Le ministre camerounais de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel) a reçu en audience ce jour à Yaoundé Bruno Yapande, ministre centrafricain de l'Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local. Au menu des échanges d’après une communication du Minddevel, « les possibilités de formation des ressources humaines des collectivités territoriales décentralisées centrafricaines et les opportunités de coopération décentralisée entre les communes frontalières des deux pays ».

Cette coopération semble tenir à cœur le ministre Yapande qui confie que son pays en est encore aux prémices de sa politique de décentralisation. « La République centrafricaine est en phase préliminaire de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de décentralisation et de développement local. Bientôt nous allons organiser les élections locales en RCA qui nous permettront de mettre sur pied les différentes structures pour permettre à notre pays d’avoir une bonne politique décentralisée qui tienne compte des préoccupations de la population », a déclaré le ministre centrafricain au sortir de cette audience.

Et pour relever ce défi, la Centrafrique veut s’inspirer de l’expérience du Cameroun. C’est du moins le vœu du ministre Yapande. « Je sais que la République sœur du Cameroun a des expériences déjà aguerries en la matière. On a bien besoin de nos frères (…) de manière à mettre la matière qu’il faut à notre disposition pour poursuivre le processus de décentralisation et de développement local en République centrafricaine ».

Le Cameroun a en effet développé depuis plusieurs années sa politique de décentralisation. En plus du Sénat, d’autres entités forment aujourd’hui l’architecture des Collectivités territoriales décentralisées pour impulser un développement proche des populations : les communes, les communautés urbaines et les régions.

Sur le plan législatif, le pays a adopté en décembre 2019 un Code général des collectivités territoriales décentralisées et en 2020, le président de la République crée la National School Of Local Administration chargée de former le personnel administratif local.

L.A