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Âge de départ à la retraite : la colère sourde des administrateurs civils

Âge de départ à la retraite : la colère sourde des administrateurs civils

Paru le jeudi, 09 juillet 2020 14:35

Les administrateurs civils du Cameroun se sentent lésés. C’est en tout cas le ressenti de de bons nombres de ces fonctionnaires sortis de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam). Depuis le rallongement de 5 ans des âges de départ à la retraite au bénéfice du personnel sanitaire du secteur public, décrété le 3 juillet dernier par le chef de l’État, on crie à l’injustice au sein de la préfectorale.

« Il y a un manque de mouvements, il y a des retraités toujours en poste ad vitam aeternam. D’autres jeunes partent même à la retraite avant leurs aînés. Et maintenant, le ministère de l’Administration territoriale reste pratiquement le seul où ses hauts cadres vont à la retraite à 55 ans. Les magistrats vont à 70 ans ; les enseignants, à 60 ans ; les policiers et autres à 60 ans. Voilà maintenant que le corps médical, pour les hauts cadres, bénéficie d’une retraite à 55 ans pour ceux qui allaient à 50 ans et à 60 ans pour les cadres qui devait aller en retraite à 55 ans », explique un sous-préfet sous anonymat dans les colonnes du journal L’œil du Sahel.

Alors que le sujet fait débat dans les milieux du commandement, personne n’ose aborder la question à visage découvert sur la place publique. « Les autres corps de fonctionnaires n’ont pas eu besoin de marcher ou même de faire des pétitions pour revendiquer le rallongement de l’âge de départ à la retraite », commente un administrateur civil principal.

Toujours est-il que si la décision présidentielle du 3 juillet dernier est perçue comme une récompense des efforts consentis par les blouses blanches dans la lutte contre le coronavirus, les administrateurs soutiennent qu’ils en méritent aussi. « Par cet acte, le sentiment est que seul le corps médical a mené le combat contre le coronavirus. Si tant est que médecins, infirmiers et autres sont des acteurs de premier plan dans le cadre de la lutte contre cette pandémie, le président de la République semble quelque peu oublier la mobilisation et les risques pris par les autorités administratives », argue-t-on.

 Baudouin Enama

Dernière modification le jeudi, 09 juillet 2020 14:37

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