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Yaoundé : une manifestation pour condamner l’assassinat des chefs traditionnels dans le Lebialem

Yaoundé : une manifestation pour condamner l’assassinat des chefs traditionnels dans le Lebialem

Paru le mardi, 16 février 2021 12:38

L’esplanade du musée national de Yaoundé accueille une manifestation ce jour en soutien aux populations du village Essoh-Atah (département du Lebialem) où trois chefs traditionnels ont été exécutés samedi dernier par des rebelles séparatistes anglophones. Cette manifestation publique initiée par les élites et ressortissants de ce département de la région du Sud-Ouest, aura lieu à 15 heures, précise un communiqué signé de Paul Tasong, président de la communauté Lebialem de Yaoundé.

Dans la nuit du 13 février 2021, les nommés Chief Fuaminkeng, Chief Fiance Aleh, Chief Fuajijong, et de Chief Fuawehnsuo ont été capturés à leurs domiciles respectifs dans la localité Essoh-Atah par des partisans de la branche armée du mouvement sécessionniste dénommé « Ambazonia ». L’opération a été menée par la milice « Red dragon » commandée par le chef rebelle Lekeaka Oliver, alias « maréchal ».

« Ils ont pris pour cible les chefs traditionnels, les ont réveillés du sommeil, les ont emmenés sur la place du marché vers minuit, ont abattu trois d’entre eux et ont jeté leurs corps sans vie dans une rivière voisine », relate le ministre Paul Tasong.

Selon une source administrative, les dignitaires traditionnels tués « ont refusé de remettre le produit des ventes de cacao pour la saison 2020-2021 et encouragé les villageois à ne pas succomber aux pressions du gang ». Le fait pour ces chefs d’organiser la réouverture des écoles dans le village a été par ailleurs mal perçu par les séparatistes.

« Les pacifistes du Lebialem, qui constituent la majorité silencieuse modérée, sont appelés à rester extrêmement vigilants et à renforcer la coopération et la collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour déterrer ces méchants qui ont pris en otage une partie de leur division », a déclaré Paul Tasong.

Des hommes soupçonnés d’avoir pris part à ce crime auraient été arrêtés par des éléments du Bataillon d’Intervention rapide (BIR). Mais cette information n’a pas encore été confirmée par les officiels Camerounais.

Dans le dessein de concrétiser la création de l’Etat chimérique dénommé « Ambazonia » à partir des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des milices séparatistes rackettent, pillent, violent et assassinent les populations de cette partie du Cameroun depuis 2016. Les combats qui opposent ces groupes de rebelles aux forces de sécurité et de défense républicaines ont entraîné 3 500 morts et le déplacement de plus de 700 000 personnes selon un rapport publié le 4 février par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

B.E.

Dernière modification le mardi, 16 février 2021 12:40

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