Le Président de l’Assemblée nationale (PAN) a signé ce jour un arrêté fixant au 10 novembre prochain, l’ouverture de la session budgétaire. Cette session, la troisième et dernière de l’année législative en cours sera majoritairement consacrée à l’examen et à l’adoption du budget pour l’année 2024.
Cette session va s’ouvrir alors que cette chambre du Parlement traverse une autre crise. En effet, en août dernier, le Pan Cavaye Yéguié Djibril a mis en place un comité ad-hoc chargé de faire l’évaluation de la situation financière de la Chambre. Et pour cause, les questeurs de l’Auguste chambre se sont émus du déficit budgétaire que connaît l’Assemblée nationale. Celle-ci traînerait une ardoise d’une vingtaine de milliards accumulés sur plusieurs exercices.
Comme indicateur de ce que les comptes ne sont pas bons à la Chambre basse du Parlement, il y a quelques semaines, le vice-président Théophile Baoro qui préside le comité ad-hoc demandait officiellement au caissier de l’agence comptable de justifier un trou de près de 3 milliards FCFA dans les comptes. Le comité ad-hoc avait jusqu’au 30 septembre pour rendre sa copie. Aucune information n’a été rendue publique sur le sujet.
Au-delà, la session parlementaire qui s’ouvre bientôt sera à nouveau l’occasion pour les élus d’exercer leur pouvoir de contrôle de l’action gouvernementale à travers les questions orales aux ministres. En plus de la très attendue loi de finances 2024 que l’exécutif doit déposer, d’autres projets de loi devraient être soumis à l’appréciation des élus.
L.A