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Viviane Ondoua Biwole dresse le tableau de la sous-représentation des femmes dans les sphères de pouvoir au Cameroun

Viviane Ondoua Biwole dresse le tableau de la sous-représentation des femmes dans les sphères de pouvoir au Cameroun

Paru le lundi, 05 juillet 2021 10:42

Les Éditions CLE (Centre de littérature évangélique) présentent au public l’édition numérique de « 100 femmes de l’émergence du Cameroun. Troublantes analyses » de Viviane Ondoua Biwole le 5 juillet 2021. Le communiqué publié à cet effet souligne que l’ouvrage (le 7e de la même auteure) « présente 100 trajectoires de femmes impressionnantes dont l’existe contraste avec leur invisibilité numérique dans les sphères du pouvoir ».

D’après la maison d’édition, le projet d’écriture a été motivé par deux faits politiques majeurs : les premières élections régionales de l’histoire du pays et les élections des maires des plus grandes villes du Cameroun. À l’heure du bilan de ces deux échéances, aucune femme présidente dans les 10 régions ni maire dans les 14 plus grandes agglomérations du pays.

Pire, à Yaoundé et à Douala, respectivement capitales politique et économique, aucune femme à la tête des 7 de communes d’arrondissement que compte la première ville et une femme sur les 6 maires de la seconde ville. Au total, le Cameroun a porté 35 femmes à la tête de ses 384 collectivités territoriales décentralisées.

Bien qu’ayant le profil de l’emploi, les femmes sont représentées de façon marginale aussi bien à des postes électifs que nominatifs. L’ouvrage recense 17 % de femmes membres du gouvernement, 22 % présidentes du conseil d’administration et 16 % comme directrices générales des entreprises publiques répertoriées. Plus troublant : aucune femme du Littoral n’a jamais été ministre depuis que le Cameroun existe, tout comme on ne recense aucune femme de l’Extrême-Nord dans la catégorie administration publique...

Ces statistiques contrastent avec les engagements du président de la République, Paul Biya, qui s’est par exemple engagé lors des élections présidentielles de 2011 et de 2018 à « accélérer le processus d’institutionnalisation de la parité hommes-femmes », fait remarquer l’auteure. Pour elle, « les décisions du chef de l’État peuvent rétablir les équilibres sans grands efforts, juste pas volonté et par respect pour les engagements pris devant Dieu et devant les Hommes ». Et comme pour dire les « femmes ne manquent pas », l’ancienne directeur général adjoint de l’Institut supérieur de management public (ISMP) présente le profil de 100 femmes capables d’assumer de hautes fonctions.

Enseignante d’université, Viviane Ondoua Biwolé est également experte en question de gouvernance et haut fonctionnaire de l’administration publique. Elle a démissionné de son poste de directeur général adjoint de l’Institut supérieur de management public afin de se conformer à la loi généralement bafouée qui limite à neuf ans la durée d’un individu à la tête d’une même entreprise publique ou d’un même établissement public.

D.M.

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