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Crise anglophone : International Crisis Group dresse son bilan macabre du mois de février 2020

Crise anglophone : International Crisis Group dresse son bilan macabre du mois de février 2020

Paru le vendredi, 06 mars 2020 16:33

Dans une publication intitulée « CrisisWatch » et publiée le 4 mars 2020, International Crisis Group dénombre une soixantaine de personnes dont cinquante « civils » tués ce mois de février 2020 dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Selon cette ONG basée aux États-Unis, ces personnes auraient perdu la vie au cours d’affrontements entre les soldats et les séparatistes.

Dans le détail, trois « civils » seraient morts dans le village d’Ikata et un dans le village Ekombe le 3 février ; cinq personnes dans le village de Bamali et dans la ville de Bamenda les 3 et 5 février ; 23 « civils » à Ngarbuh le 14 février ; six « civils » dans le village nommé Kuk, les villes de Babessi et de Bamenda du 17 au 19 février ; vingt « civils » dans le village Fungom et un chauffeur de camion dans la ville de Muyuka le 20 février ; « plusieurs personnes, dont sept séparatistes présumés » dans le village Babanki le 29 février...

Pour International Crisis Group, les forces de défenses camerounaises seraient les premiers responsables de ces tueries. « Les militaires ont lancé des raids sur les communautés soupçonnées d’accueillir des séparatistes, qui ont fait plus de 50 morts parmi les civils », affirme la note, présentée comme « outil de suivi des conflits mondiaux, conçu pour aider les décideurs à prévenir la violence meurtrière ». Aux groupes armés séparatistes, Crisis Group impute deux cas de décès des personnes civiles.

Pour les autorités camerounaises, plusieurs personnes présentées comme des civils ne le sont pas. À Ngarbuh par exemple, alors que les officiels Camerounais parlent de 12 morts, dont cinq « civils » et 7 « combattants séparatistes », les ONG et les organisations internationales telles que l’ONU évoquent une vingtaine de « civils » tués et ne font guère allusion aux sécessionnistes.

Par ailleurs, alors que les combattants séparatistes figurent dans le bilan macabre d’International Crisis Group, aucun cas de décès de militaires camerounais tués n’est mentionné dans son document. Un vide jugé « curieux » par certains observateurs. D’autant plus que selon un communiqué publié le 2 mars dernier par le ministre camerounais de la Communication, le soldat de 2e classe, Arnauld Gautier Manga Folefack, a été tué par des combattants séparatistes en février dans une embuscade tendue aux ouvriers du chantier de construction du poste de commandement de la 5e Région militaire interarmées, au quartier Mendankwe à Bamenda.

BE

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