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Mouvement de libération du Cameroun : Iya Mohammed nie toute appartenance

Mouvement de libération du Cameroun : Iya Mohammed nie toute appartenance

Paru le lundi, 08 mars 2021 17:40

Annoncé au Cameroun depuis décembre 2020, le Mouvement de libération du Cameroun, dans une vidéo propagande, identifie des autorités comme étant de ses membres. La liste dans laquelle apparait le nom de Iya Mohammed a été contestée par l’intéressé. D’autres personnes citées ont également émis des démentis.

Le Mouvement de libération du Cameroun (MLC), un groupe de rebelles armés, signalé dans l’Est du pays depuis 2020, a publié en début de mois une nouvelle vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. En substance, le MLC dénonce « « l’incarcération de ses leaders » dont Iya Mohammed, ancien président de la Fédération camerounaise de football, inculpé en 2015 pour détournement de fonds public et condamné à 15 ans d'emprisonnement ferme.

Sans attendre, Iya Mohammed par le biais de son avocat Me. Eugène Balemaken a apporté un démenti sur cette déclaration. « Iya Mohammed n’est ni de près, ni de loin mêlé aux activités dont il découvre l’existence… Les allégations relatives au statut de leader affublé faussement à Iya Mohammed sont totalement infondés et constituent dès lors de simples affabulations, véhiculées vraisemblablement à des fins inavouées » a tenu à préciser Me Balemaken, le 6 mars dernier.

Iya Mohammed n’a pas été le seul à avoir démenti son appartenance au MLC. En effet, le groupe avait laissé entendre qu’il avait une filiation avec le Mouvement 10 millions de nordistes, dissous par le gouvernement. Mais son promoteur Guibaï Gatama, par ailleurs Directeur de publication du Journal L’œil du Sahel, a également démenti tout lien avec le MLC. Une dénonciation de plus qui pousse à s’interroger sur la légitimé de ce groupe armé dont l’ambition déclarée est « de renverser les autorités de Yaoundé ».

Les noms de Marafa Hamidou Yaya et de Gervais Mendo Ze ont également été cités comme étant des leaders du MLC. Même si d’autres démentis ne sont pas encore déclarés, il faut constater que groupe armé a de la peine à se trouver des alliés.

Pour l’instant, le gouvernement n’a pas donné de position officielle sur le MLC. Mais l’on sait que les forces de défenses sont à pied d’œuvre pour effacer la menace. Egalement des groupes d’auto-défense ont été constitués pour participer à la riposte. A ces civils engagés dans la lutte, les rebelles promettent un traitement « sans pitié ».

Si Yaoundé ne semble pas très inquiet de cette situation, il faut reconnaître que ce groupe renforce l’insécurité dans cette région frontalière déjà menacée par les crises constantes en Centrafrique. De plus, il s’agit d’un front d’insécurité de plus au Cameroun après la crise dans le NOSO avec les Ambazoniens et dans le septentrion avec Boko Haram.

C’est le 3 décembre 2020 que les autorités centrafricaines ont, par courrier, informé le ministre des Relations extérieures du Cameroun de la présence de ce groupe armé à la frontière Est du pays, et de ses intentions hostiles. 

Vanessa Ngono Atangana

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