Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, annonce l’établissement d’une cartographie réelle de ses organes de base, en vue d’un « maillage davantage maîtrisé du territoire national ». L’opération, prévue du 13 mars au 13 avril 2021, conduira à la validation du sommier politique des 360 sections du parti, dont 17 basées à l’étranger.

Dans une lettre-circulaire signée le 2 mars, le secrétaire général du Comité central du parti présidentiel, Jean Nkuété, précise que l’opération consiste en fait en la vérification du fonctionnement effectif des organes de base (sous-sections, comités de base et cellules), la mise en place de nouveaux organes de base en vue d’un encadrement de proximité efficient et la suppression des organes de base fictifs éventuels. « Il s’agit là d’une démarche stratégique incontournable et impérative dans notre projet d’accroissement et de fidélisation de l’électorat du RDPC, à l’aune des futures échéances électorales nationales », précise le patron administratif du parti.

Cette opération est organisée en prélude au renouvellement des bureaux dirigeants des organes de base du RDPC et de ses organisations spécialisées (Organisation des femmes du RDPC et Organisation des jeunes du RDPC) qui devrait se tenir en mai prochain.

Né le 24 mars 1985 à Bamenda, dans le Nord-Ouest, des cendres de l’ancien parti unique l’UNC, le RDPC domine depuis lors la scène politique camerounaise. A l’issue des premières élections régionales de l’histoire du Cameroun tenues le 6 décembre 2020, le parti présidentiel s’est arrogé 9 régions sur dix, ne laissant que l’Adamaoua à l’UNDP.

Lors des élections municipales tenues 10 mois plus tôt, ses candidats ont été vainqueurs dans 316 sur les 360 communes que compte le pays. Il gère également 13 des 14 plus grandes villes. Dans le même temps, le RDPC contrôle de l’Assemblée nationale avec 152 députés sur 180 et détient 87 sénateurs sur 100 à la Chambre haute du Parlement.

DM