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Marches de septembre 2020 : les avocats des prisonniers du MRC se retirent de la procédure

Marches de septembre 2020 : les avocats des prisonniers du MRC se retirent de la procédure

Paru le vendredi, 10 septembre 2021 09:13

Le Collectif Sylvain Souop constitué d’une soixantaine d’avocats pour la défense des personnes impliquées dans les marches interdites du 22 septembre 2020 jette l’éponge. Dans une conférence de presse tenue hier 09 septembre à Yaoundé au siège du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti d’opposition, le Collectif dénonce « l’impossible accès à une justice équitable rendue par un tribunal impartial et indépendant ». 124 prisonniers détenus dans les prisons de Yaoundé, Mfou, Douala et Bafoussam, se trouvent ainsi sans avocats pour les défendre.

« Ne pouvant plus fournir des prestations d’avocat, dans des conditions qui vont à l’encontre de notre serment d’avocat, nous prenons la décision de notre retrait des procédures en cours qui concernent les 124 prisonniers des marches pacifiques du 2 septembre 2020, pour ne pas avoir à nous associer à l’arbitraire et à l’illégalité », a déclaré Hyppolite Meli (photo), porte-parole du Collectif Sylvain Souop.

A ces griefs, les avocats du Collectif ajoutent « l’absence d’indépendance et d’équité des juges civils, administratifs ou militaires en charge desdites affaires et du constat de la négation par ces juges de leur serment de magistrat ».

Le collectif d’avocats Me Sylvain Souop s’est formé au lendemain des marches du 22 septembre 2020. Ces manifestations initiées par le MRC dans le but, entre autres, d’exiger la démission du président Paul Biya, avaient été interdites par les autorités. 557 personnes seront arrêtées et 124 marcheurs sont encore détenus à ce jour, accusés notamment de rébellion en bande ou encore d’hostilité à la patrie.

Présent à cette conférence de presse d’annonce de désistement, le leader du MRC, Maurice Kamto, a dit prendre acte « de la décision du Collectif de se retirer de cette procédure. Car personne ne peut leur en vouloir de ne pas accepter de servir de caution à une parodie de justice », a-t-il déclaré. La loi camerounaise ne permettant pas qu’un accusé se défende seul, les mis en cause devraient se voir commettre d’office des avocats au cas où le Collectif maintient sa décision.

L.A.

Dernière modification le vendredi, 10 septembre 2021 09:16

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