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Université de Ngaoundéré : le sommet de l’État mobilisé pour désamorcer une crise sociale

Université de Ngaoundéré : le sommet de l’État mobilisé pour désamorcer une crise sociale

Paru le mardi, 01 février 2022 15:04

Dans une correspondance, datée du 31 janvier 2022, Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), demande au recteur de l’université de Ngaoundéré, Uphie Chinje, de prendre toutes les mesures appropriées pour ramener la sérénité dans son établissement. « Des informations concordantes parvenues à la très haute hiérarchie font état de graves dysfonctionnements dans les gouvernances académique, financière, sociale et infrastructurelle de l’institution universitaire dont vous avez la charge », écrit le Minesup dans son courrier.

Le ministre enjoint au destinataire de sa lettre de trouver une solution rapide au problème de primes d’excellence des étudiants encore impayées. Il est aussi demandé à Uphie Chinje de réhabiliter la cité universitaire et de rouvrir le restaurant universitaire. Le Minesup instruit aussi le recteur de programmer les soutenances en attente et de penser au « règlement dans les meilleurs délais de tous les problèmes liés à l’alimentation électrique des bâtiments de l’université de Ngaoundéré et plus particulièrement des laboratoires ».

Jacques Fame Ndongo ne compte pas s’arrêter à cette seule correspondance. Il annonce une mission d’inspection générale des services (IGS) à Ngaoundéré dans les prochaines semaines. Une première mission du genre avait déjà séjourné dans cette université en 2021, et elle avait attiré l’attention du Minesup sur une éventuelle crise sur le campus de Ngaoundéré.

La montre tourne

Plusieurs mois après l’IGS, c’est le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguieke Boukar, qui a tiré la sonnette d’alarme. Le 14 janvier dernier, il adresse une correspondance à sa tutelle hiérarchique, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) Paul Atanga Nji, pour l’informer de « graves risques de trouble à l’ordre public à l’université de Ngaoundéré ».

Sa correspondance ne reste pas sans suite puisqu’elle atterrit sur la table du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Ce dernier à son tour prend sa plume, le 28 janvier, pour écrire au Minesup en lui faisant tenir en copie la lettre du gouverneur Kildadi Taguieke Boukar. Ferdinand Ngoh Ngoh demande alors à Jacques Fame Ndongo, « sur très haute instruction du chef de l’État », de veiller au règlement des problèmes qui se posent à l’université de Ngaoundéré.

La montre tourne donc pour Uphie Chinje. Sa hiérarchie lui enjoint de rétablir le climat social sur le campus sans tarder. Le recteur a d’ores et déjà annoncé l’ouverture du restaurant universitaire cette semaine.

Michel Ange Nga     

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