Un Engin explosif improvisé (EEI) a été désamorcé le jeudi 7 janvier 2021 par l’armée dans la ville de Kumba, région du Sud-Ouest. L’engin a été repéré par les populations dans un kiosque à journaux situé au quartier Buea-Road.
« Les habitants ont découvert l’engin suspect attaché à un compteur. Ceux qui ont trouvé l’objet ont informé les forces de défense et de sécurité », renseigne une source sécuritaire.
A la suite d’un constat fait sur les lieux par une équipe dirigée par Wilson Elong Njume Njikang, patron du commissariat central de sécurité publique de Kumba, le dangereux dispositif a été neutralisé par des spécialistes du 6e Bataillon d’intervention rapide (BIR).
« Les soldats ont neutralisé l’engin explosif improvisé sans causer de dommages à la vie ou aux biens », témoigne la même source.
Selon Ali Anogu, le sous-préfet de l’arrondissement de Kumba I, et Chamberlain Ntou'ou Ndong, préfet du département de la Meme, la réussite de cette opération est à mettre également à l’actif de la population locale. Elle a su collaborer avec les forces de défense et de sécurité dans le maintien de la sécurité dans la ville.
La découverte de jeudi porte à deux le nombre d’Engins explosifs improvisés désamorcés par les agents de sécurité à Kumba. Le premier a été neutralisé l’année dernière dans une station-service située à quelques mètres d’un poste de police.
Pour les autorités administratives de la ville, la méthode et la technique utilisées pour fabriquer cet explosif sont similaires à celles utilisées par les mouvements séparatistes armés qui revendiquent la création d’un Etat imaginaire dénommé « Ambazonia » à l’image de l’ex Southern Cameroon. Cette République fantôme naitrait de la séparation des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest d’avec le Cameroun. En attendant, une enquête a été ouverte pour déterminer les poseurs de cet explosif.
Cette découverte survient le lendemain de l’explosion d’un EEI qui aurait été placé par des combattants séparatistes à Mbengwi, dans le département de la Momo (région du Nord-Ouest) tuant cinq personnes, dont quatre soldats et la déléguée départementale de la Momo pour la communication, Mme Liwusi Rebecca Jeme.
B.E