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Six mois de détention provisoire pour Alain Fogue, Bibou Nissack et 7 autres militants du MRC

Six mois de détention provisoire pour Alain Fogue, Bibou Nissack et 7 autres militants du MRC

Paru le mercredi, 04 novembre 2020 12:16

Neuf militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ont été placés en détention provisoire hier mardi 3 novembre 2020, apprend-on d’une ordonnance du tribunal militaire de Yaoundé consultée par SBBC. On retrouve parmi les détenus, des cadres de ce parti politique. C’est le cas de l’universitaire Alain Fongue Tedom, trésorier national du MRC et d’Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, président du MRC.

Quatre chefs d’inculpation sont retenus dans le cadre de cette affaire : Tentative de révolution, rébellion, attroupement aggravé et défaut de Carte nationale d’identité. « Attendu que la gravité des faits liée à leur nature criminelle, aux circonstances de notoriété dans lesquels ils ont été commis à la pluralité des acteurs dont certains sont encore en cavale et aux moyens pluriels par lesquels ils ont été organisés, exposent les inculpés à la soustraction personnelle, à, la subordination des témoins et à la dissipation des preuves », peut-on lire dans la décision judiciaire.

Au bout d’une information judiciaire ouverte par le tribunal militaire de Yaoundé, ce sont 36 militants et sympathisants du MRC qui ont été ainsi inculpés. Ils ont tous été transférés à la prison de Kondengui pour une détention provisoire. Les ennuis judiciaires de ces personnes sont liés à leur implication dans l’organisation et la tenue des marches du 22 septembre 2020 visant à protester contre les élections régionales convoquées pour le 6 décembre prochain. Ces manifestations instiguées par le MRC et ses alliés avaient été interdites par les autorités.

Pour l’administration publique, ces actes participent d’un projet insurrectionnel orchestré par des acteurs politiques issus des rangs de l’opposition ayant à leur tête Maurice Kamto. Ce dernier est d’ailleurs assigné à résidence depuis le 20 octobre dernier par les forces de maintien de l’ordre. Il est sorti deuxième de l’élection présidentielle d’octobre 2018, mais n’a jamais admis sa défaite. Lors des marches du 22 septembre, 294 personnes avaient été interpellées. 176 ont été relâchées et 118 autres étaient encore en détention, selon des sources officielles.

Baudouin Enama

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Dernière modification le mercredi, 04 novembre 2020 12:17

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