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Paul Biya décongestionne les prisons sous la menace du Covid-19

Paul Biya décongestionne les prisons sous la menace du Covid-19

Paru le mercredi, 15 avril 2020 17:38

Ce mercredi 15 avril 2020, le président camerounais Paul Biya a signé un décret portant commutation et remise de peines. La décision présidentielle concerne les « personnes définitivement condamnées à la date de signature du présent décret », précise l’article 1er du texte.

La commutation de peines décidée par le chef de l’État consiste à un changement d’une peine, en une autre, moins importante. Les premiers bénéficiaires de ce changement de peines sont les prisonniers condamnés à mort dont la condamnation sera commuée en « emprisonnement à vie ». Les personnes frappées d’une condamnation à mort et ceux condamnés à 25 ans d’emprisonnement ferme vont également bénéficier de la décision présidentielle.

En outre, le chef de l’État concède des remises de peines à plusieurs catégories de prisonniers. Il en est notamment de condamnés à mort et ceux emprisonnés à vie, dont les peines ont déjà été commuées en un emprisonnement à temps. Les prisonniers frappés d’un emprisonnement de moins de 25 ans seront également éligibles à la remise de peine.

Il faudra encore attendre pour connaître le nombre exact de prisonniers qui retrouveront la liberté à la suite de cette décision. Par contre, certaines personnes condamnées à des peines privatives de libertés ne bénéficieront pas de cette grâce présidentielle. Il s’agit sans être exhaustif, de celles qui sont reconnues coupables d’atteinte à la sûreté de l’État, des faits de corruption ou encore de violations diverses tombant sous le coup de la loi de 2014 portant répression des actes de terrorisme.

Ce décret présidentiel survient, alors qu’une vive polémique enfle au sein de l’opinion publique camerounaise, à propos des risques de coronavirus au sein des 91 maisons d’arrêt que compte le pays. Lesquelles font face au phénomène de surpopulation carcérale. C’est le cas de la prison centrale de Kondengui (plus de 4000 pensionnaires), située à Yaoundé, l’un des épicentres de la pandémie dans le pays.

Demandé par la Commission des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) de l’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun, le geste devrait réduire la population carcérale du pays estimée à 31 000 prisonniers pour environ 4 600 personnes employées dans ces unités carcérales. Ce qui potentiellement va faciliter une intervention en cas de crise sanitaire confirmée dans le circuit pénitentiaire du pays.

BE

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30-03-2020- L’Ordre des avocats du Barreau du Cameroun redoute une crise sanitaire et sécuritaire dans les prisons

Dernière modification le mercredi, 15 avril 2020 17:40

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