Dans la nuit du 5 au 6 juillet des combattants de la secte islamiste Boko Haram ont attaqué des localités situées dans Mayo-Moskota à l’Extrême-Nord du Cameroun. Selon M. Kuila, président du comité de vigilance de Moskota-centre, les assaillants ont tué deux personnes durant cette attaque.
« Ils ont découvert nos cachettes et ont tenu à nous faire la peau. Ils ont fouillé tous les coins et recoins du village pour nous dénicher. Ils ont su que nous quittions nos villages chaque jour à la tombée de la nuit et trouvions refuge en ces lieux. Ils savaient donc que nous étions réfugiés dans des cachettes. Après avoir déniché le premier, ils ont mis la main sur le second qu’ils ont froidement abattu », rapporte un rescapé cité par nos confrères du journal l’œil du Sahel.
Alertés par les coups de feu, les éléments des forces armées basés à Moskota-centre, se sont aussitôt mis aux trousses du groupe terroriste. Cette battue a permis de rattraper un assaillant à Médégoué. « D’importants stocks de denrées alimentaires, d’articles vestimentaires et de bétails ont également été récupérés par l’armée », confirme une source sécuritaire.
Zone rouge
Située à la frontalière entre le Cameroun et le Nigéria, la localité de Dza Madzaf, où les deux victimes ont été assassinées, était présentée comme une zone rouge jusqu’en 2018. Depuis lors, un poste militaire y a été érigé et le gouvernement a invité la population à regagner leurs terres. Malgré la présence de l’armée, les terroristes réussissent à contourner les forces armées et à lancer des assauts sur le village. Une situation qui contraint jusqu’à nos jours les habitants de cette contrée comme bien d’autres à quitter leur domicile chaque jour au coucher du soleil, pour trouver refuge sous d’autres cieux.
« Ce sont des centaines de personnes qui convergent vers l’intérieur du pays pour y trouver refuge chaque soir. Conscients de la présence des forces armées dans les villages où ces populations se réfugient, les gens de Boko Haram infiltrent silencieusement les villages sans faire du bruit. Ils commettent leurs forfaits et repartent le plus souvent sans qu’ils soient repérés », explique le responsable du comité de vigilance de Moskota-centre.
BE