Le 12 mars 2023, les conseillers municipaux sont convoqués dans tous les chefs-lieux de département du triangle national pour élire 70 sénateurs de la chambre haute du Parlement. C’est la substance d’un décret signé ce 13 janvier par le président de la République Paul Biya (Paul Biya).
Il vient donc confirmer ce qu’il avait déjà annoncé dans ses vœux à la nation du 31 décembre dernier. Pour Paul Biya, ces élections sénatoriales vont permettre de consolider l’option de décentralisation prévue dans la Constitution de 1996. Il n’a pas hésité à donner son avis sur la marche du Cameroun vers la décentralisation.
« Le processus de décentralisation avance méthodiquement. Les transferts de compétences de l’État vers les collectivités territoriales décentralisées se font progressivement », a déclaré Paul Biya dans son discours.
Son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) se prépare pour cette échéance depuis plusieurs mois déjà. Même s’il n’est pas envisageable que le RDPC perde le Sénat. Le parti au pouvoir contrôle à lui seul 316 communes sur les 360 que compte le pays. Le RDPC a actuellement 63 sénateurs sur les 70 élus de la chambre haute du Parlement.
Malgré ses chances infimes, l’opposition est aussi en ordre de bataille. La majorité des partis souhaitent concentrer leurs forces dans quelques régions. L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) a pour cela choisi de compétir dans quatre régions seulement.
Michel Ange Nga
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