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Acculés par le pouvoir, le MRC et ses alliés tentent d’organiser d’autres marches

Acculés par le pouvoir, le MRC et ses alliés tentent d’organiser d’autres marches

Paru le jeudi, 01 octobre 2020 10:48

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et ses alliés n’abdiquent pas. Cette coalition, constituée du MRC de la Coalition citoyenne pour le Cameroun (Oacic), du Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna), du Front démocratique révolutionnaire (FDR), du Popular Action Party (Pap) et de l’association Agir, annonce une nouvelle vague de manifestations.

« Tout le peuple camerounais est appelé à organiser des marches pacifiques sur l’étendue du territoire national tous les mardis, et ce à compter du 6 octobre 2020 », lance ce regroupement d’acteurs politiques et de la société civile dans un communiqué publié pour la circonstance.

À travers ce nouveau projet de manifestations, le MRC et ses alliés mettent deux exigences en avant. D’abord « le retour à la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par un cessez-le-feu immédiat suivi d’un dialogue inclusif portant entre autres sur la réforme des institutions, y compris la forme de l’État ». Ensuite « la reforme consensuelle du système électoral avant toute nouvelle élection » dans le pays.

La coalition d’opposant prévient qu’en cas de non-satisfaction totale de leurs exigences, des manifestations appelant « au départ de Paul Biya et de son régime du pouvoir seraient organisées jusqu’à leur départ effectif, jusqu’à la mise en place d’une transition politique ».

Kamto sous pression

Cette même coalition est à l’origine des manifestations organisées le 22 septembre dernier malgré leur interdiction par les autorités camerounaises. Yaoundé accuse Maurice Kamto, arrivé deuxième à la présidentielle d’octobre 2018, avec 14% des voix, d’être porteur d’un « projet insurrectionnel » visant à renverser Paul Biya, réélu avec plus de 71% des suffrages, lors de la même élection.

Depuis plus d’une semaine, Maurice Kamto est assigné à résidence. Cette semaine, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a indiqué que la situation du MRC et de son leader faisait l’objet d’un examen approfondi respectivement par le ministère de l’Administration territoriale, tutelle des partis politiques, et de la justice.

Pour Jacques Fame Ndongo, le secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), la démarche de Maurice Kamto frise l’anarchie. « Quelle est la règle (dans notre arsenal juridique), qui permet de “marcher” voire de “courir”, pour “chasser” du pouvoir un président démocratiquement élu par le peuple camerounais libre, souverain et maître de son destin ? Au Cameroun, aucune règle, en matière de droit positif, n’accorde ce droit », a-t-il écrit dans une tribune publiée ce 30 septembre.

Avant, pendant et après les manifestations du 22 septembre, la police camerounaise a procédé à de nombreuses interpellations des personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’organisation et la tenue de ces mouvements d’humeur. Les avocats de Maurice Kamto parlent d’environ 600 interpellations dont certains cadres du MRC.

Baudouin Enama

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Dernière modification le jeudi, 01 octobre 2020 13:34

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