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Sénat : première session de plein droit pour la troisième mandature dominée par le RDPC

Sénat : première session de plein droit pour la troisième mandature dominée par le RDPC

Paru le mardi, 11 avril 2023 09:50

La première rentrée parlementaire de la troisième mandature du Sénat qui s’ouvre ce jour à Yaoundé marque la fin du processus de renouvellement de cette Chambre haute du Parlement. Processus commencé le 13 janvier dernier par la convocation du corps électoral par le président de la République. Après l’élection du 12 mars dernier et le décret présidentiel du 31 mars nommant 30 sénateurs pour compléter la Chambre à 100 élus, force est de constater que la troisième mandature du Sénat sera monocolore.

En effet, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir, a raflé les 70 sièges mis en compétition lors de l’élection des sénateurs. Puis, une analyse des décrets du 31 mars du président de la République révèle qu’un seul sénateur de l’opposition a été nommé. Il s’agit de Vanigassen Mochiggle du Social Democratic Front (SDF). Les cinq autres membres de partis nommés appartiennent à des formations politiques alliées du RDPC. Il s’agit de Pierre Flambeau Ngayap (UNDP), de Marlyse Aboui (ANDP), de Me Paulin Djorwe (MDR), de Tizi Toumba Yves (FSNC), et de Besongoh Akemfor (UPC). En comptant que les 24 autres sénateurs nommés sont soit des chefs traditionnels acquis au pouvoir, soit des militants du RDPC, force est de constater que le RDPC est la seule force politique au Sénat.

L’une des conséquences de cette majorité obèse sur la session de plein droit qui s’ouvre ce jour est que le perchoir du Sénat va revenir au RDPC. Sauf surprise, Marcel Niat Njifenji, sénateur RDPC nommé pour la troisième fois consécutive, devrait reprendre sa place comme président du Sénat. Toutes les commissions, qui vont être formées dans les prochains jours, seront également dominées par le RDPC, et ce parti, une fois de plus, sera le seul à disposer d’un groupe parlementaire.

Pour de nombreux analystes politiques, la boulimie du RDPC au cours de ces élections sénatoriales est un signe que le parti au pouvoir resserre les rangs en vue de l’élection présidentielle prévue dans deux ans. Celle-ci devrait en effet marquer un tournant dans l’éventualité d’une succession à la tête de l’État.

L.A.

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