Lors de son discours de clôture de la session de mars, samedi dernier, le président de l’Assemblée nationale (PAN) a pointé la gestion de la crise actuelle au sein du corps des enseignants. « Le traitement du personnel de l’État ne saurait s’accommoder de quelques cacophonies que ce soit et faire l’objet d’une certaine légèreté », a taclé le PAN, Cavaye Yéguié Djibril (photo).
La grève des enseignants qui a duré de février à mars dernier a mis à rude épreuve la solidarité gouvernementale. Le ministre des Enseignements secondaires a ouvertement accusé son collègue de la Fonction publique des lenteurs observées dans le traitement des dossiers, l’une des raisons de la colère des enseignants.
Pour le PAN, le manque de diligence dans le traitement des dossiers d’intégration, d’avancements et autres actes de carrière font le lit de la corruption. « Ceci ferait peser de lourds soupçons de racket et de marchandage sur les procédures officielles pourtant bien encadrées », a fait observer le PAN avant de conclure à grands traits : « le service public est gratuit. Nous le savons tous ».
Par ailleurs, Cavaye Yéguié Djibril a invité le gouvernement à « tirer toutes les leçons découlant de cette situation, pour éviter à l’avenir des mésaventures similaires ».
L.A
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