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Partis politiques : Atanga Nji battu pour la deuxième fois au tribunal

Partis politiques : Atanga Nji battu pour la deuxième fois au tribunal

Paru le mercredi, 15 juillet 2020 19:02

Après deux années de bataille judiciaire, Pierre Baleguel Nkot retrouve son siège de secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun (UPC). C’est la conséquence d’une décision judiciaire rendue le 10 juillet dernier par le tribunal administratif du Centre.

Cette décision fait suite au recours introduit auprès de cette juridiction le 1er août 2018 par les soins de l’UPC et de Baleguel Nkot. Cette requête portait contestation de l’acte administratif signé le 17 juillet 2018 par le ministre de l’Administration du territoire (Minat), Paul Atanga Nji (photo), désignant Robert Bapooh Lipot comme le « seul leader » habilité à représenter l’UPC en qualité de secrétaire général.

À travers l’ordonnance de sursis rendue vendredi dernier par Alexandre Anaba Mbo, président du tribunal administratif du Centre, et expédiée depuis le 13 juillet 2020 aux parties, le juge administratif donne gain de cause à la faction UPC-Baleguel. « Par conséquent les effets de la décision n°0000032/L/MINAT/CAB du 17 juillet 2018 sont suspendus en ce qui concerne l’Union des populations du Cameroun (UPC) », tranche le président du tribunal administratif.

La décision du juge de sursis donne raison à l’accusation sur plusieurs points. Elle estime notamment que « l’acte querellé est une immixtion du Minat dans le fonctionnement de l’UPC de nature à l’empêcher de mener ses activités et donc à lui causer un préjudice irréparable ». Le juge administratif motive sa décision par le fait que « contrairement aux allégations de l’État, la décision litigieuse n’intéresse ni l’ordre public, ni la sécurité ou la tranquillité publique ».

Rebelote

Ce n’est pas la première fois que Paul Atanga Nji, patron de la territoriale depuis le 2 mars 2018, est désavoué par un juge administratif. En effet, pour des faits similaires, ce dernier avait déjà statué, le 16 juin 2020, en défaveur du ministère de l’Administration territoriale. C’était dans le cadre d’une procédure qui opposait ce ministère à la présidente du Cameroon People Party (CPP), Edith Kah Wallah.

L’activiste et acteur politique de l’opposition camerounaise avait alors introduit un recours au tribunal administratif du Centre pour contester la décision du Minat, prise aussi le 17 juillet 2018, portant nomination Samuel Tita Fon, un ancien cadre exclu du CPP, au poste de président de ce parti politique.

À l’UPC comme au CPP, ces décisions rendues par la justice camerounaise sont saluées. Mais ces partis politiques continuent de dénoncer l’acte du Minat qui, selon eux, aurait participé à une manœuvre qui visait à empêcher ces formations politiques de l’opposition de participer aux élections présidentielles d’octobre 2018 et aux scrutins législatifs et municipaux de février dernier.

Baudouin Enama

Dernière modification le jeudi, 16 juillet 2020 06:05

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