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Célestine Ketcha Courtès demande des explications au préfet du Ndé, accusé de saboter les activités du RDPC

Célestine Ketcha Courtès demande des explications au préfet du Ndé, accusé de saboter les activités du RDPC

Paru le lundi, 15 novembre 2021 17:04

Dans une correspondance datée du 8 novembre 2021 et adressée au préfet du Ndé, à l’Ouest-Cameroun, la présidente d’une section locale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le parti présidentiel (RDPC, au pouvoir), Célestine Ketcha Courtès (photo), dit être « dans le regret de constater avec amertume qu’aucune disposition sécuritaire n’a été prise notamment en ce qui concerne la “marche de soutien” pour notre champion ». La marche a été organisée le 6 novembre, à l’occasion de la commémoration de l’accession de Paul Biya au pouvoir.

Pourtant, précise celle est aussi le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), « des commodités pratiques avaient été mises à la disposition de l’autorité administrative pour accompagner l’encadrement des forces de maintien de l’ordre ». Faute d’un déploiement de ces dernières, elle fait observer que l’activité des conducteurs de mototaxis a mis en péril la sécurité de milliers de militants déployés. Aussi, demande-t-elle au préfet de « bien vouloir apporter des clarifications dans les meilleurs délais sur cette attitude susceptible d’annihiler les 39 ans d’efforts des populations du Ndé pour pérenniser le capital de confiance et les acquis politiques de leur champion Paul Biya ».

Action de sabotage

« Dans la même veine, poursuit la responsable politique, l’opinion publique reste assez perplexe quant à la perception que vous avez de la collaboration avec notre grand parti. En effet, il est de notoriété publique que la section Ndé-nord n’a pas eu droit à la sécurisation des opérations de renouvellement de ses organes de base le 25 septembre 2021 ». Ce qui, soutient-elle, a eu pour effet le saccage du siège local du parti et des voies de fait sur les chargés de mission du comité central du RDPC et certains militants.

Du coup, elle assimile cette « indolence à une mission de sabotage savamment orchestrée, avec pour objectif la mise à mort du parti dans la section Ndé-nord, bastion imprenable du Renouveau. Ce qui serait une attitude inadmissible et incompréhensible pour un administrateur de haut vol, pétri d’expérience comme vous ».

Une sortie jugée maladroite qui a aussitôt provoqué une flopée de réactions indignées dans les réseaux sociaux. « Nous sommes dans une République et non dans une sorte d’Etat-parti où les administrateurs sont au service d’un parti politique au prétexte que son leader est au pouvoir. Par conséquent, une présidente de section d’un parti, fut-elle ministre, ne peut pas interpeller le préfet pour lui demander des explications », a par exemple réagi le journaliste Paul Mahel.

De son point de vue, Célestine Ketcha Courtès devrait par ailleurs « savoir que les manifestations publiques se déclarent à la sous-préfecture et non chez le préfet. Elle devrait aussi savoir qu’il est indécent et malsain d’utiliser l’en-tête du ministère (où elle est payée par le contribuable) pour parler au nom du RDPC ».

D.M.

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