Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
COP 26 : ce que le Cameroun défend à Glasgow pour sauver le climat

COP 26 : ce que le Cameroun défend à Glasgow pour sauver le climat

Paru le lundi, 01 novembre 2021 13:53

Le ministre des Relations extérieures va conduire la délégation camerounaise à la Conference Of Parties (COP 26) qui se tient à Glasgow, en en Grande-Bretagne du 1er au 12 novembre. Dans cette délégation, seront présents également le ministre des Forêts et de la Faune et celui de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable. D’après ce dernier, le Cameroun va défendre quatre positions au cours de cette rencontre pour sauver le climat.

Il s’agira d’abord de faire valoir le fait qu’« il (le Cameroun) séquestre beaucoup moins qu’il ne pollue ». En effet, dans le document révisé de Contribution déterminée au niveau national (CDN), le gouvernement défend « le Cameroun demeure un puits carbone avec une capacité de séquestration deux fois supérieure à ses émissions ». Historiquement, le pays a toujours eu un taux d’émission très faible et une accumulation des émissions historiques extrêmement basse comparée à celles des pays industrialisés. « Cela prouve la très faible responsabilité du Cameroun relativement aux causes anthropiques du changement climatique », peut-on lire.

Ensuite, Yaoundé s’engage à « mobiliser les autres pays membres de la COMIFAC (Commission des forêts d’Afrique Centrale, NDLR) pour inviter les pays développés à augmenter et à respecter leurs engagements financiers en lien avec la mise en œuvre des CDN ».

Le ministère de l’Environnement fait savoir que le Cameroun fera valoir ses spécificités et ses priorités à ces négociations en rappelant qu’il porte sur son territoire un pan important du massif forestier du Bassin du Congo (environ 12%) reconnu par tous comme le second puits carbone de la planète. Yaoundé défend cette position en tant que président de la COMIFAC.

Il s’agira également de veiller à ce que désormais les mesures et d’atténuation des effets des changements climatiques et la gestion environnementale afin que cela fasse l’objet d’une attention plus soutenue de la part des partenaires du Nord.

Enfin, « le Cameroun mettra un point d’honneur à militer pour que les pays du Sud redoublent d’efforts pour lutter contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement », informe le ministère de l’Environnement.

Il est à rappeler que dans la version révisée de la CDN, rendue publique en septembre dernier après une première version adoptée après la COP 21 de Paris en 2015, le Cameroun table sur une stratégie de réduction des émissions de CO2 à l’horizon 2030. La CDN « passe ainsi de 32 % à 35% répartis ainsi qu’il suit : 23% en conditionnel et 12% en inconditionnel. L’année de référence pour la mise en œuvre étant 2010 ».

Cette stratégie à un coût : « le coût total des investissements à réaliser pour atteindre les objectifs escomptés dans le cadre de la CDN 2030 s’élève à 57 millions de dollars US, soit près de 32 milliards FCFA. La part des investissements nécessaires à consacrer aux actions d’atténuation pour atteindre l’objectif visé en 2030, sont évalués à plus de 12 milliards FCFA », estime le ministère de l’Environnement.

Ludovic Amara

● E-Arnaques


● Fact Cheking




 

Please publish modules in offcanvas position.