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Grève des enseignants : Grégoire Owona réhabilite les syndicats comme « seuls » interlocuteurs au dialogue

Grève des enseignants : Grégoire Owona réhabilite les syndicats comme « seuls » interlocuteurs au dialogue

Paru le mercredi, 11 mai 2022 07:24

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) présidera une rencontre de travail, le mardi 17 mai prochain, pour faire « le point actualisé des avancées enregistrées et échanger sur les prochaines étapes » de mesures mises en œuvre par le gouvernement pour répondre aux revendications des enseignants. Dans son communiqué signé le 10 mai, le ministre Grégoire Owona (photo) informe que seuls « les présidents des organisations syndicales du secteur de l’éducation, assistés de deux collaborateurs de leur choix, » sont invités.

De fait, le Mintss exclut de voir à sa table, les mouvements de revendications « On a trop supporté » (OTS) pour l’enseignement secondaire et « On a trop attendu » (OTA) pour l’éducation de base.

Comme pour justifier cette exclusion, le ministre Grégoire Owona fait savoir que « les Mouvements non formels et acteurs du système éducatif en particulier désireux d’apporter leurs contributions, sont invités à se conformer à la réglementation en vigueur à l’effet de participer en toute légitimité et légalité aux concertations ».

Revirement

Un ton qui tranche avec la position conciliante affichée le 15 mars lorsque le ministre Grégoire Owona se félicitait des discussions avec ces mouvements de revendications. « Je vais recevoir les responsables des syndicats des enseignants et les représentants du Collectif OTS et Enseignants indignés dès mardi 15 mars afin qu’on poursuive la concertation par le moyen du dialogue social, la recherche des solutions sur les dysfonctionnements constatés et certaines lourdeurs décriées », écrivait-il.

Le fait est que, dans l’intervalle, le gouvernement a durci sa position face à l’intransigeance des enseignants réunis au sein de ces mouvements. OTS a par exemple lancé un nouveau round de grève. « Nous tenons toutefois à rappeler que s’il n’y a pas une évolution significative, la grève va reprendre, éventuellement à la rentrée du troisième trimestre 2022 », avait menacé OTS.

Réhabilités

Il est à noter que c’est en 2017 que naît le Collectif des enseignants indignés du Cameroun (CEIC), un mouvement de colère des enseignants. Celui-ci est une réponse à l’indolence dont sont accusés les syndicats, devenus incapables de porter les revendications des enseignants. Fin 2021, Jacques Bessala qui représente CEIC est accusé de collusion avec le gouvernement et perd la confiance des enseignants. Ceux-ci se réunissent désormais sous la bannière OTS. OTS lance un mouvement de grève qui paralyse les établissements scolaires de février à mars 2022.

Débordés sur les côtés par ces mouvements, les syndicats perdent leur position de premiers interlocuteurs des autorités. Ce que le gouvernement veut rétablir, après avoir lancé la chasse aux porte-voix des mouvements OTS et OTA.

L.A.

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Dernière modification le mercredi, 11 mai 2022 07:29

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