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Extrême-Nord : près de 5000 réfugiés nigérians du camp de Minawao désirent rentrer chez eux

Extrême-Nord : près de 5000 réfugiés nigérians du camp de Minawao désirent rentrer chez eux

Paru le mercredi, 10 février 2021 13:43

Le Cameroun prépare la deuxième vague de rapatriement volontaire de réfugiés nigérians installés au camp de Minawao, dans la région de l’Extrême-Nord du pays. Selon nos confrères du journal régional L’œil du Sahel, environ 5000 réfugiés ont déjà exprimé leur volonté de rentrer au bercail.

« Il s’agit pour les différentes parties impliquées dans ce processus de discuter des modalités pratiques du retour de ces déplacés nigérians qui se sont retrouvés au Cameroun en pour fuir les attaques de la secte islamiste Boko Haram », explique le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji.

Ce dernier a tenu une réunion tripartite le mercredi 10 février 2021 à Maroua entre l’Etat du Cameroun, Babagana Zulum, le gouverneur de l’Etat de Borno au Nigeria et les responsables du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR).

Cette tripartite va fixer la date et le nombre exact des réfugiés qui quitteront le camp de Minawao, implanté dans le département du Mayo-Tsanaga et qui accueille plus de 67 000 ressortissants nigérians.

Les modalités dont il est question concernent « la logistique, la sécurisation des cortèges d’un point à l’autre, et tous les autres aspects et commodités liées au rapatriement. Chaque partie de la tripartite a un rôle bien défini à remplir. Il s’agit de voir ces rôles-là de plus près et comment les implémenter », détaille le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.

Retards

Plusieurs difficultés ont retardé le rapatriement qui aurait dû se faire depuis quelques mois. Outre la pandémie du Covid-19, la difficulté majeure était liée à l’insécurité dans les zones de retour des réfugiés surtout dans l’Etat du Borno, zone d’origine de 80% des réfugiés vivant dans le camp de Minawao, explique Mylène Ahounou, la cheffe de la sous-délégation UNHCR à Maroua. 

Pour mémoire, après la réunion du Groupe de Travail Technique (GTT) tenue à Yola en juillet 2019, le premier convoi de rapatriement des réfugiés nigérians dans les Etats d’Adamawa et de Bauchi par avion a été lancé le 22 août 2019.

Cependant, c’est depuis le 2 mars 2017 que les gouvernements de la République du Cameroun et de la République Fédérale du Nigeria, ainsi que le HCR, ont signé l'Accord tripartite relatif au rapatriement volontaire des réfugiés nigérians vivant au Cameroun.

Surpopulation

Initialement construit pour accueillir 20 000 réfugiés, le camp de Minawao situé à 70 km de la frontière Cameroun-Nigeria est débordé depuis des années. Le site de 623 hectares ne répond plus à l’afflux des réfugiés en provenance du Nigeria.

Près de 8 ans après son ouverture le 2 juillet 2013, Minawao croule sous le poids de près de 50 000 réfugiés supplémentaires. Pour décongestionner le camp, un deuxième site devait être octroyé au HCR depuis 2015 dans la localité de Tchéré située à une quinzaine de kilomètres de Maroua. Mais depuis cinq ans, le projet peine à se concrétiser.

Baudouin Enama

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