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Lutte contre Boko Haram : le Cameroun va redynamiser les groupes d’auto-défense populaires

Lutte contre Boko Haram : le Cameroun va redynamiser les groupes d’auto-défense populaires

Paru le lundi, 11 janvier 2021 11:21

« Nous allons très bientôt organiser des tournées de remobilisation et de redynamisation des comités de vigilance pour qu’ils travaillent aux côtés de nos forces de défense et de sécurité afin de sécuriser cette zone limitrophe ». Annonce faite par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary, lors de l’installation du nouveau préfet du département du Mayo-Tsanaga, limitrophe avec le Nigeria, et qui connait depuis quelque temps un regain d’attaques des insurgés de Boko Haram.

En effet, le 8 janvier 2021 une attaque dans la localité de Mozogo a causé 13 morts. Un bilan qui s’alourdit à 25 victimes avec l’autre attaque survenue dans la zone du lac Tchad 20 jours plus tôt.

Mais pour Guibai Gatama, patron du journal régional L’œil du Sahel, connaisseur de la région et tient une comptabilité des attaques et des morts de Boko Haram sur sa page Facebook, « c’est le nombre de morts qui donne l’impression d’un retour en force. En fait, les terroristes de Boko Haram ont toujours été là, menant leurs actions de prédation sur la population ».

C’est pour se prémunir contre les attaques, les enlèvements et les pillages de Boko Haram que les populations se sont réunies en comités de vigilance. En plus de leur collaboration avec les forces de défense et de sécurité, les membres de ces comités ont quelques fois réussi à neutraliser des adeptes de cette secte ou à repousser leurs attaques.

Le gouvernement et ses partenaires soutiennent ces comités de vigilance pour leur permettre d’être plus efficaces. Par exemple, en avril 2020, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a offert des centaines de vélos avec casques, 80 mégaphones et 250 téléphones portables aux comités de vigilance de Mora et de Kolofata.

Si la réalité varie d’un comité de vigilance à un autre, il reste que, soutient un responsable d’un comité de vigilance, « il est constant que les comités sont dotés de moyens insuffisants, sont démotivés, et rechignent de plus en plus à prendre des risques nécessaires à la protection des populations ».

D.M

Dernière modification le lundi, 11 janvier 2021 12:24

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