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Ouest : l’UDC demande l’ouverture d’une enquête sur l’altercation entre le sous-préfet et le maire de Njimom

Ouest : l’UDC demande l’ouverture d’une enquête sur l’altercation entre le sous-préfet et le maire de Njimom

Paru le jeudi, 15 décembre 2022 13:36

L’Union démocratique du Cameroun (UDC) condamne la prise de bec du décembre dernier à Njimom, entre le sous-préfet et le maire de cette localité du département du Noun, dans la région de l’Ouest. Patricia Ndam Njoya (photo), la présidente de cette formation politique de l’opposition, demande même aux autorités compétentes d’ouvrir une enquête sur ce « grave » incident. Elle demande aussi une enquête « sur le comportement du sous-préfet de Njimom depuis la prise de fonction le 29 juillet 2022 ».

L’UDC accorde une importance particulière à cette affaire parce que le maire de Njimom, Adamou Njifen, est un cadre du parti. Et selon les faits rapportés par l’UDC, l’édile est la victime de l’altercation qui l’a opposé à Roger César Tanefo Ligpa, le sous-préfet de Njimom. On apprend que lors d’une tournée de ce dernier dans les 14 villages de son unité de commandement, il a fait escale à Njimom-Centre. Le différend est né de ce que le mot du maire a été annulé dans l’ordre du jour de la visite et remplacé par le discours d’une élite du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. Ce que le maire Adamou Njifen n’a pas accepté.

Pour l’UDC, ce n’est pas la première fois que les autorités administratives dans le département du Noun sont soupçonnées de « complicité incestueuse » avec le RDPC contre les intérêts de l’UDC. Le parti de Mme Ndam Njoya cite d’ailleurs une kyrielle de précédents à l’incident de Njimom.

« Le 12 janvier 2021, à la cérémonie d’installation du préfet du Noun par le gouverneur de l’Ouest, la population a été surprise, lorsque le programme décliné, prévoyant le mot de bienvenue du maire, a connu une tentative de suppression par le gouverneur, sans aucune forme de procès du mot du maire, qu’il a cru devoir substituer par celui d’une “élite”. Il a fallu que Mme le maire s’y oppose avec détermination », entre autres précédents rappelés par Patricia Ndam Njoya dans sa déclaration.

Ce n’est un secret pour personne que le RDPC veut plus de place dans le département du Noun, le fief électoral de l’UDC depuis le retour au multipartisme. Ce qui est loin d’être gagné, même si le parti au pouvoir est tout de même parvenu à égratigner l’influence de l’UDC. Qui contrôlait encore toutes les neuf mairies du Noun en 1996. En 2002, l’UDC a cédé une mairie et depuis 2022, il ne contrôle plus que six des neuf mairies du département. À l’issue des législatives de février 2022, l’UDC a aussi perdu un des cinq sièges de député dans le Noun.

Michel Ange Nga

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