Les cahiers de l’observatoire, une publication du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom), dans son premier hors-série intitulé Les femmes et les hommes de la mandature municipale 2020-2025, publié en juillet 2020, constate une légère percée de la gent féminine au sein des conseils municipaux à l’issue des élections du 9 février.

Parmi les 10 626 conseillers municipaux que compte le Cameroun, 2623 sont des femmes, soit 24,7%. Il y a quelques années, la présence des femmes dans les conseils municipaux était marginale. Entre 2007 et 2013, il se situait à 16%.

S’agissant de l’exécutif municipal, sur les 958 adjoints aux maires des 374 communes et communautés urbaines, on dénombre 327 femmes, soit un taux de représentativité de 34,2%. Autrement dit, un adjoint au maire sur trois est une femme.

Au poste de maire titulaire, 38 des 374 maires sont des femmes. Ce qui correspond à un taux de représentativité de 10,2 %, en légère hausse par rapport à 2013 où il se situait à 6,9%. Mais il reste qu’aucune femme n’est maire de villes dans les 14 communautés urbaines correspondant aux plus grandes villes du pays.

Au plan régional, l’Extrême-Nord et le Nord-Ouest ne comptent aucune femme maire. En revanche, les régions du Centre, du Littoral et du Sud revendiquent le pourcentage de femmes maires le plus élevé du pays, avec respectivement 19,3%, 18,3% et 16,1%.

Il apparait que le pourcentage des femmes à la tête des exécutifs municipaux reste faible au Cameroun. Il se situe encore en deçà des standards nationaux et internationaux, qui sont de l’ordre de 30% et de 50% respectivement. Mais il dépasse la moyenne dans des pays africains d’un niveau de développement comparable, à l’instar de la Côte d’Ivoire (5,8%) et du Sénégal (2,3%).

D.M.