Le président centrafricain Faustin Archange Touadera a été choisi par ses pairs de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Ceeac) pour engager des pourparlers avec tous les acteurs de la crise politique et sécuritaire qui prévaut au Gabon depuis le putsch militaire du 30 août dernier. En décidant d’ouvrir ce dialogue, la Ceeac montre qu’elle privilégie la voie diplomatique pour le retour à l’ordre constitutionnel que cette organisation sous-régionale appelle de tous ses vœux.
Après avoir condamné ce coup d’État militaire, les regards étaient tournés vers la Ceeac pour savoir si une opération militaire allait être envisagée comme c’est le cas en Afrique de l’Ouest pour ce qui est du coup de force qui a renversé le président nigérien Mohamed Bazoum. Réunis par visioconférence ce 31 août dans le cadre d’une session extraordinaire, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Ceeac a donc écarté, pour l’instant, l’option militaire.
Il ne reste plus qu’à savoir si la mission que les chefs d’État ont confiée à Faustin Archange Touadera va porter les fruits. Ils espèrent en tout cas que ce recours à la solution diplomatique va faciliter le retour à l’ordre constitutionnel au Gabon. Dans son travail, le président centrafricain sera aidé par Sylvie Baïpo-Temon, ministre centrafricain des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger, et de l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Commission de la Ceeac.
Michel Ange Nga
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