Le Cameroun et le Tchad préparent un renforcement de leur coopération sécuritaire. On l’a appris à l’issue d’une visite de travail de deux jours effectuée à Yaoundé par une délégation tchadienne conduite par son ministre des Armées, des Anciens combattants et de victimes de guerre, Daoud Yaya Brahim. Après une réunion des experts et une concertation entre les chefs d’état-major des armées tenues le 2 octobre dernier, la visite s’est achevé le lendemain après une rencontre entre le ministre délégué à la présidence en charge de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, et son homologue tchadien.
Selon le communiqué final qui a sanctionné cette visite de travail, les deux pays travaillent à la conclusion d’un accord conjoint au plan sécuritaire. Un projet a été proposé par la partie tchadienne. Il devra être examiné à N’Djamena à une date qui reste à déterminer. Les deux parties se sont également entendues sur le principe de renforcer les contacts entre les autorités locales le long de la frontière afin de maitriser les problèmes liés à la sécurité, aux différents trafics et à la fraude douanière.
Le Cameroun partage une frontière de plus 1100 km avec le Tchad. La porosité de cette frontière pose de nombreux problèmes de sécurité. D’après Joseph Beti Assomo, ses problèmes sont : l’insécurité transfrontalière, le terrorisme, la transhumance armée interétatique, les trafics illicites divers, la circulation de bandes armées et d’armes de tous calibres. À cela s’ajoutent, selon le Mindef, des menaces « venant d’au-delà de nos territoires et qui sont le fait d’acteurs de divers ordres et aux visages mutants et sournois ».
Le Cameroun et Tchad sont engagés depuis une dizaine d’années dans la lutte contre Boko Haram dans le cadre de la Force multinationale mixte de la Commission du bassin du lac Tchad dont le poste de commandement se trouve à N’Djamena.
L.A.