimanche 7 avril. C’est dans la perspective de signer son contrat, a rapporté la télévision publique CRTV. La Fédération camerounaise de football (Fecafoot), qui a clairement fait connaître son opposition à cette décision du ministre Narcisse Mouelle Kombi, ne devrait pas procéder à la signature dudit contrat. Et pour marquer son désaccord, son comité d’urgence a, au cours d’une session ordinaire le 6 avril dernier, autorisé notamment le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o (photo), à nommer son propre sélectionneur à la tête des Lions indomptables dans les 72 h prochaines heures.
« À l’unanimité des membres présents, le comité d’urgence recommande au président de la Fecafoot de lui soumettre, en application des articles 4 du décret N°2014/384 du 26 septembre 2014 et 40 alinéa 11 des statuts de la Fecafoot, des propositions de nomination des membres des structures d’encadrement des sélections nationales de football dans un délai de soixante-douze heures », écrit la fédération dans un communiqué. La Fecafoot affirme que non seulement elle n’a pas été associée à la procédure ayant conduit au recrutement de Marc Brys et des autres membres de l’encadrement des Lions indomptables, mais que ces nominations ont été effectuées « en dehors de tout cadre légal et réglementaire ».
Dans une correspondance adressée le 3 avril au ministre des Sports - soit au lendemain de la nomination de Marc Brys - Samuel Eto’o rappelle à Narcisse Mouelle Kombi que l’examen technique des candidatures au poste de sélectionneur est une compétence dévolue à la fédération qu’il dirige, selon les termes du décret du président de la République du 26 juillet 2014 portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football. « Plus précisément, en son article 3 (1), cet acte règlementaire signé du président Paul Biya confie à la Fecafoot la gestion administrative, sportive et technique des sélections nationales de football. Notre instance est donc compétente pour recevoir, évaluer et proposer à la tutelle gouvernementale les candidats aux postes à pourvoir concernés », écrit le patron de la Fecafoot. Par conséquent, dit-il, la Fecafoot ne saurait, dans l’absolu, « être partie prenante de cet acte dénué de tout fondement légal et ne saurait transiger avec les règlements supranationaux et, encore moins, avec les dispositions légales et réglementaires en vigueur dans notre pays ».
La réaction du ministre des Sports ne s’est pas fait attendre. Dans une correspondance qu’il adresse à Samuel Eto’o le 5 avril, Narcisse Mouelle Kombi réplique que la décision de recruter Marc Brys et le staff technique, administratif et médical des Lions indomptables a été prise sur la base de l’article 9 de la convention Minsep-Fecafoot du 5 février 2015. Laquelle donne « la pleine et entière latitude à l’État de recruter et de mettre des encadreurs à la disposition de ses sélections nationales de football », soutient-il. Et le membre du gouvernement de préciser que c’est ce même processus qui avait été utilisé pour nommer notamment Clarence Seedorf, Toni Conceiçao et Rigobert Song, « sans que cela ait suscité la moindre polémique ou tentative d’obstruction de la part de la Fecafoot ».
Narcisse Mouelle Kombi fait par ailleurs savoir à Eto’o que son département ministériel « a d’ores et déjà pris toutes les dispositions utiles et nécessaires, adéquates et appropriées, en rapport avec les autres administrations étatiques concernées pour l’entrée en fonction du nouvel entraîneur-sélectionneur et des autres membres de l’encadrement » des Lions indomptables qu’il a nommés, et dont « la très haute hiérarchie a approuvé la liste ». La réaction de la Fecafoot reste attendue.
Patricia Ngo Ngouem
Discours particulièrement court du sénateur Marcel Niat Njifenji, président du Sénat, ce 3 avril lors de la plénière de clôture de la session de mars. Le président du Sénat a reconnu une « session un peu particulière » marquée essentiellement par l’élection du président du bureau de cette Chambre du Parlement et des membres des bureaux des commissions. « Après la mise en place du bureau et des commissions générales, le temps nous a manqué pour accomplir nos missions constitutionnelles de vote de loi et de contrôle de l’action du gouvernement », s’est justifié Marcel Niat Njifenji.
L’élection du président du bureau du Sénat est en effet intervenue une vingtaine de jours après l’ouverture d’une session qui compte 30 jours maximum. Ce retard, d’après plusieurs sources au Parlement, était dû à l’indisponibilité de Marcel Niat Njifenji en évacuation sanitaire en Europe. Mais parce que le parti majoritaire au Sénat, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), tenait à garder comme candidat le président sortant, le Sénat a dû attendre que ce dernier se rétablisse pour se présenter physiquement à l’élection. Ladite élection aura ainsi lieu le 19 mars, pour une session qui s’est ouverte le 5 mars.
Après quoi, les sénateurs n’ont rien eu d’autre à faire que d’assister en congrès, avec l’Assemblée nationale, à la prestation de serment des membres du Conseil constitutionnel le 2 avril dernier.
« Cela nous laisse entrevoir un agenda fort chargé pour la session de juin au cours de laquelle se tiendra également le Débat d’orientation budgétaire dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances pour l’exercice 2025 », tente de rattraper le président du Sénat.
Il est à noter que c’est la première fois dans l’histoire de l’institution qu’une session se passe sans activités parlementaires de vote de loi ou de contrôle de l’action parlementaire. En mars 2023, pourtant, la session s’était achevée sans activités. Des sénateurs font cependant observer que le contexte est différent, car en 2023, le quorum pour les plénières ne pouvait être atteint parce que les sénateurs sortants étaient en campagne pour leur réélection.
L.A.
Le « très honorable » Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale (PAN) a consacré la majeure partie de son discours de clôture de la session de mars à essayer de démontrer qu’une transition n’est pas nécessaire au Cameroun. Ceci alors que les débats autour de la question enflamment l’espace politique à moins de 20 mois de l’élection présidentielle. Pour le PAN, les alliances de transitions qui ont fleuri ces derniers temps, portées par des hommes politiques à l’instar du député Jean-Michel Nintcheu et de l’ancien candidat à la présidentielle Olivier Bile ; constituent à son sens « un aveu de faiblesse ». Pour Cavaye Yéguié Djibril, ces alliances « participent de l’activisme et de l’agitation, pire, de la politique politicienne qui n’apportent rien ».
Pour bien illustrer le hors propos de tels projets, le président de la Chambre basse du Parlement cite l’Afrique où ils ont été appliqués. « Les transitions en Afrique, nous les connaissons et nous savons où elles sont, ainsi que dans quelles circonstances souvent douloureuses elles ont été mises en place », développe-t-il. Il croit d’ailleurs savoir que « toutes sont intervenues à la faveur d’une panne, j’allais dire d’une rupture du pouvoir en place. Elles sont, selon le cas, adulées, tolérées ou acceptées par le peuple (…) ». « Leur principale marque déposée est la prise du pouvoir par », accuse Cavaye Yéguié Djibril qui rejette dès lors de telles intentions, parce que la transition « met généralement entre parenthèses les institutions », lorsque celles-ci sont supposées défaillantes.
Or d’après le « très honorable » député-président de la Chambre, cette situation ne correspond pas à la réalité du Cameroun dont les « institutions (sont) solides (et) fonctionnent harmonieusement ». « C’est dire que le Cameroun n’est nullement en panne. Le pouvoir est en place et conduit sereinement les affaires de la République », conclut-il avant d’interroger : « une transition au Cameroun, pour quoi faire ? N’est-ce pas là un débat sans objet ? »
Cette sortie du président d’une des Chambres du Parlement se situe en droite ligne de la position du gouvernement sur la question de la transition. Position déjà indiquée par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, lorsque le 12 mars dernier, il interdisait d’activités les mouvements Alliance politique pour le changement (APC) du député Jean-Michel Nintcheu et Alliance pour une transition politique au Cameroun (ATPC), du professeur Olivier Bile. Ces projets politiques tentaient de fédérer des forces politiques autour de la préparation d’une période de transition ou encore d’une candidature unique de l’opposition dès la prochaine élection présidentielle prévue en octobre 2025.
Pour autant, le coup de menton du « très honorable » Cavaye Yéguié Djibril n’a pas fait l’unanimité parmi les députés. Le député UDC, Koupit Adamou, y a simplement vu une tentative de diversion sur l’absence de travail parlementaire tout au long de la session de mars. Les députés n’ont en effet eu à examiner aucun projet de loi. Un état de choses causé par l’élection tardive, une vingtaine de jours après le début de la session, du bureau de la Chambre. « On termine cette session sans activités parlementaires, fait-il savoir, et parce qu’il faut aller chercher ailleurs, le discours de clôture va sortir de la posture du président de l’Assemblée pour se mettre en posture de militant et promouvoir la campagne d’un parti politique, puisqu’il fallait meuble le discours. Nous venons d’assister au plus mauvais discours de l’histoire parlementaire ».
L.A.
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Marc Brys (photo), âgé de 61 ans, est le nouvel entraîneur-sélectionneur des Lions indomptables, a annoncé le ministre des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) Narcisse Mouelle Kombi, dans un communiqué signé ce mardi 2 avril. Sa nomination fait suite aux « très hautes directives » du chef de l'État, a précisé le membre du gouvernement. Il succède à Rigobert Song, dont le contrat n’a pas été renouvelé à la tête de la sélection masculine de football fanion après l’élimination du Cameroun en 8ᵉ de finale de la récente Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) en Côte d’Ivoire.
Si le nom du technicien belge semble inconnu aux yeux de la plupart des supporters camerounais, il est cependant connu dans son pays où il a entraîné plusieurs clubs belges, dont Oud Heverlee Louvain. Il était sans emploi depuis la fin de son contrat en octobre 2023 avec le club louvaniste qui avait décidé de se séparer de lui en raison de ses résultats et prestations de la saison sportive « en dessous des attentes », comme le rapportait la RTBF. Il a aussi quelques expériences aux Pays-Bas et en Arabie Saoudite, mais n’a jusqu’à présent entraîné aucune équipe nationale.
Dans un communiqué produit en réaction à ces nominations, La Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) a marqué « son grand étonnement face à cet acte qui s’oppose aux termes du Décret N°2014/384 du 26 septembre 2014 portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football ».
https://web.facebook.com/federationcamerounaisedefootball/posts/pfbid0988xn4YsqU9qtqf8PwQJ5GU4AS9jRcresFC9F5ZkERmqzRMiYbwac5pB9WgMJW5Nl
Après avoir appris, « au même moment que l’ensemble des Camerounais, la nomination à des postes de responsabilité » au sein des Lions seniors, la Fecafoot promet d’« apporter un éclairage sur cette regrettable situation, de même qu’elle communiquera sans délai sur la réaction qu’elle entend y réserver.
Marc Brys à peine deux mois pour préparer au mieux les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 prévues au mois de juin prochain. Les Lions affrontent en effet le Cap-Vert le 3 juin, puis l’Angola le 10 juin dans le cadre des qualifications de la zone Afrique après avoir loupé la fenêtre internationale de mars. Le chantier s’annonce grand, car la question est de savoir si le nouveau sélectionneur disposera d’un effectif solide et complémentaire, et si certains cadres qui s’étaient mis en retrait ou avaient été mis écartés de la sélection feront leur retour lors du prochain rassemblement. Pour l'aider dans sa tâche, il sera assisté par deux entraîneurs adjoints camerounais. Il s’agit de François Omam Biyick qui signe son retour dans la tanière, et Ashu Cyprien Besong.
P.N.N
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