Parmi les 167 députés, déclarés élus à l’Assemblée nationale par le Conseil constitutionnel à l’issue des élections législatives du 9 février 2020, figurent 58 femmes.

La présence des femmes dans la Chambre basse du Parlement pourrait même encore se renforcer après la reprise des élections annulées par le Conseil constitutionnel dans 11 circonscriptions électorales des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest représentant au total 13 députés.

Au cours de la 9^e législature qui vient de s’achever, l’Assemblée nationale comptait 56 femmes sur 180 députés. Avant 2012, elles étaient à peine 25 au Palais de verre, le siège de l’Assemblée nationale.

D’après Justine Diffo Tchunkam, coordonnatrice nationale du réseau More Women in Politics, cette hausse du nombre de députées est liée non seulement à l’action de son association qui plaide pour une présence massive des femmes en politique, mais aussi à l’évolution de la loi électorale.

En effet, Justine Diffo Tchunkam soutient que la principale garantie de la hausse du nombre de femmes est l’exigence d’une prise en compte du facteur genre dans le Code électoral. Elle pense néanmoins qu’il y aurait plus de femmes à l’Assemblée nationale si un décret fixant un quota précis avait été pris.

Même la présence des femmes n’évolue pas avec l’élection partielle, le Cameroun, avec un taux de parité de plus de 32%, améliore sa conformité avec les standards des Nations unies qui exigent un quota d’au moins 30% de femmes députées. En revanche, le pays de Paul Biya se situe encore loin d’un pays comme le Rwanda qui compte près de 61% de femmes députées au sein de son Assemblée nationale.

D.M.